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ETA: Nouvelles valeurs de reference pour la TSH ?
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Thyroïde - Généralités
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Posté le: 19. Sep 2004, 13:26
Bonjour,
l'année dernière, au congres d'Edinburgh, on en parlait déjà, et maintenant, à celui d'Istanbul, cela se confirme : la fourchette pour la TSH 'normale' devra etre reduite !
La limite inferieure restera telle quelle (autour de 0,3 ou 0,4), mais la limite superieure devra etre abaissee à 2,5 ! Au-dela, on peut deja considerer que le patient presente une 'hypothyroidie subclinique de stade 1', susceptible de se transformer en hypothyroidie franche au cours des 20 annees a venir. Et donc, du moment qu'il presente en meme temps des symptomes (car, s'il se sent bien, ce n'est bien evidemment pas la peine de traiter), il n'y a donc aucune raison de lui refuser un leger traitement de substitution, et c'est meme recommandé, pour eviter tous les problèmes qu'une hypothyroidie méconnue peut (parfois) entrainer :
(pas de panique, ce n'est pas obligatoire - mais chez une moyenne de 10% des malades traités pour une de ces maladies, on decouvre en meme temps une hypo qu'on ne soupçonnait meme pas - et dès qu'elle est correctement traitée, le reste s'améliore également !)
Voilà - pour l'instant, je ne peux pas encore recopier le resumé complet de cet exposé (quand je serai rentree chez moi !), c'est une etude de Carol A Spencer, Los Angeles (elle-meme hypothyroidienne).
Petite anecdote : voici les fourchettes considerees comme 'normales' pour la TSH, et leur variations en fonction des progrès de la science (et de la sensibilité des tests de labo) :
1970 - 85 : 1 à 10 (!)
1985 - 90 : 0,3/0,6 à 5
1990-2000 : 0,3/0,4 à 4
2004 : 0,3/0,4 à 2,5 !
Voici un graphisme qui illustre où se situe, en moyenne, la TSH chez la population "saine" (entre 0,4 et 2,5 chez 95% des gens, avec un "pic" autour de 1 - et chez les 5% des personnes contrôlées dont la TSH se situe au-dessus de 2,5, on suppose qu'il s'agissait d'une hypothyroidie à ses tout débuts, où l'échographie montre déjà quelques anomalies, mais où les anticorps anti-TPO sont encore dans les limites - le plus souvent, ces personnes ont déclaré une hypothyroide "franche" dans les années qui ont suivi ...)
http://img219.imageshack.us/img219/171/tshgj4.png
Par ailleurs, un autre des intervenants de ce matin (Peter Laurberg, Aalborg, Danemark) a confirmé ce que NOUS, les patients, savons depuis toujours : chaque patient possède SES valeurs idéales ('set-point') !
Pendant ces differentes interventions, j'ai deja eu plusieurs fois eu envie de me lever et de dire : 'eh bien, moi, je suis PATIENTE, et justement, a cause d'un goitre avec hypo 'subclinique' non traitee pendant 15 annees, j'ai developpé des nodules, et finalement un cancer', par exemple ... mais bon, devant 600 medecins, dont beaucoup de 'grosses pointures', et puis en anglais, je n'ai pas vraiment osé ...
Mais c'est vraiment interessant d'assister a tout cela et de voir que petit a petit, les points de vue des medecins et des patients semblent se rapprocher ...
Beate
- Article en anglais sur ce sujet : www.endo-society.org (lien qui ne fonctionne plus) - Voir l'exposé de C Spencer de 2009 : http://www.aacc.org/resourcecenters.....Spencer_NoAnimOrNotes.pdf
- Guideline NABC/Inserm (2002) : NABC-Guidelines (en francais)
l'année dernière, au congres d'Edinburgh, on en parlait déjà, et maintenant, à celui d'Istanbul, cela se confirme : la fourchette pour la TSH 'normale' devra etre reduite !
La limite inferieure restera telle quelle (autour de 0,3 ou 0,4), mais la limite superieure devra etre abaissee à 2,5 ! Au-dela, on peut deja considerer que le patient presente une 'hypothyroidie subclinique de stade 1', susceptible de se transformer en hypothyroidie franche au cours des 20 annees a venir. Et donc, du moment qu'il presente en meme temps des symptomes (car, s'il se sent bien, ce n'est bien evidemment pas la peine de traiter), il n'y a donc aucune raison de lui refuser un leger traitement de substitution, et c'est meme recommandé, pour eviter tous les problèmes qu'une hypothyroidie méconnue peut (parfois) entrainer :
- - l'hypercholesteromie
- la xanthomatose des mains (?)
- les problemes renaux
- la fibrose kystique
- la tension intraocculaire et le glaucome
- le syndrome premenstruel
- l'endometriose
- le syndrome de l'ovaire polykystique
- l'infertilité
- le risque d'infarctus du myocarde
(pas de panique, ce n'est pas obligatoire - mais chez une moyenne de 10% des malades traités pour une de ces maladies, on decouvre en meme temps une hypo qu'on ne soupçonnait meme pas - et dès qu'elle est correctement traitée, le reste s'améliore également !)
Voilà - pour l'instant, je ne peux pas encore recopier le resumé complet de cet exposé (quand je serai rentree chez moi !), c'est une etude de Carol A Spencer, Los Angeles (elle-meme hypothyroidienne).
Petite anecdote : voici les fourchettes considerees comme 'normales' pour la TSH, et leur variations en fonction des progrès de la science (et de la sensibilité des tests de labo) :
1970 - 85 : 1 à 10 (!)
1985 - 90 : 0,3/0,6 à 5
1990-2000 : 0,3/0,4 à 4
2004 : 0,3/0,4 à 2,5 !
Voici un graphisme qui illustre où se situe, en moyenne, la TSH chez la population "saine" (entre 0,4 et 2,5 chez 95% des gens, avec un "pic" autour de 1 - et chez les 5% des personnes contrôlées dont la TSH se situe au-dessus de 2,5, on suppose qu'il s'agissait d'une hypothyroidie à ses tout débuts, où l'échographie montre déjà quelques anomalies, mais où les anticorps anti-TPO sont encore dans les limites - le plus souvent, ces personnes ont déclaré une hypothyroide "franche" dans les années qui ont suivi ...)
http://img219.imageshack.us/img219/171/tshgj4.png
Par ailleurs, un autre des intervenants de ce matin (Peter Laurberg, Aalborg, Danemark) a confirmé ce que NOUS, les patients, savons depuis toujours : chaque patient possède SES valeurs idéales ('set-point') !
Pendant ces differentes interventions, j'ai deja eu plusieurs fois eu envie de me lever et de dire : 'eh bien, moi, je suis PATIENTE, et justement, a cause d'un goitre avec hypo 'subclinique' non traitee pendant 15 annees, j'ai developpé des nodules, et finalement un cancer', par exemple ... mais bon, devant 600 medecins, dont beaucoup de 'grosses pointures', et puis en anglais, je n'ai pas vraiment osé ...
Mais c'est vraiment interessant d'assister a tout cela et de voir que petit a petit, les points de vue des medecins et des patients semblent se rapprocher ...
Beate
- Article en anglais sur ce sujet : www.endo-society.org (lien qui ne fonctionne plus) - Voir l'exposé de C Spencer de 2009 : http://www.aacc.org/resourcecenters.....Spencer_NoAnimOrNotes.pdf
- Guideline NABC/Inserm (2002) : NABC-Guidelines (en francais)
Dernière édition par Beate le 27. Jan 2014, 22:54; édité 9 fois
Posté le: 20. Sep 2004, 08:55
Posté le: 20. Sep 2004, 09:06
Inscrit le: 02.05.04 | Messages: 87 | Hashimoto sans goître | Courbevoie (92) | | 60+
Posté le: 20. Sep 2004, 18:10
est-ce à dire qu'à ce congrès on s'est remis en question ??
de toutes façons je me demande s'ils sauront reconnaître que ces découvertes proviennent de leur cogitation plutôt que de leur être suggérées au contact des patients.
quoi qu'il en soit, nous en attendons les retombées dans les cabinets de ces messieurs les Docteurs.
A suivre donc.
encore merci Beate ...
de toutes façons je me demande s'ils sauront reconnaître que ces découvertes proviennent de leur cogitation plutôt que de leur être suggérées au contact des patients.
quoi qu'il en soit, nous en attendons les retombées dans les cabinets de ces messieurs les Docteurs.
A suivre donc.
encore merci Beate ...
_________________
Hashimoto = Archi Moche
gardons quand même le sourire !
Inscrit le: 20.09.04 | Messages: 5 | Paris | | 40+
Posté le: 20. Sep 2004, 21:04
Bonjour
C'est genial comme info
Si ces valeurs de reference avaient ete la plutot, au moins j'aurais pas lutter pour me faire soigner apres mon operation Ralalala je vous jure, c'est bien qu'il se decide a les faire baisser, c'est pas trop tot meme.
Mais c'est kler faudra attendre avant tout soit mis en place, dans les labos, tout ça, nan ??? Et en rance aussi, je sais pas trop comment ça marche
C'est genial comme info
Si ces valeurs de reference avaient ete la plutot, au moins j'aurais pas lutter pour me faire soigner apres mon operation Ralalala je vous jure, c'est bien qu'il se decide a les faire baisser, c'est pas trop tot meme.
Mais c'est kler faudra attendre avant tout soit mis en place, dans les labos, tout ça, nan ??? Et en rance aussi, je sais pas trop comment ça marche
Posté le: 21. Sep 2004, 08:50
Bonjour,
hier soir, pendant le repas, j'ai discuté avec un professeur grec, grand ponte de la thyroide, et avec sa femme, une jeune Allemande médecin nucleaire a Athenes : ils disent que ce sont souvent les societes pharmaceutiques qui 'font pression' pour qu'on abaisse ces taux, car plus il y aura de patients reconnus comme 'hypo', plus ils vendront du levothyrox ! (il y a certainement un peu de vrai la-dedans, c'est d'ailleurs la meme chose pour les medicaments contre le cholesterol ...)
Pour eux, si un patient a juste une TSH un peu trop elevee, mais AUCUN SYMPTOME, il ne faut absolument pas le considerer comme 'hypo', et surtout pas le traiter, car il s'agit vraisemblablement de son 'set-point' personnel.
Par contre, s'il y a une manifestation quelconque (un goitre, ou alors des symptomes d'hypo), là, oui, on pourra administrer un traitement des que la TSH depasse les 2,5, et non pas le laisser dans cet etat en attendant que ça empire !
Gros bisou d'Istanbul !
Beate
hier soir, pendant le repas, j'ai discuté avec un professeur grec, grand ponte de la thyroide, et avec sa femme, une jeune Allemande médecin nucleaire a Athenes : ils disent que ce sont souvent les societes pharmaceutiques qui 'font pression' pour qu'on abaisse ces taux, car plus il y aura de patients reconnus comme 'hypo', plus ils vendront du levothyrox ! (il y a certainement un peu de vrai la-dedans, c'est d'ailleurs la meme chose pour les medicaments contre le cholesterol ...)
Pour eux, si un patient a juste une TSH un peu trop elevee, mais AUCUN SYMPTOME, il ne faut absolument pas le considerer comme 'hypo', et surtout pas le traiter, car il s'agit vraisemblablement de son 'set-point' personnel.
Par contre, s'il y a une manifestation quelconque (un goitre, ou alors des symptomes d'hypo), là, oui, on pourra administrer un traitement des que la TSH depasse les 2,5, et non pas le laisser dans cet etat en attendant que ça empire !
Gros bisou d'Istanbul !
Beate
Inscrit le: 20.04.05 | Messages: 60 |
Posté le: 21. Avr 2005, 21:34
Inscrit le: 03.06.05 | Messages: 17 | Ashimoto | Paris | | 50+
Posté le: 05. Juin 2005, 10:30
oui ce serait bien d'avoir un article de référence "officiel".
J'aimerai pouvoir le montrer à la directrice du labo qui me fait mes dosages (très ouverte)
peut-être est-ce par là qu'on pourrait commencer à sensibiliser à ce problème des normes ...
(Pour les endos récalcitrants... je jette l'éponge )
J'aimerai pouvoir le montrer à la directrice du labo qui me fait mes dosages (très ouverte)
peut-être est-ce par là qu'on pourrait commencer à sensibiliser à ce problème des normes ...
(Pour les endos récalcitrants... je jette l'éponge )
Posté le: 05. Juin 2005, 14:19
Bonjour,
je n'ai pas encore trouvé d'article officiel en français, mais voici un en anglais - Carol Spencer est l'endocrino américaine (elle-même Hashimoto, c'est pourquoi elle s'intéresse autant à la question !) dont j'avais écouté l'exposé à Istanbul.
http://www.endo-society.org/news/en.....004/thyroid-april2004.cfm
Il y a aussi le manuel de la National Academy of Clinical Biochemistry, un énorme pamphlet ((201 pages) sur l'exploration biologique des maladies de la thyroïde (de 2002, qui parle déjà du futur abaissement de la limite supérieure de la TSH), et qui existe en français :
http://www.nacb.org/lmpg/thyroid/thyroid_guidelines_francais.pdf
Le dosage de la TSH est décrit à partir de la page 50, je vous recopie le passage sur la limite supérieure de la TSH :
Et voici un résumé sur le traitement par Lévothyrox :
Il existe d'autres études sur le sujet, avec quelques petites différences concernant le chiffre exact pour la limite supérieure (certains disent 2,5, d'autres 3,35) - mais tous, ou presque, semblent d'accord pour dire que la limite actuelle de 4 ou 4,5 est trop élevée.
Bien sûr, cela ne veut pas dire qu'il faut forcément traiter tous ceux qui ont une TSH autour de 3,5 ou 4 et qui se sentent BIEN, puisqu'il est tout à fait possible qu'ils aient un "set-point" personnel plus élevé que la moyenne générale - mais cela devrait permettre à ceux qui ont une TSH "normale" d'après les anciennes normes, mais trop haute d'après les nouvelles, et qui ont des SYMPTOMES d'hypo, de se faire préscrire un traitement et d'aller mieux !
Gros bisou !
Beate
je n'ai pas encore trouvé d'article officiel en français, mais voici un en anglais - Carol Spencer est l'endocrino américaine (elle-même Hashimoto, c'est pourquoi elle s'intéresse autant à la question !) dont j'avais écouté l'exposé à Istanbul.
http://www.endo-society.org/news/en.....004/thyroid-april2004.cfm
Il y a aussi le manuel de la National Academy of Clinical Biochemistry, un énorme pamphlet ((201 pages) sur l'exploration biologique des maladies de la thyroïde (de 2002, qui parle déjà du futur abaissement de la limite supérieure de la TSH), et qui existe en français :
http://www.nacb.org/lmpg/thyroid/thyroid_guidelines_francais.pdf
Le dosage de la TSH est décrit à partir de la page 50, je vous recopie le passage sur la limite supérieure de la TSH :
Citation: |
Recommandation 22 - Intervalles de référence pour la TSH :
Les intervalles de référence pour la TSH doivent être établis avec un intervalle de confiance à 95 % venant de la transformation logarithmique des valeurs de TSH d’au moins 120 volontaires normaux, euthyroïdiens rigoureusement choisis et qui n’ont : • Aucun anticorps anti-thyroïdien détectable : pas d’anticorps anti-thyroperoxydase ou d’anticorps anti-thyroglobuline (mesurés par un immuno-dosage sensible) • Aucun passé de dysfonction thyroïdienne personnel ou familial • Aucun goitre visible ou palpable • Aucune médication (sauf les oestrogènes) La distribution des concentrations de TSH sérique déterminée chez les sujets normaux euthyroïdiens révèle une « queue » vers les valeurs les plus hautes. La transformation logarithmique de ces valeurs donne une répartition normale qui permet de calculer l’intervalle de référence à 95 % (valeur moyenne de la population typique : 1,5 mUI/L, plage de référence : 0,4 à 4 mUI/L dans les populations à apport iodé suffisant). Cependant, étant donnée la prévalence élevée d’hypothyroïdie sub-clinique de la population générale, il est possible que la limite supérieure actuelle de la plage de référence soit influencée par l’inclusion de personnes ayant une dysfonction thyroïdienne occulte. (a) Limites supérieures de référence pour la TSH. Ces deux dernières décennies, la limite supérieure de l’intervalle de référence pour la TSH a décliné régulièrement de 10 à 4,0–4,5 mUI/L. Cette diminution reflète plusieurs facteurs y compris l’amélioration de la sensibilité et des spécificités des anticorps monoclonaux utilisés dans les dosages immuno-métriques, la reconnaissance de la distribution normale des valeurs logarithmiques des taux de TSH, et cela est important, les améliorations des sensibilité et spécificité des tests de recherche des anticorps anti-thyroïdiens utilisés en pré-tri des sujets. L’étude récente de suivi de la cohorte Whickham a trouvé que les sujets avec une TSH sérique > 2 mUI/L lors de leur première évaluation ont eu une probabilité plus élevée de développer une hypothyroïdie pendant les vingt prochaines années surtout si les anticorps anti-thyroïdiens étaient élevés. Cette augmentation de probabilité a été aussi observée pour les sujets négatifs en anticorps. Il est probable que de tels sujets avaient des taux faibles d’anticorps anti-thyroïdiens, mais ceux-ci n’étaient pas détectés alors par la méthode peu sensible par agglutination de recherche des anticorps anti-microsomaux. Même les dosages actuels sensibles d’anticorps anti-thyroperoxydase peuvent ne pas identifier tous les individus présentant une insuffisance thyroïdienne occulte. Dans le futur, il est probable que la limite supérieure du domaine de référence normal pour la TSH serait réduite à 2,5 mUI/L parce que l’intervalle de référence à 95 % des volontaires normaux, rigoureusement sélectionnés, ont des valeurs de TSH, dans le sérum, comprises entre 0,4 et 2,5 mUI/L. |
Et voici un résumé sur le traitement par Lévothyrox :
Citation: |
Recommandation 23 - Thérapie substitutive par la L-T4 de l’hypothyroïdie primaire
• La L-T4, et non plus les extraits de thyroïde desséchée, est la médication préférée pour la substitution au long terme de l’hypothyroïdie • Un état d’euthyroïdie est habituellement atteint avec une dose moyenne de 1,6 μg/kg/jour. La dose initiale et le moment pour atteindre la substitution totale devraient être individualisés en fonction de l’âge, du poids et du statut cardiaque. Une dose initiale est habituellement de 25 à 50 μg/jour. La mesure du taux de TSH après six semaines indiquera la nécessité d’ajuster la dose par incréments de 25 – 50 μg. • Les enfants ont besoin de doses de L-T4 plus élevées, jusqu’à 4 μg/kg/jour du fait d’un métabolisme plus rapide. Les deux dosages de TSH et T4L doivent être réalisés et interprétés en utilisant des intervalles de référence spécifiques de l’âge et de la méthode (Tableau 3). • Un taux de TSH compris entre 0,5 et 2 mUI/L est généralement considéré comme la zone thérapeutique optimale pour un traitement substitutif par la L-T4 de l’hypothyroïdie primaire • A la suite d’un changement de posologie de L-T4, la TSH s’adapte lentement (Recommandation 2). Six à huit semaines sont nécessaires, après un ajustement thérapeutique, avant de réévaluer le taux de TSH • Une compliance intermittente ou négative avec la thérapie de remplacement de levothyroxine (L-T4) donnera des valeurs de TSH et de T4L discordantes (TSH élevée/T4L élevée) à cause d’un état thyroïdien instable persistant (Recommandation 2). TSH et T4L devraient être utilisées pour surveiller de tels malades. • Les besoins en thyroxine décline avec l’âge. Les individus âgés peuvent nécessiter moins de 1,0 µg/kg/jour et peuvent avoir besoin d’être dosés lentement. Certains cliniciens préfèrent doser ces malades progressivement. Une dose initiale de µg est recommandée pour les malades avec des signes d’insuffisance coronarienne suivi par une augmentation de la dose de 25 µg toutes les 3-4 semaines jusqu’à la dose de substitution complète. Quelques-uns pensent qu ‘une valeur cible de TSH plus élevée (0,5-3,0 mUI/ml) peut-être appropriée pour les malades âgés. |
Il existe d'autres études sur le sujet, avec quelques petites différences concernant le chiffre exact pour la limite supérieure (certains disent 2,5, d'autres 3,35) - mais tous, ou presque, semblent d'accord pour dire que la limite actuelle de 4 ou 4,5 est trop élevée.
Bien sûr, cela ne veut pas dire qu'il faut forcément traiter tous ceux qui ont une TSH autour de 3,5 ou 4 et qui se sentent BIEN, puisqu'il est tout à fait possible qu'ils aient un "set-point" personnel plus élevé que la moyenne générale - mais cela devrait permettre à ceux qui ont une TSH "normale" d'après les anciennes normes, mais trop haute d'après les nouvelles, et qui ont des SYMPTOMES d'hypo, de se faire préscrire un traitement et d'aller mieux !
Gros bisou !
Beate
Inscrit le: 03.05.05 | Messages: 9574 | Hypothyroïdie | Limoges | | 50+
Posté le: 05. Juin 2005, 15:44
Merci Beate pour ce texte,
Je pense ke je vais l'apporter à mon endo pour étayer sa façon de travailler. Pour elle le taux de 2,5 semble acquis dans son esprit. Et à ses yeux il est plus important d'accorder une écoute précise du ressenti ke de garder les yeux fixés sur la TSH. De même elle prescrit systématiquement le contrôle des T4 lorsque le 'set point' est un peu particulier (comme le mien ki semble se trouver en dessous de 0,1).
Beate tu es une vraie perle.
Bisous
Je pense ke je vais l'apporter à mon endo pour étayer sa façon de travailler. Pour elle le taux de 2,5 semble acquis dans son esprit. Et à ses yeux il est plus important d'accorder une écoute précise du ressenti ke de garder les yeux fixés sur la TSH. De même elle prescrit systématiquement le contrôle des T4 lorsque le 'set point' est un peu particulier (comme le mien ki semble se trouver en dessous de 0,1).
Beate tu es une vraie perle.
Bisous
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Pour vivre en paix avec son corps il faut le comprendre...
La vie est courte mais belle alors CARPE DIEM
Mon témoignage
Lévothyrox 125 + Cynomel 12.5
Inscrit le: 03.06.05 | Messages: 17 | Ashimoto | Paris | | 50+
Posté le: 06. Juin 2005, 16:35
Inscrit le: 19.10.05 | Messages: 6 |
Posté le: 19. Oct 2005, 14:51
Inscrit le: 13.10.05 | Messages: 58 | Genève | | 50+
Posté le: 19. Oct 2005, 15:35
Bonjour Beate
Encore un point qui n'est pas clair pour moi : que penser d'une TSH à 3,6 (par exemple) si les T3 et T4 sont normales ? L'endocrino que j'ai vue ce matin a bien voulu admettre que la norme à 4,4 de TSH pouvait être erronée, mais d'après elle on ne peut considérer qu'il y a hypo en dessous de ce seuil (à partir de 2,5, comme tu l'écris) que s'il y a aussi anormalité dans les T3 et T4 (je ne sais pas si c'est très clair, ce que j'écris... ?)
Merci d'avance !
Cati
Encore un point qui n'est pas clair pour moi : que penser d'une TSH à 3,6 (par exemple) si les T3 et T4 sont normales ? L'endocrino que j'ai vue ce matin a bien voulu admettre que la norme à 4,4 de TSH pouvait être erronée, mais d'après elle on ne peut considérer qu'il y a hypo en dessous de ce seuil (à partir de 2,5, comme tu l'écris) que s'il y a aussi anormalité dans les T3 et T4 (je ne sais pas si c'est très clair, ce que j'écris... ?)
Merci d'avance !
Cati
Posté le: 19. Oct 2005, 16:02
Coucou Cati,
d'après l'exposé du Dr Spencer (et les différents autres textes), les gens qui ont une TSH élevée, même si la T3 et T4 sont (encore) dans les normes, ont un risque très élevé de basculer en hypothyroïdie "franche" dans les mois ou les années qui suivent. Donc, du moment qu'on a déjà des symptômes, on devrait pouvoir traiter dès le début ... pas la peine d'attendre que cela empire ! Mais bien sûr, inutile de traiter si on se sent BIEN - chacun possède son "set-point" personnel !
Le plus souvent, la TSH est la première qui se dérègle : elle montre que, même si le taux d'hormones dans le sang est encore normal, l'imprégnation cellulaire n'est plus suffisante, et donc qu'on est en manque ...
Je n'en sais pas plus, mais j'espère en apprendre davantage au prochain congrès international, à partir du 30 octobre, pour lequel je me rendrai en Argentine ! Je vous tiendrai au courant !
Beate
d'après l'exposé du Dr Spencer (et les différents autres textes), les gens qui ont une TSH élevée, même si la T3 et T4 sont (encore) dans les normes, ont un risque très élevé de basculer en hypothyroïdie "franche" dans les mois ou les années qui suivent. Donc, du moment qu'on a déjà des symptômes, on devrait pouvoir traiter dès le début ... pas la peine d'attendre que cela empire ! Mais bien sûr, inutile de traiter si on se sent BIEN - chacun possède son "set-point" personnel !
Le plus souvent, la TSH est la première qui se dérègle : elle montre que, même si le taux d'hormones dans le sang est encore normal, l'imprégnation cellulaire n'est plus suffisante, et donc qu'on est en manque ...
Je n'en sais pas plus, mais j'espère en apprendre davantage au prochain congrès international, à partir du 30 octobre, pour lequel je me rendrai en Argentine ! Je vous tiendrai au courant !
Beate
Inscrit le: 13.10.05 | Messages: 58 | Genève | | 50+
Posté le: 19. Oct 2005, 16:14
Merci beaucoup de ta réponse. très claire, comme toujours ! Je vais sans doute être moins claire... :
Y-a-t-il à ta connaissance des risques à donner du levo dans le doute, pour voir si ça change quelque chose ? C'est-à-dire : y-a-t-il un risque pour l'organisme dans les cas où les symptomes ne seraient pas dus à la thyroide et ou un taux de TSH supérieur à 2,5 serait bien toléré par la personne du fait de son set point personnel ? Parce que si c'est sans risque, je ne comprends pas que les médecins soient aussi réticents; ils se posent beaucoup moins de questions pour nous mettre sous antidépresseurs alors qu'il y a beaucoup d'effets secondaires et qu'ils ne peuvent pas non plus être sûrs que ça entraînera une amélioration !
Bizarre, non ?
Cati
Y-a-t-il à ta connaissance des risques à donner du levo dans le doute, pour voir si ça change quelque chose ? C'est-à-dire : y-a-t-il un risque pour l'organisme dans les cas où les symptomes ne seraient pas dus à la thyroide et ou un taux de TSH supérieur à 2,5 serait bien toléré par la personne du fait de son set point personnel ? Parce que si c'est sans risque, je ne comprends pas que les médecins soient aussi réticents; ils se posent beaucoup moins de questions pour nous mettre sous antidépresseurs alors qu'il y a beaucoup d'effets secondaires et qu'ils ne peuvent pas non plus être sûrs que ça entraînera une amélioration !
Bizarre, non ?
Cati
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