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RECITS d'opération

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Beatehors ligne
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Posté le: 29. Avr 2002, 01:00
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http://img456.imageshack.us/img456/9448/beateopration4zo.jpg


Photo prise le lendemain, avec mes trois filles : Eva, Marlène et Amélie, très contentes de retrouver leur maman en pleine forme !

J'ai rédigé ce récit le lendemain de mon opération des ganglions (douteux, mais finalement benins !) , en avril 2002 - cela m'a remis en mémoire ma thyroïdectomie en juin 2000, qui s'est déroulée de manière similaire ! Cela varie certainement un peu d'un hopital à l'autre (moi, c'était au CHU Toulouse), mais les grandes lignes restent les memes.

Premier jour: arrivée dans le service en fin d'après-midi. Installation dans la chambre. Entretien avec l'anesthésiste (si on ne l'a pas déjà rencontré lors de la consultation pré-op) - lui signaler tous nos antécédents (comment se sont déroulés d'autres anesthésies, allergies, éventuellement problèmes des cervicales ou du dos, problèmes dentaires ...). Prise de sang, radio des poumons, éventuellement échographie. Repas normal. Douche minutieuse avec un savon désinfectant rouge (Hibiscrub). Tisane et comprimé de calmant (Atarax) pour bien dormir.

Deuxième jour, "jour J": reveil aux aurores (vers 6 heures !) Prise d'un calmant avec juste une miniscule gorgée d'eau (il faut être complètement à jeun depuis minuit). Nouvelle douche à l'hibiscrub; ensuite, l'infirmière badigeonne copieusement toute la zone (cou, poitrine) d'un désinfectant rouge (chlorhexidine). On passe des "bas à varices" (pour éviter tout risque de phlébite : quand l'intervention dure longtemps, le sang circule moins bien), puis un pyjama d'hôpital ; l'infirmière nous pose un cathéter dans le bras, puis on attend le brancardier qui nous amenera au bloc, en somnolant puisque le cachet commence à faire effet (certains l'appèlent "le cachet 'je me fous de tout'", et c'est vrai qu'il calme les angoisses !). Une fois arrivé sur le théâtre des opérations, cela va très vite : on est transbordé sur la table d'opération, on nous colle quelques électrodes pour l'ECG, un brassard pour la tension ... L'anesthésiste branche la perfusion, et on sombre dans le sommeil en quelques secondes, sans même s'en rendre compte !

Quand on emmerge, on est déjà en salle de reveil, quelqu'un se penche sur nous en nous disant doucement : "vous êtes en salle de reveil, tout va bien !" On somnole plus ou moins pendant environ une heure, sous surveillance (chez certaines personnes, l'anesthésie peut provoquer des vomissements ou des maux de tête au reveil, mais heureusement, c'est plutôt rare, il y a eu beaucoup de progrès : moi, je me reveille toujours en pleine forme !) Ensuite, on nous ramène dans notre chambre.

En général, on a encore une perfusion au bras et un "redon" (drain), petit tuyau qui sort non pas directement de la plaie, mais chemine quelques centimètres sous la peau et sort un peu plus bas, puis débouche dans un flacon sous vide qui recueille les sécrétions. Le premier jour, c'est donc un peu compliqué pour se déplacer avec tout ce barda sans s'emmeler dans ses tuyaux, p.ex. pour aller aux WC, mais on s'habitue vite ! D'ailleurs, la perfusion est en général retirée dès le soir (on garde juste la voie veineuse, avec un petit bouchon, pour pouvoir au besoin injecter des antalgiques et des antiinflammatoires), et le redon le lendemain. Et de toute façon, on ne galope pas beaucoup, ce premier jour : on est surtout occupé à dormir !

Côte douleur, c'est tout à fait supportable : ça fait un peu comme une grosse angine, mais "de l'extérieur" ! C'est dû au fait que toute cette zone a été bien malmenée et qu'il y reste quelques hématomes qui doivent se résorber. La voix est parfois un peu rauque, à cause de l'intubation ; après une opération de la thyroïde, les cordes vocales (dont les nerfs recurrents passent dans la glande) peuvent aussi parfois être un peu fâchées, mais en général, cela est passager. Selon les chirurgiens, la cicatrice peut être refermée de différentes manières : points "classiques", agrafes ; à Toulouse, ils utisent une méthode avec de grosses agrafes côte à côte (une quinzaine sur une cicatrice de 5 à 6 cm), qu'on enlève dès le lendemain ! Et aussi incroyable que cela paraisse, la cicatrice reste bien fermée : on y met juste un "pschitt" de pansement adhesif transparent, et c'est tout ! Quand on a des points ou agrafes classiques, il faudra les garder 8 jours. Si l'opération a eu lieu le matin, le premier repas autorisé est le goûter : yaourt et compote. On a parfois un peu de mal à avaler (à cause des hématomes) - c'est plus facile en inclinant la tête sur la poitrine (mais cela ne doit pas devenir une habitude !) Le soir, repas normal.

Troisième jour : journée d'hôpital "ordinaire", avec tous les petits actes habituels : prise de température, de tension ... On refait le pansement, on enlève le redon (pas douleureux, mais un peu désagréable), et on enlève éventuellement les agrafes. Après une thyroïdectomie, on fait une prise de sang pour contrôler la calcémie : les glandes parathyroïdes, imbriquées dans la thyroïde, responsables de l'assimilation du calcium, sont parfois un peu paresseuses après l'opération, et il faudra alors prendre du calcium et de la vitamine D3, le temps que ça rentre dans l'ordre.

La durée de l'hospitalisation varie d'un hôpital à l'autre, et dépend bien sûr aussi de l'état du malade : à Toulouse, si tout va bien, on sort le lendemain ou le surlendemain de l'opération (avec un arrêt de travail pouvant varier entre 10 jours et 3 semaines - si c'est insuffisant, le faire prolonger par le médecin de famille). Ensuite, il ne reste plus qu'à attendre les résultats de l'analyse détaillée au laboratoire (l'anapath), qui nous seront communiqués par notre médecin traitant (ou par le chirurgien). Cela prend environ une semaine. Si tout va bien et qu'aucune cellule méchante n'a été trouvée, on pourra alors commencer le traitement substitutif (Lévothyrox ou similaire) ; d'ailleurs, on quitte l'hôpital avec une ordonnance, mais avec l'obligation d'attendre le « feu vert ». Dans le cas contraire (mais c'est rare - entre 90 et 95% des nodules froids opérés sont bénins !), il ne faudra pas encore prendre d'hormones, mais attendre environ 6 semaines (le temps que l'organisme élimine toutes les hormones naturelles encore présentes dans le sang), puis faire une « cure d'iode » pour détruire les dernières cellules encore présentes (voir « journal d'une cure d'iode » dans la FAQ).

Et voilà ! Une fois qu'on l'a derrière soi, on constate que ce n'était finalement pas SI terrible que ça !

Beate

A lire également : "Petits trucs pour les futurs opérés" et Lien à l'intérieur du forum"Quoi mettre dans sa valise pour l'hôpital ?"

Voir aussi la discussion : Lien à l'intérieur du forumPhotos de cicatrice !


Dernière édition par Beate le 19. Juil 2019, 17:19; édité 25 fois

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Gérard
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Rédigé par Gérard le 19 Décembre 2002

Récit d'une thyroïdectomie totale.

Mercredi 17 décembre. 16h00. Je viens de faire mon entrée à l'hôpital. D'abord un très grand hall, moderne, luxueux ; je n'ai pas l'impression d'être à Niort. Ici, les gens déambulent comme en ville, avec la même désinvolture, précipitation. Ont-ils conscience qu'ils repartiront d'ici avec une chose en moins, voire en plus ?

Je suis dans la chambre. Il y a un jeune homme alité, sans appendice ; on lui a retiré hier en urgence. A ses côtés, se trouve une femme aux bijoux dorés et double menton sur cachemire monoprix. Probablement sa mère. Elle est gentille. Une ancienne infirmière. Elle me parle spontanément des progrès chirurgicaux. Je n'ai rien à craindre, la thyroïdectomie est aujourd'hui parfaitement maîtrisée. J'ai l'impression d'être connecté sur le forum, ou que cette femme est en fait une envoyée de Beate, qu'elle est là pour me rassurer, pour moi, uniquement.
19h20. J'ai fini mon hachis Parmentier, mais pas les pruneaux au formol. A présent, de quelle façon vais-je organiser ma soirée ? Il n'y a pas de télé ?

Alors je pense à demain, plus que jamais. La situation est moins désespérée que je pouvais le penser. J'ai toujours aussi extraordinairement peur, certes, mais elle est gérée différemment. Il ne faut pas la montrer, car je ne suis pas tout seul ! Je suis sensé représenter un homme adulte capable de maîtriser parfaitement ses émotions. C'est ce que j'essaye en tous les cas de contrefaire avec le plus de dextérité possible. Cette fausse paix intérieure est un tel succès que j'en viens moi-même à me prendre au jeu.

Levé à 7 heures. Direction l'eau rouge. Je lis scrupuleusement le petit mode d'emploi accroché à la porte de la douche. Bien frotter derrière les oreilles, la nuque, ne pas oublier de passer également la bétadine dans les cheveux. Je réitère l'opération jusqu'à ce que l'on vienne frapper à la porte. Je viens de me rendre compte qu'elle possédait une clé, que l'on pouvait s'enfermer de l'intérieur ? Et si je restais là ?

7h30. J'absorbe une série de comprimés et je reste allongé sur mon lit jusqu'à ce que deux dames vertes viennent me chercher pour le bloc.
Ensuite, je ne vois plus que des hommes verts partout et tout le monde semble beaucoup s'amuser. J'ai le sentiment que plus personne désormais ne s'occupe de moi, d'avoir été transporté ici par erreur, de ne pas être le bon numéro ou d'être devenu carrément invisible. L'anesthésiste me fait inhaler de l'oxygène et son assistante me place une perfusion sur le bras droit.

" Vous êtes réveillé monsieur ? "

Déjà ? Mais que s'est-il passé ? on ne m'a même pas fait compter jusqu'à trois. C'est impossible ! Ce n'est quand même pas déjà terminé !
J'avais douloureusement anticipé le fait d'être attaché et de devoir insulter les aides soignantes, mais à ma grande surprise, le réveil s'est plutôt bien passé.

Pas de drain, pas d'agrafes, rien. On dirait un trait réalisé au stylo bille. Les fils, que l'on ne distingue absolument pas, se résorberont d'eux-mêmes. Je suis tombé sur le seul chirurgien de l'hôpital qui pratique une technique généralement employée en chirurgie esthétique. Aucune douleur aux cervicales. Il a utilisé un repose tête " spécial ".

Ce soir, c'est-à-dire, un jour après la thyroïdectomie totale, je ne souffre même plus des séquelles de l'intubation. Je serai de retour demain, vendredi 20, vers 15h00.

imprimer le message de: Invité Métamorphose
Viny
Répondre en citant
Rédigé par viny le 21. Janvier 2003 17:23:13:

Salut tout le monde! Comme je me sens un peu mieux aujourd'hui, je viens vous raconter comment mon sejour a l'hopital s'est passe, ça pourra peut-être donner quelques infos aux futurs opérés :

Mercredi 15 janvier: entrée a l'institut Godinot de Reims (51) à 16h30 : papiers a remplir pour l'entrée et le téléphone (même si je ne sais pas si je pourrai parler après, je prends une ligne au cas où .......), ensuite direction le service de chirurgie (service Saphir !!) et installation dans ma chambre ; une belle petite chambre particulière aux tons jaune pastel et sans odeurs de désinfectant. Et la valses des examens d'entrée commence !! Electrocardiogramme, prise de la tension, prise du poids, de la taille etc .....et enfin un peu d'intimite avec mon mari !! 18h mon epoux doit partir car il a 150kms a faire et doit recupérer nos filles, donc derniers bisous et retour dans ma chambre toute seule ; là un peu de blues et une aide soignante vient discuter un peu avec moi pour passer le temps ... le repas arrive très vite et une infirmiére vient me donner le produit pour la douche du soir et du lendemain, ainsi que la chemise de nuit car je ne dois pas mettre mon pyjama. De nouveau la valse des médecins qui m'annoncent que je serai la première demain a 8h30 !!!!8 h30 ca me semble loin et tout près en même temps!!! 23h30 je me decide a prendre cette douche desinfectante et une infirmiére m'a donné des cachets pour me relaxer que je prends sitôt la douche!!!et quelques minutes après je plonge dans un profond sommeil sans avoir a refléchir de trop !!!!

Jeudi 16 janvier : 5h45 l'infirmière vient me reveiller pour la seconde douche de désinfectant !!! brossage des dents et rinçage au bain de bouche désinfectant(beurk!!!!!!), mise de la camisole, du slip en filet (tres chouette!!!) et de mes bas à varices!!! Là je crois que je pourrais faire fuir mon mari dans cet attirail !!!! A 7h on m'installe les chaussons et le beau chapeau bleu et a partir de la, interdiction de bouger !!!! Prise de nouveaux médicaments et je plonge de nouveau dans un leger dodo jusqu'à 8h15 où le brancardier vient me chercher pour le bloc !!! Petites plaisanteries échangées au passage et hop je change de lit.....je suis sur la table....perfusion et masque à oxygene.......et une voix loin qui m'appelle : on se reveille c'est fini!!!!!!

Retour dans ma chambre, quelle heure est il ? J'ai l'impression de m'être endormie pendant 5 mns? Il est deja 13h!!! Et vers 15h j'émerge deja plus facilement, une aide soignante me donne un jus de fruit frais et un gateau ; ça fait un peu mal mais c'est supportable!!! On me lève pour aller aux toilettes et là je me decouvre dans une glace ! hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! 22 agrafes me forment un beau collier et du rouge un peu partout!!!!! Bref c'est pas terrible et la journee se passe entre reveil et dodo......

Vendredi 17 janvier : le chirurgien et l'endocrino passent me voir, petites questions sur mon état et sur la suite.... à 9h30 on me retire deja 11 agrafes!!!!!!! Et on me deserre les autres ! Ca ne fait pas trop mal et ça me tire un peu moins !!! La douleur est toujours très supportable pourtant je suis une grande douillette - et au grand désespoir de mon mari ma voix est parfaite!!! Pas top forte mais intacte!!! Le plus difficile est pour bouger la tête et la soulever du lit, là ça fait un peu plus mal!! La journée se passe tranquillement entre la visite et les prises de sang (2 par jour pour surveiller la calcemie)

samedi 18 janvier : 9h30 retrait des dernières agrafes et prise de sang : tout va bien (juste un peu de tension mais c'est normal, ça m'énerve de rester dans mon lit!!) je suis sortante a 14h!!

Eenfin chez moi!!!! Finalement ca a passé vite!! Maintenant il faut se reposer c'est vrai que je suis tres fatiguée mais bon, vive la sieste !! Mardi j'ai rendez-vous avec l'endo pour mon premier dosage et les resultats d'analyse de ma thyroide !!!!

malgres cette fatigue je suis heureuse de l'avoir fait et je commence a refaire des projets pour un futur bb

J'espère que j'aurai remonté le moral a certaines personnes ! Pleins de bisous à tout le monde !

Viny

imprimer le message de: Invité Récit de mon opération (Reims)
Pina
Répondre en citant
Rédigé par PINA - BRUXELLES à 30 Janvier 2003 00:58:49:

Bonsoir,

je m'appelle Pina, j'habite Bruxelles et je viens d'être opérée d'une thyroïdectomie le 23/01/03.

Je viens de prendre connaissance de vos témoignages qui devraient être pris très au sérieux et qui m'ont cependant beaucoup fait rire. Vos détails au sujet de la veille de l'opération et du jour "J" m'épatent et me donnent envie de raconter un petit bout de mon histoire; cela me servira d'évacuation. Par la même occasion, je tiens à tirer mon chapeau à ce site que je viens de découvrir, je le trouve super!

Personnellement, cela s'est déroulé de façon un petit peu différente, car je me suis faite opérer sous hypnose car l'anesthésie me faisait très peur! Je savais donc que j'allais voir et ressentir des choses dans la salle d'op. que d'autres n'auraient pas le bonheur de vivre (ha, ha, non je ne suis pas maso).

Le jour avant l'opération, je me suis rendue chez le coiffeur pour me faire toute belle en l'honneur de mon chirurgien et en revenant, une seule chose me traversait l'esprit : "et si je partais en catimini vers une destination inconnue de mes proches et où personne ne pourrait venir me chercher ?" Faire comme si de rien n'était. Heureusement, la raison a repris le dessus et je suis rentrée sagement à mon domicile et y ai préparé ma petite valise.

Devant être au rendez-vous à 7h30, et l'hôpital se trouvant à 150 km de l'endroit où j'habite, nous avons décidé, mon mari et moi, de nous y rendre le jour même de l'intervention, les préparatifs n'étant pas pareils pour une opération sous hypnose et une anesthésie.

Nous bouclons la maison comme si nous partions pour 15 jours et nous voilà en route dès 5h30 du matin. J'étais aussi nerveuse qu'une étudiante devant passer un examen. J'étais au volant car la conduite me détend et à une dizaine de kms du CHU de Liège, l'envie subite de fuir me reprend. Je pense pouvoir appeler cela la "trouille".

Nous arrivons devant cet horrible blokaus et là je m'accroche très fort à la main de mon mari car décidément, je trouve que ce n'est vraiment pas un jour pour se faire opérer.

A l'accueil tout semble en ordre, on ne me renvoie même pas! Le personnel du CHU est tellement gentil et accueillant que je ne peux vraiment plus reculer!

L'opération est prévue pour midi. Je trouve cela fort tard car je me dis qu'il reste toujours la terrasse par laquelle m'enfuir! Je me prépare et nous voilà, mon mari et moi, dans cette chambre aux couleurs que je n'aime pas. Un silence pesant s'installe. L'attente est longue et tellement courte à la fois. Mais tout d'un coup changement de programme, mon chirurgien fait de l'excès de zèle et il a 1h30 d'avance. Coup de panique, j'ai à peine le temps de prendre ce petit comprimé censé me détendre, alors que je me sens en forme pour participer à un marathon. Bisous, bisous,... je t'aime, moi aussi... zut j'avais encore tellement de choses à lui dire et maintenant je n'en ai plus le temps et là, ho là là, j'ai 3 ans et j'irais bien me blotir dans les bras de maman.

En salle d'op. ça va mieux, il y a au moins 6 personnes pour s'occuper de moi. On rigole ensemble, genre "j'ai froid, vous faites des économies de chauffage ici ?" Sur ce arrive l'anesthésiste, qui me demande :

Qu'est-ce que vous aimez beaucoup? J'aime énormément la mer.
Les mers chaudes ou froides? Les mers froides celles qui tapent contre les rochers.
Vous aimez la Bretagne alors? Oui, beaucoup.
Aimez-vous entendre la mer? Oui, beaucoup.
Aimez-vous la sentir? Oui, aussi.
etc...

Et voilà, le processus de l'hypnose avait commencé et je ne m'en étais même pas rendu compte, je pensais simplement discuter avec l'anesthésiste.

En définitive, je me suis quand même évadée, pas avant l'opération mais pendant, en songe seulement mais j'ai voyagé loin, très loin...

Nous voilà une semaine plus tard et l'opération sous hypnose restera pour moi une expérience dingue et pratiquement inexplicable. C'est une pratique encore trop méconnue mais qui selon moi a beaucoup beaucoup d'avenir.

Je me sens encore très fatiguée et j'ai de fortes douleurs cervicales mais chaque jour est un autre jour et j'ai la chance d'avoir un mari très optimiste qui m'aide à traverser ce moment difficile car je suis de nature hyper speedée et la sieste c'est très peu pour moi.

Bien sûr je suis au service de chaque futur opéré qui désirerait des informations concernant l'hypnose.

A plus.
Pina

imprimer le message de: Invité Opération sous hypnose (Bruxelles)
Carole
Répondre en citant
Rédigé par Carole à 17 Fevrier 2003 23:42:44:


Bonjour à tous,

Je vais moi aussi vous raconter mon opération...

J'ai été hospitalisée le 24 octobre 2002 vers 17 h à l'hôpital de Pontoise (95) pour enlever le côté gauche de ma thyroïde.

Je vais directement dans le service puisque j'ai fait mes papiers d'admission lors de ma consultation avec l'anesthésiste, plusieurs jours plus tôt (hyper pratique).

L'homme de ma vie m'accompagne et c'est tant mieux, car j'ai beau me dire que je suis une grande fille responsable, j'ai un peu peur.

Je me retrouve dans une chambre avec une mamie bien sympathique (qui se charge de mon plateau repas du soir puisque je n'ai pas faim et qu'ils ne donnent décidemment pas bcp à manger dans les hôpitaux; j'en ris encore !!!).

Mon compagnon part vers 18 h, j'essaie de me détendre, je range mes affaires, ce qui est rapide puisque je n'ai emporté que quelques vêtements et de quoi lire. (bon d'accord, j'avais aussi prévu des plaques de chocolat au cas où...)

Je refuse le "cachet pour me détendre" avant de dormir, je profite du calme et des odeurs (j'adore l'odeur de l'hôpital, allez comprendre !) pour me ressourcer et me reposer un peu.

Le lendemain, réveil à 6h, au secours je ne suis pas du matin ! Douche à la Bétadine puis je retourne dans mon lit avec une peau à la couleur bizarre et une superbe chemise en coton... Beurk...

Vers 8 h un brancardier vient me chercher, j'ai encore une fois refusé le "cachet pour me détendre". A peine coiffée, pas maquillée, la peau sèche (à cause de la bétadine) qui me gratte et dans ma nuisette en coton me voilà transportée à travers les couloirs dans mon lit.Je suis très pâle et le brancardier me donne "dans les 20 ans".. merci du compliment, j'en ai 30 !!!

J'arrive en salle d'op' ou tout le monde à l'air en pleine forme, ça me rassure.

Après les blagues d'usage pour me détendre, on m'endort avec le masque. Je croyais que c'était réservé aux enfants mais bon, je n'ai pas le temps de le faire remarquer... Et lors de ma consultation d'anesthésie je n'ai pas posé la question : futurs opérés pensez-y !!

J'émerge difficilement en salle de réveil. Je vomis plusieurs fois et je me sens droguée. Pour voir si je peux remonter dans ma chambre, une des infirmière me fait répéter un mot... : ITALIE !

J'ai la bouche pâteuse, je ne me sens pas bien et elle veut me faire dire ITALIE !!!! J'articule iksjhfkjehbgvbv ....... Dans ma tête c'était clair mais en fait je parle comme si j'avais 5 g d'alcool dans le sang, imaginez le fou-rire des infirmières dans la salle de réveil !

Je me rendors et me réveille dans ma chambre, il est 13 h.

Ma gorge me fait un peu mal mais comme le dit Béate, c'est comme une angine à l'extérieur. L'expression est très juste.

Je n'ai rien pû avaler jusqu'au lendemain matin, où les nerfs m'ont lâchés au petit déjeuner. Je me sens laide, j'ai mal, je n'ai pas mon téléphone portable avec moi, je n'arrive pas à parler car mes cordes vocales ne répondent plus, c'est la bérézina ! Point positif : on m'enlève la perf' car je mange ("allez jeune fille, on ne se laisse pas aller" me disent les sympathiques dames qui m'apportent mon plateau... décidemment je ne fait pas mon âge !).

Le lendemain, donc le 26, on m'enlève les agraffes (l'infirmière me les a gentiment proposées en guise de souvenir mais j'ai dit non, bcp de femmes les réclament paraît-il). Lorsque j'ai claudiqué dans la salle de bain pour voir à quoi ressemblait mon cou, j'ai failli avoir une crise cardiaque . Mais tout va bien puisque je ne suis pas cardiaque... Je ne savais pas du tout à quoi ça ressemblait en sortie d'opération... J'ai pas trouvé ça très beau.On m'enlève aussi le drain. Ce n'est absolument pas douloureux.Me voici enfin libre de mes mouvements !

Tout le monde me rassure en me disant que ma cicatrice est très belle mais je vois bien la tête que fait la mamie qui partage ma chambre quand elle me regarde.

Heureusement mon compagnon me soutient et vient me voir du début jusqu'à la fin des visites. Il a été super.

Je sors le 27. Je suis donc restée 3 nuits. Adieu mamie, infirmières, chirurgien, brancardiers etc...

J'ai un arrêt de travail de 1 mois. Je mets tout de même ma fille à la cantine 3 jours par semaine afin de me reposer correctement. Elle est super car elle comprends et ne me fait pas de scène, un véritable amour pendant ma convalescence. Il faut dire que je me rattrappe à 16h30 avec des crêpes ou des gauffres maison au nutella...

Je suis actuellement sous Lévothyrox et je suis un peu fatiguée mais le moral est bon, grâce au soutien de mon entourage. Merci les copines et les collègues de travail !

Je suis sous surveillance pour le côté droit puisque j'ai quelques nodules de moins de 1 cm.

Voilà ! J'espère que mon histoire servira à quelqu'un, je souhaite beaucoup de courage et un moral d'enfer aux futurs opérés, et surtout qu'ils acceptent d'être aidé par leur entourage, un bon soutien psychologique c'est primordial.

imprimer le message de: Invité Opération du lobe gauche (Pontoise)
Jeanne B
Répondre en citant
Rédigé par Jeanne B à 01 Avril 2003 22:20:31:

Bonjour,

c'est vrai que la veille, j'avais le ventre qui faisait des noeuds, et ce, même si j'avais tout à fait confiance.

Mais, après la douche aseptique on m'a donné un petit cachet épatant : Atarax ça s'appelle, ça détend (mais sans donner l'impression d'assomer ou de droguer) et ça permet de bien dormir, ce qui n'est pas évident dans un hopital.

Le matin, au réveil, j'ai retrouvé un peu la peur au ventre, mais pas beaucoup, et puis comme la veille, après la douche pré-opératoire, re petit cachet, une heure avant qu'on vienne me chercher pour aller au bloc.

Du coup, même si on stationne en double file dans le couloir, en attendant que le précédent sorte du bloc, on est serein, lucide mais très détendu.

Vient ensuite l'infirmière anesthésiste, qui veille comme une maman sur ceux qui émergent dans la salle de réveil (un parking à brancart dans un élargissement du couloir) et qui entre deux soins, me pose une perfusion.

Le précédent, sors, j'entend le chirurgien qui donne ses ordres, en passant il m'adresse quelques mots, puis des gens s'activent pour nettoyer le bloc, là-bas derrière, encore 15 mn, le temps que le sol sèche (on ne rigole pas avec l'hygiène).

ça y est c'est à moi, on pousse mon brancart vers la salle d'op., je pense à la série Urgence, c'est tout à fait ça.

Dans la salle il y a de la musique, il fait plutôt froid, je grellotte dans mon costume de chtroumpfette (blouse bleue transparente et bonnet blanc qu'on enfile après la douche). L'infirmière me dit que tout le monde est frigorifié à part le chirurgien, elle me met une couverture chauffante et là vraiment, après quelques instants, je me sens tout à fait bien, comme un petit dans les bras de sa maman.

L'anesthésiste me pose plein de questions sans importance sur mon métier, histoire de canaliser mon attention ailleurs, on installe mes pieds sur des petits machins tout mous, histoire de favoriser la circulation du sang j'imagine, ma tête est placée dans un léger creux, on ajoute une ralonge sur ma droite, toute capitonée et courbée, pour que mon bras y soit protégé. L'anesthésiste me pose encore une question et place un masque sur mon visage, je respire lentement, à fond, ça ne sent rien, ça doit être un peu d'oxygène... j'ai un peu mal dans le bras gauche, comme un crispation, je le dis à l'anesthésiste qui dit que c'est normal, en fait je suis en train de m'endormir.

Il parait qu'on m'a intubée, mais je n'en ai pas le souvenir, quand je reprend connaissance, je suis dans la salle de réveil, on me demande si j'ai mal, non, pas vraiment, pas beaucoup, si j'ai des nausées, je fais signe que oui un tout petit peu mais en fait pas vraiment, mais j'entend qu'on me donne du primpéran.

Je reste entre deux eaux, l'infirmière répond au téléphone, je comprend qu'on prend des nouvelles de moi, mais j'ai du mal à lui répondre, quand elle me demande le numéro de ma chambre.

Le chirurgien repasse me voir, il me dit l'essentiel, il a enlevé toute la thyroïde comme prévu, ça s'est très bien passé et il n'a pas eu à toucher le nerf récurrent, n'ayant pas trouvé de ganglions suspects. Il me pose une question, je tousse bisarrement, j'ai des glaires dans la gorge mais j'arrive à articuler une réponse, c'est bon, les cordes vocales sont OK.

Une heure après mon réveil on me remonte dans ma chambre, il est 15H30.

A 18H30 on me sert un repas semi-liquide en me disant de ne pas me forcer, d'y aller doucement. Je bois d'abord, par petites gorgées avec une paille, puis j'attaque tout doucement la purée d'épinards et le poulet pulvérisé reconstitué (beurk) je ne finis pas mon assiette mais ça va, ça passe, pas de nausées.

Je n'ai pas mal mais je suis un peu "figée" : entre la perfusion à la main gauche, les deux redons et la cicatrice couverte de petits sparadraps transparents, je n'ose pas trop bouger.

Le plus pénible pour moi ça a été le bassin, faire pipi allongée, au début, c'est pas facile, mais, bon dès le lendemain, on m'a enlevé la perf. et j'ai pu me lever.


Voila, j'arrête là mon récit, j'espère que ces détails vous auront permis de moins angoisser, chaque opération est légèrement différente des autres mais pour l'essentiel, ça se passe comme ça et pour peu que l'on fasse confiance au personnel qui prend soin de nous, tout ira bien.

Jeanne

imprimer le message de: Invité Et voilà mon récit (Paris) !
Heilanie 75
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Rédigé par sandrine75 à 10 Avril 2003 15:29:16:

Voici bientôt un peu plus de 15 jours que j'ai été opérée et je me décide enfin à vous faire le récit de ma thyroidectomie totale!

Je suis suivie pour Basedow depuis la naissance de ma fille,et récement, oh miracle, aprés arrêt en douceur de mes cachous, mes dosages restent stables!! Et qui dit stabilité pour moi, dit opération en vue, car c'est ce que j'attendais depuis bientôt 3 ans (la première fois que j'ai vu mon tout premier endocrino, je lui avais demandé quand on m'opérait!!!! Je crois qu'il m'a prise pour une folle!).

Bref, mon endocrino,me donne le feux vert pour l'opération, et me recommande un chirurgien. Ni la clinique et ni le chir n'est sur la "super liste" qui circule sur le forum...AIE!!!!Et bien tant pis,j'y vais quand même!!!!

La première fois que j'ai vu mon chir avec ses beaux yeux bleus, je me suis dit qu'il ne pouvait rien m'arriver!! C bête mais c comme ça, j'étais totalement en confiance (bon peut-être aussi parce qu'il a répondu à toutes mes questions...).

Il me dit: "C bon je vous prends dans une semaine!". Là, yeux bleus où pas, je palis!! Ah ,si tôt!! Mais bon, quand il faut y aller....

DEUXIEME ROUND: Je suis opérée un mercredi en début d'AM, et je rentre juste le matin (ECG à faire,bilan déjà fait lors de la visite chez l'anesthésiste). Les mauvaises langues diront que c parce que je suis infirmière, moi , je dirai surtout qu'ils avaient pas de place, et qu'ils savaient que je pouvais gérer le à jeun et la douche bétadinée!... Alors tant mieux pour moi, mais même chez moi, je m'endors difficilement.
Bref,ils me font attendre en ambulatoire car ma chambre n'est pas libérée , je m'en serais doutée! Ca ne me gêne pas,je suis contente d'être seule dans mon "box", mon walk man sur les oreilles à écouter la douce musique d'ENYA (vous connaissez? C magique,et ça me détend un maximum!). Soudain , la collègue arrive,et me dit que j'y vais tout de suite (ben heureusement, j'ai enfilé la super chemise sexy des opéré(e)s...). Elle me donne mon cocktail qui a un goût horrible, et qui me détend pas du tout, et me donne un mal de tête abominable (j'peux pas récupérer mon walk man??!!). Trop tard! On est déjà partis !! Moi sur le chariot et elle qui va finir par me mettre dans un mur, c sûr!!! Y a pas le feu, je vais y aller!!

TROISIEME ROUND: Arrivée au bloc, on me met de côté, ma "chère" collègue me lâche et me lance un "BON COURAGE!!". Je jure que je ne dirai plus jamais ça au patient ! C nul!! J'aurais préféré un sourire et un"ça se passera bien!"

Enfin,on me pose la perf, et on me cuisine pour savoir dans quel service je travaillais..."Ah REA-REVEIL", et oui je comprends tout!!!L'Anesthésiste vient me voir , blague, il veut me refiler du boulot... Non,mais j'y crois pas!!!

Enfin,je suis dans la salle, mais je n'ai pas froid, je suis une chaudière ambulante prête à exploser! Et ce mal de crâne qui ne part pas! PFFF!!!Tiens je respire dans le masque , ça ne me fait rien du tout ,mais alors rien!!.........

4è ROUND: Je me réveille doucement, pas de douleur.. CHOUETTE! Ouh ils ont mis la dose je suis pas en état de marcher surement, et pourquoi je pense à ça? Je déglutis, pas de douleur, juste une gêne, CHOUETTE!L'infirmière me demande si ça va, je m'entends lui répondre"Bien et vous?", je l'entends rire, ben au moins, j'ai fait une heureuse!... Ma voix est intacte, CHOUETTE!!.. Tiens , les beaux yeux bleus sont là! "Tout c bien passé!" Ravie de le savoir... Il sourit , il repart, et oui pour lui ça continue!

5E ROUND:Je remonte dans ma chambre individuelle (ça c bien la chambre individuelle!), le téléphone sonne! Déjà! Je réponds, ben oui c moi, ben oui, je cause, ben oui un peu fatiguée! PFFFFF!!!!
Je ressemble à une guirlande de Noël avec mes deux redons, ma perf et mon super papier cadeau sur la gorge! Visite de ma famille, trés surprise de me voir réveillée, causant normalement. J'appelle pour me lever, besoin urgent!! L'infirmier est sympa, il vérifie juste que tout se passe bien, et me laisse aller aux toilettes comme une grande, pas de tournis, ça va.
Je n'aurais droit qu'à un peu d'eau pour me rincer la bouche c tout...Tant pis!!

LENDEMAIN: J'ai droit à un petit-dej normal que je ne prends pas, trop fatiguée! Je me lève et fais ma toilette toute seule, comme une grande, l'équipe est surprise,mais ne me dit rien. Merci à elles! Je gère mes effort et tout va bien. Je me rattrappe à midi, j'ai de l'appêtit! CHOUETTE!Toujours pas de douleurs, mais cette perf me gonfle, et les redons aussi!... ça tombe bien, il m'enlève la perf, et les redons c pour demain!
Fatiguée mais j'apprécie les visites et les coups de fil (merci ANDRE!!). L'équipe est trés sympa! CHOUETTE!
Ah,quelques fourmis. Et hop des cachous de calcium!! Le soir on me donne mon 1er cachou de Lévo,au repas... MDR!!!! Je pense à vous...

VENDREDI:On m'enlève mes redons,CHOUETTE, j'ai vraiment mal dormi à cause de ça! Li-bé-rée!! On me refait un autre petit pansement. AH!!!!
Je mange bien, je bois du COCA,t out va bien , tout passe bien! Toujours mon cachou au repas du soir, je ne dis rien, je rigole!

SAMEDI matin: on m'enlève les agraphes(15), re-petit pansement, et je suis chez moi! CHOUETTE!!

15 JOURS APRéS: Je prends mon cachou le matin,à jeun!! Ma cicatrice est fine , jolie. CHOUETTE!! Et bé c'était pas si terrible en fait,un peu fatigant certes , mais bon...Tout à fait gérable!!

Et puis , à la fin du mois, premier bilan sanguin, visite chez l'endocrino...
Et dans ma tête,mon arrêt de pilule, mon BB à venir...CHOUETTE!!
QUE LA VIE EST BELLE!!!


Post-Scriptum de Beate : depuis, comme prévu, Sandrine/Heilanie a donné une magnifique petite soeur, Lily, à sa fille Mélissa : grossesse sans problème, et naissance le 8 avril 2004 (soit un an après cette opération) ! voir message

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Anne
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Rédigé par Anne à 10 Avril 2003 22:31:07:

Ce petit message pour aider tous et toutes celles qui vont perdre la thyroide et qui comme moi sont plus qu'anxieux, on va dire tétaniser par la peur. Je vous avait écrit il y a quelques semaines pour plein de questions "bêtes" et vos réponses m'ont énormément aidé. Donc depuis mon fauteuil, je passe un peu de temps pour vous dire que tout va bien, le plus dur ayant été l'attente entre le moment ou l'on m'a dit ce sera le 7 Avril et le 7 Avril !

Donc voila, le 6, journée difficile, larmes....

Mais dès mon arrivée au CHU, une équipe géniale en ce dimanche ensoleillé, on m'installe dans la chambre, mon mari s'occupe de la télé , histoire d'essayer de préparer la soirée. Et puis un médecin, vient me dire bonjour, radio, tout le reste avait déjà été fait. Un autre passe pour me marquer l'endroit de la cicatrice.... la je panique et je pleure, la galère. Le repas, bof mais je n'ai pas vraiment faim. La douche à la Betadine ( je vais être toute rouge ?????), non madame mais prenez votre temps quand Monsieur sera parti. Voila, vers 20h il s'en va, mes trois petits bouts attendent à la maison. Je vais prendre ma douche et la je découvre que je ne suis pas q'un numéro mais qu'on me laisse faire et qu'on préserve mon intimité. C'etait important pour moi. Ensuite on vient me voir pour la tension, etc... et on me donne mes cachets, à prendre quand je veux mais on me prévient si je veux voir mon émission jusqu'à la fin ( Capital sur la Beauté !!) je dois attendre car cela va faire très vite effet.

Vers 21h 30, je stresse , j'ai du mal à me concentrer donc je prends les pillules et je m'endors sans pb.

On me réveille à 7h, voila, c'est dans une demi heure.......
On me redonne des cachets, je fais un petit brin de toilette et je regarde la guerre en Irak....
Il est 7h25 quand le médecin rentre dans ma chambre, comment vous êtes toujours la ??? Je lui réponds que je n'allais pas y aller en courant !! Eclat de rire, il me dit qu'il s'occpue de tout ! Le brancardier arrive, pas le temps de dire ouf, je me retrouve devant le bloc opératoire, on m'installe une perfusion,on me met sous une couverture chauffante et sur un morceau de bois !! Il est 7h45 me dit l'anesthesiste, j'entre au bloc, personne !! juste l'infirmière et l'anest. Elle m'explique que je vais tousser et ensuite plus rien.

Effectivement , je tousse et .... je me réveille dans un univers tout blanc, avec une charmante jeune personne qui me demande si cela va, je la regarde et je me demande si j'ai été opérée. Elle n'attend pas ma question et me dit qu'il est 15h, que dans quelques minutes je serai dans ma chambre et que tout c'est bien passé.

Je tente de parler car on m'avait dit que je perdrais peut être la voix, mais non, je parle !!!! un peut bizarre mais j'ai encore des cordes vocales.
Voila, à 15h15 je suis dans ma chambre, mon mari aussi !!

A partir de la je dors par intermittance, je n'ai pas mal... Juste le temps pour mon mari de trouver une... poubelle car j'ai l'impression que je vais vomir ... mais rien, tout va bien. Vers 18h, on me propose une tisane, j'ai peur de boire, alors une glace, je dis oui !. Et cela passe, j'ai comme une petite angine, honnètement cet hiver j'ai eu plus mal lors d'une extinction de voix !!

Puis le médecin passe, tout est OK, je n'ai pas mal, on me donne en perf ce qu'il faut. Les "redons"... en phonétique, qui permettent de drainer la plaie sont un peu génants mais vraiment rien de grave. Je me lève pour aller aux toilettes et dodo comme un bébé ... sauf que toutes les 2 heures on vient me voir pour être sur !!!

Voila, ce lundi qui s'annoncait dur est passé, mardi RAS, j'ai un peu mal... mais pas du tout à la gorge, à l'épaule du fait de la position pendant l'opé. Avec du doliprane cela passe et le personnel et charmant. J'ai droit à de la kinesi respiratoire ( des vapeurs ???) c'est génial car cela adoucit la gorge et me redonne ma voix la vraie !Des dessins de mes enfants égaillent ma chambre et je lis Harry Potter.

Mercredi matin 8h, je demande si je peux prendre une douche, on me dit OK, mais d'abord on vous enlève les drains et ... et vous pouvez rentrer !!!Je ne comprends pas vraiment on m' avait dit fin de semaine mais le médecin me dit, on se retape bien mieux dans son lit, donc je vous propose de rentrer. Moi je dis OUI !! Pour enlever les drains, idem l'infirmière prend toutes les précautions et je ne sens RIEN , mon mari arrive vers 11H et bye bye . Je reviens le 22 pour m'oter les fils. La j'angoisse mais pas pour la douleur, plus pour la cicatrice .

Aujourd'hui, Jeudi 10, je profite de ma chambre, de la musique, je recois plein de fleurs et plein d'appels de copines. Des choses que je ne fais jamais d'habitude car j'ai un boulot très prenant et suis très peu à la maison. J'ai un peu peur que le démarrage du Levo. ne se passe pas aussi bien mais franchement je regrette d'avoir tant stréssé car TOUT EST ALLE COMME SUR DES ROULETTES et je ne remercierai jamais assez l'équipe du CHU.

Voila maintenant j'attend ... en stressant mais juste un peu de voir la vie sans thyroide. Je suis arrêtée jusqu'au 28 mais si tout va bien dès lundi je repdrendrai doucement mon boulot depuis la maison...

Voila, sinon je vais prendre le thé et profiter de mes enfants qui reviennent de l'école !

A bientot peut être
Anne

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Vyane95
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Rédigé par Vyane95 à 02 Juin 2003 18:34:39:

Bonjour à tous,

je profite de la non surveillance de mes hommes pour vous passer un petit message, ils veulent que je me repose. Tout d'abord merci à tous ceux qui m'ont adressé des pensées positives et des messages d'encouragement, ils ont en effet eté entendus.

Je viens de sortir ce matin et je peux dire que tout s'est pas mal passé. Je vous inflige donc mon récit d'une opération , ça rappellera sûrement des souvenirs à certains.

Ainsi donc, entrée à la clinique à 16h jeudi de l'ascencion (c'est plus tôt parce que jour férié), petite bisbille avec la jeune femme à l'accueil à qui je demandais de reporter mon crédit télévision payé lundi pour ma première fausse admission, puisque je suis sortie le lendemain matin. "Ah mais non vous n'êtes pas sortie, je ne comprends pas ", et moi " vous voyez je suis devant vous avec ma valise et je rentre, je ne sors pas..." Bon j'abrège mon mari a dû intervenir parce que la petite sotte ne comprenais pas pour quoi je m'énervais. Finalement, elle a accepté une partie du report sur la nouvelle période.

En arrivant à l'étage, je suis accompagnée à ma chambre par une infirmière qui me demande si je sais comment les choses vont se passer, je réponds que oui à peu près, compte tenu de la répétition générale deux jours avant.

Donc concrêtement, pas de bijoux sur soi, douche bétadinée la veille et le jour de l'opération, voir schéma sur une fiche dans la salle de bains, puis le matin enfiler la chemise bleue et très sexye. Comme j'ai déjà eu une prise de sang en arrivant lundi, suivie par un électro cardiogramme, je pense qu'on ne me fera rien. J'ai pourtant droit à une prise de sang complémentaire pour vérifier la base de ma calcémie avant intervention.

Comme les visites du chirurgien et de l'anesthésiste ont déjà eu lieu et que c'est férié, je me retrouve seule après le départ du mari. Cette fois je cherche l'infirmière de nuit pour savoir si elle me donnera qq chose pour dormir parce que je n'avis pas osé demandé la 1ère fois et je n'ai évidemment pas dormi. La pauvre totalement débordée, elle est seule, alors que les autres soirs ils sont au moins trois, me donne 1/2 comprimé de lexomyl et j'essaie de m'endormir après ma douche.

Pour la petite histoire, j'avais demandé à la consultation avec l'anesthésiste si comme on me l'avais dit, il fallait aussi laver les cheveux avec la bétadine. Ma question l'a visisiblement agacé puiqu'il m'a répondu qu'il ne fallait pas écouter ce que les gens racontaient (je n'avais pas dit que c'est sur internet que je l'avis appris) et que lui me conseillaient de laver mes cheveux chez moi et puis c'est tout. Comme mes cheveux étaient longs, j'avais eu la bonne idée de les raccourcir considérablement, bien m'en a pris puisque mon hospitalisation pendant un temps orageux aurait été plus pénible avec des cheveux très longs.

Autre détail croustillant, le port de la culotte en coton, il m'a assuré que pas de problème, coton ou pas je pouvais la garder, et quand je me suis réveillée plus de culotte, heureusement j'étais prévenue et prévoyante, puisque j'ai volontairement continué une plaquette de mon contraceptif pour éviter d'avoir les règles à ce moment-là. Sur ce coup-là j'ai bien joué, j'ai été tranquille.

Dons matin de l'intervention, je devais être réveillée par eux à 5h30, je me suis réveillée toute seule, vous pouvez l'imaginer, douche, blouse, et à 6h30 Atarax et interdiction de bouger. A 7h45,lui: bonjour je suis le brancardier,moi: puis-je aller aux toilettes svp,lui: oui bien sûr et en route madame.

Arrivée en salle d'opération, il fait froid, je vois mon anesthésiste qui prépare ses seringues, qui s'étonne qu'il n'ya ait personne, puis 5 mn plus tars arrivée d'un infirmière. En attendant il préfère que je reste sur le chariot, la table est moins confortable. Le chriurgien arrive, je change de place on m'apporte une couverture et un oreiller, c'est le grand confort.
L'anesthésiste examine mes veines, qui ne sont pas terribles et choisi le veine sur le dessus de la main après avoir tapé dessus comme un malade, il me pique et je ne sens rien, il a réussi? Chaque bras est ensuite placé sur une gouttière, il me prévient qu'il va m'endormir, je vis effectivement le liquide blanchâtre puis plus rien. Au fait om me met bien une charlotte sur la tête mais pas de chaussettes.

Réveil vers 12h en salle de réveil, je grelotte de froid, on me met une couverture chauffante, ah que ça fait du bien, mes tremblements mettent du temps à se calmer. Première question 'pouvez-vous me donner une note entre 0 et 10 pour évaluer votre douleur? j'avoue que j'ai plus envie de dormir que de répondre mais on insiste, je réponds 5 et on m'indique qu'on va me donner de la morphine par la perfusion. Aussitôt dit, j'ai envie de vomir, elle apporte un haricot et me dit que ça arrive avec la morphine, après un petit rien du tout, je suis calme, j'ai à peine mal à la gorge, comme une grosse angine c'est vrai.

Une heure après retour à la chambre, mes hommes arrivent peu de temps après, vu les regards, je ne dois pas être terrible. Il est vrai que je parle, super, je ne sais pas bavarde comme je suis, comment j'aurai pu faire sans parler. Mais je ferme les yeux, j'ai sommeil. Il fait une chaleur de bête dans la chambre, mauvaise nouvelle j'ai de la fièvre (38°), je demande à aller aux toilettes, interdiction formelle de se lever, voir ça avec le bassin.

Alors là, épreuve terrible comment faire allongée, alors que la vessie est pleine que vous voulez faire et que ça ne vient pas, à 3 reprises je reste des heures sur le bassin, me concentre et me relaxe pour que ça vienne et rien.

J'essaie de me dire que c'est la tête qui décide, et je peux vous dire que c'est faux. A chaque entrée d'infirmière (température, tension, pouls, mesure du liquide dans la poche sortant du rodon ou du drain si vous préférez) je ne parle que de ça, mais elles me disent qu'elles ne tiennent pas à me sonder, qu'il faut que j'insiste. Croyez-moi ça occupe.

Vers 19 heures visite du chirurgien, qui me dit que l'opération s'est bien déroulée, qu'il a bien vu mes nerfs récurrents et qu'il n'y a pas touché, qu'il n'a pas vu 3 parathyroïdes et qu'il en a vue une d'un peu trop près, que l'examen pratiqué pendant l'opération est Ok.

Après maints essais, j'ai réussi dans la bassin en poussant comme pour aller à la selle,je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur truc (je tire sur ma gorge) mais c'est le seul que j'ai trouvé.

Entre temps perfusion d'antalgique, nuit pas très facile avec le pansement et le rodon. Lendemain matin, fièvre encore, mais quelle joie petit déjeuner, thé biscottes beurre confiture.

Samedi matin,visite du chirurgien qui me prévient que l'on va me faire des prises de sang pour la calcémie et que je dois absolument marcher et me ballader avec ma poche. Je fais remarquer que je n'attends que ça depuis la veille, et enfin la bénédiction. Sous un oeil distrait je pose mon pied par terre, tout va bien je ne vacille pas, je vais avec un bonheur incroyable aux toilettes, désolée je suis vraiment scato, et je prends mon gant de toilette pour me laver et me rafraichir, changer de pyjama je me sens mieux et plus fraiche. la chaleur est épuisante et j'ai toujours de la fièvre. Si tout va bien je suis censée sortir lundi, j'en rêve déjà.

Ah oui, chaque après-midi j'ai droit à une piqûre et je peux choisir l'endroit, cuisse ou ventre, j'avoue que la 1ère sur la cuisse m'ayant laissé un souvenir cuisant je choisis la cuisse, c'est pour éviter les phlébites et ça brûle et ça laisse qq fois un bleu.

J'esaie de boire, mais j'ai encore qq apréhensions en avalant, ce n'est pas douloureux, c'est juste une gêne qui est due, non à la cicatrice, mais à l'intubation. Le temps passant j'avale de mieux en mieux. Le 1er repas arrive et j'avoue que ce n'est pas l'extase, mais bon ça fera peut-être infléchir la balance de qq grammmes au bout du compte.

Après quelques perfusions, je fais remarquer que les pansements ne tiennent pas vraiment et on me la retire enfin; à partir de là j'avale mes médicaments directement.

La chaleur est toujours aussi insupportable, tant pis pour mois c'est moi qui ai choisi cette date. Dimanche matin, grande nouvelle je sers de cobaye à une infirmière pas encore diplômée, par chance je ne suis pas douillette et elle a l'air si mignonne.(hier on m'avait juste mis un pansement plus léger). Elle demande conseil pour enlever d'abord le rodon qui tient avec un fil un peu serré à son goût elle le coupe, me prévient que ça n'est pas agréable et qu'elle compte jusqu'à 3 et que je doit souffler très fort, Ok c'est fait et je ne m'en suit pas rendue compte; Maintenant c'est le tour des agrafes esthétiques, j'apprends que j'en ai 12 et 3 points et qu'elle va tout enlever. J'ai droit de dire que ça fait mal, en fait ça pique et ça ressemble aux vrais agrafes à papier, mais tout se passe bien. Elle met les strips sur la cicatrice et un pansement à l'endroit du rodon, juste en dessous de la cicatrice.

Et me voilà libre de tout mouvement.

Je suis donc sorti lundi après la visite du chirugien qui m'explique que ma cicatrice est une peu boursouflée, c'est normal ils doivent décoller les chairs pour accéder à la glande, elle restera comme ça 3 mois à peu près, il a oublié de me rappeler de mettre de l'écran total, mais sur le forum on m'a déjà prévenue. les strips doivnet rester 3-4 jours, mais il pense qu'avec la chaleur ils ne resteront pas longtemps.

Je dois faire contrôler ma calcémie jeudi, pas de calcium et de vitamine D pour l'instant puique les chiffres sont stables, l'ordonnance de Lévothyrox est faite mais il me demande d'appeler l'endocrino pour savoir si c'est mieux 125mcg ou 150 par rapport à mon bon poids (+100kg), vérification T3 T4 TSh dans 3 semaines et arrêt jusquà la visite avec les résultats,prévue pour le 26/06, je pense que je reprendrai le travail avant mais il est sûrement trop tôt pour le dire.

Voilà je m'arrête là !

A bientôt
Vyane

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Mariedream
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Posté par Mariedream le 04. Mai 2004, 03:28
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Six ans apres sa decouverte, mon nouveau medecin de famille a décidé que je devais me faire enlever mon nodule à la thyroide. L'opération a été fixée au 29 avril par le chirurgien. Les deux mois qui ont précédé l'opération ont été marquée d'un stress croissant.
Me voilà sur le chemin de l'hopital. J'ai fait les deux bains avec le savon antibacterien comme requis. Mon mari, Yukio m'accompagne.
A mon arrivée à l'accueil, on me demande de retirer tous mes vetements et de les mettre dans un sac. J'enfile a la place des chaussettes blanches, des pantoufles d'hopital bleues, une jaquette bleu qui s'ouvre dans le dos et une robe de chambre jaune.
Je remets mon sac a Yukio. L'infermiere me donne 3 cachets de tylenol et me demande pourquoi je suis la. Verifie mon identtité et me fixe mon bracelet. Il doit être 7h30. Yukio me quitte en me serrant fort... je suis au bord des larmes.
Je retourne a la salle d'attente. D'autres gens habillés comme moi sont là. Ils sont envoyés peu a peu vers la salle d'operation. Il ne reste plus que moi. Je m'apercois qu'il y a une television dans la salle d'attente: Je l'allume et regarde une emission sur un atterrissage d'OVNI en 1965 aux USA. Au moins ca change les idées.
Je change de chaine pour les infos en continue. Il est 9h10 a la télé. Je vais voir l'infirmiere pour lui demander si on m'avait oublié puisque l'opé était prévue pour 9h15. "Oh, ma petite madame, vous passerez à 10h que vous ne serez pas en retard!"
Je retourne m'asseoir. Les gens dans la salle d'attente boivent un café et croquent une pomme... tres agreable pour moi qui suis a jeun depuis la veille.
9h55, on m'appelle. Enfin!
Je me présente a l'infirmiere qui me dit que "ça ne va pas du tout: on ne va pas en salle d'operation avec des lunettes." Je lui reponds que ca ne posait pas de probleme avec l'infirmiere precedente et que, merde, ils n'allaient pas me faire patienter 2h sans mes lunettes, j'y vois rien!!
Elle décide de me les prendre et de me les faire suivre a ma future chambre.
Elle m'appelle un brancardier et une civiere car je vois plus rien (impossible de me diriger dans l'hopital)
C'est donc les pieds devant avec les dossiers sur les genoux que j'arrive à la salle d'opération. Dans mon dossier, mes tests sanguins du 14 avril sont tous OK.
Il y a un écriteau difficile à manquer même sans lunettes "Bloc operatoire; circulation interdite" en rouge.
Les portes s'ouvrent automatiquement devant la civiere. Le brancardier me range le long du mur, il y en a d'autres. Je demande à aller aux toilettes. On me les indique. Je reviens m'asseoir sur la civiere. On m'enleve les pantoufles d'hopital et la robe de chambre et on me donne un bonnet bleu.
Un anesthesiste vient me voir, il m'explique qu'on va me faire entrer dans la salle d'opération et qu'on va me brancher un soluté et que c'est comme ça qu'on va m'endormir. Je lui demande si on va me reveiller pour me demander si j'autorise a enlever toute la thyroide, adevenant le cas que c'est une tumeur maligne. Car en fait, je ne veux pas qu'ils me reveillent et qu'ils le fassent. Il me dit de pas m'inquieter et me quitte.
Je regarde le plafond et je suis sur le bord des larmes. Je pense a mon mari Yukio, Sirona ma petite chatte. Les gens sont si calmes. Le monsieur sur l'autre civiere est tres calme. Ce n'est pas sa premiere opération. J'essaie de me calmer. Un jeune brancardier vient me chercher en poussant ma civere. Il me demande si c'est la 1ere fois, si je stresse (oui pas mal) qu'est ce que je fais dans la vie, pour qui je travaille... ca me change un peu les idées pendant 2-3 secondes.
Un corridor et d'autres portes. Salle très éclairée. Trois quatre personnes sont là, en blouse bleu ou verte, occupées.
Je me transfère sur la table d'opération. Une infirmière me retire les bras de ma jaquette. Ils vont sans doute me dénuder le haut du thorax. Sur mon bras droit, elle me fixe un tensiometre, puis elle me fixe des électrodes sous les 2 épaules et sous la hanche gauche.
Elle met mon bras droit le long de mon corps et pousse le drap sous moi pour que mon bras ne glisse pas.
Pendant ce temps, l'anesthesiste s'est emparé de mon bras gauche. Il est en train de me fixer un cathéter par lequel le soluté me sera versé et tous les médicaments qu'ils auront besoin. Ca pince un peu. Il me fixe une pince sur l'index gauche(sans doute le pouls).
Le jeune anesthésiste me dit qu'il vient de m'envoyer un premier produit et que ça va tourner un peu. En effet, je me sens comme si j'avais bu une grosse biere. Ca tourne. Il dit qu'ils vont m'endormir.
Je fixe la lumiere et j'attends que mes yeux se ferment d'eux-mêmes. Derrière, j'entends les infirmières parler de star wars... Tout le monde est très décontracté. Ma derniere pensée est que c'est un drôle d'endroit pour parler de star wars... Mes oreilles se bouchent puis mes yeux se ferment d'eux-mêmes.Je rêve, sensation agréable, c'est comme si je dormais chez moi. Soudain je prends conscience d'une présence à ma gauche et de ce qui vient de se passer. Je me réveille doucement. On m'enlève mon bonnet qui avait l'air a moitié enlevé. Je suis couchée sur une civière, le côté gauche un peu surélevé, un peu sur le côté droit.
L'infirmière me demande si je veux bien me remettre sur le dos... heuh oui. On me dit que je suis en salle de réveil. On me pose 2-3 questions, je réponds. Ma voix est tout enrouée et j'ai du mal à prononcer. J'ai aussi un masque a oxygene devant le la bouche et le nez. Curieusement, on me comprend. J'avale, c'est comme si j'avais un gros mal de gorge, ou une angine. J'ai mal quand j'avale. Je demande quelle heure est-il? "1h10"... Je reste là un moment... Les infirmières sont préoccuppées par le monsieur sur l'autre civiere qui fait de l'apnée du sommeil. J'ai encore le tensiomètre automatique sur le bras droit qui continue de prendre ma tension de façon régulière. J'ai le vague souvenir qu'on m'enlève les électrodes. On me retire le masque a oxygène... car je "sature toute seule très bien"... Je sommeille et me réveille. On me demande ma douleur sur une échelle de 0 à 5. 5 étant le plus douloureux. Je réponds 3. On m'injecte des calmants. Je demande si je reste là longtemps?
On me répond que j'attends pour une chambre. On me redemande ma douleur sur une échelle de 0 à 5. Je réponds 2... Re-calmant...

On m'enlève la pince du pouce (tiens ç'avait changé de place) et un brancardier vient me chercher. On me trimballe dans les couloirs, un ascenceur et j'arrive à ma chambre. Deux infirmiers et une infirmiere me deposent dans mon lit. J'ai toujours le soluté dans le bras gauche. On me laisse. Je sommeille
On vient me prendre ma tension et ma température. On me laisse, je sommeille... tout se met à tourner, je me sens mal... J'ouvre les yeux et cherche désespérément un récipient...
Je pèse sur le bouton d'appel...quelques secondes passent, une éternité. Je demande un bol au monsieur qui apparait car je ne me sens pas bien. Chouette, un bol pour me soulager! On me laisse. L'infirmiere revient et me demande ma douleur sur une échelle de 0 à 5... heuh 2? Elle décide de me faire une piqure dans la fesse. Elle me laisse... Ca tourne, je suis malade...
Yukio est là!! Il m'apporte mon sac et un paquet d'amour. Il reste 18 minutes (parcometre) et me quitte. Vers 18h, l'infirmière se décide a me donner du Gravol (un anti-nauséux)... je me sens nettement mieux ensuite!
Vers 21h, 2 infirmières sont là pour me soutenir pour mon 1er levé. But: la toilette!
Ouf ça soulage... Ca va tres bien et les infirmières sont surprises de me voir en si bonne forme, je me deplace lentement mais seule.
Ca a continué de tourner jusqu'a 3h du matin... puis ca été moins pire, faut dire que j'ai refusé une3e injection de calmant car je me demandais si c'etait cela qui me donnait le tournis.
Des tylenols; oui! Ma douleur de 0 a 5... heuh 0.5!
9h du matin, mon petit dej est sur le point d'arriver. Le chirurgien qui ressemble étrangement a Fabrice Lucchini a enlevé mon pansement vers 9h. Il m'a dit que c'etait bénin et que les résultats le confirmeraient dans 1 semaine. Puis il m'a enlevé mon pansement. J'ai attendu la fin de mon petit dej pour me regarder dans un miroir.... "Oh boy!!! Méchante cicatrice!!" Je m'imaginais cela plus court... bon enfin, on va vivre avec ça! Je vois l'assistant de mon chirurgien, puis les infirmieres... on me confirme que je sors dans l'apres-midi si mon petit-dej et le diner se passe bien.
A 14h, je suis dehors! Il fait beau... 2 semaines de repos devant moi. Ca va me faire du bien...
Je suis contente que ce soit terminé. Je n'ai vraiment pas aimé me laisser aller aux mains d'inconnus... je ne suis pas habituée a ne pas controler la situation.... question de caractere... finalement, j'aurais du demander des calmants, peut-etre que j'aurais moins flippé lorsque j'attendais sur la civiere... nous etions cordés sur le long du mur comme dans une morgue, c'est l'image qui m'etait venue a l'esprit...
Maintenant il me reste la moitié droit de la thyroide, je devrais etre ok pour vivre sans medicament car ma thyroide fonctionne normalement.

Je voulais remercier le forum pour les renseignements que j'ai pris ici... meme si ca varie avec le mode operatoire qu Quebec...

Mariedream
de Quebec

imprimer le message de: Invité Hémithyroidectomie le 29/4/2004 (nodules froids)
Invité
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Christian

J'ai été opéré le 21 mai pour l'ablation totale de la thyroide(goitre multinodulaire)Cela faisait 3 ans que je suivais l'evolution de ce goitre et les analyses des ponctions indiquaient des cellules athypiques,donc suspectées d'etre cancereuses..heureusement le résultat de l'operation est negatif.
La douleur de l'opération est très suportable(comme une angine)et je n'ai pas eu d'anti douleur.Le lendemain je me suis levé et j'ai mangé légé.
L'hospitalisation a durée 4 jourset après 11 jours d'arret je retravaille normalement;Je peus porter du poids et ne ressens aucune tension dans le cou.
J'ai commencé mon traitement levothyrox,sans doute faudra-t-il affiner le dosage par la suite.

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BONSOIR A TOUS!

Comme promis je viens vous faire un coucou et un petit récit de mon opération!

Arrivée hopital dimanche a 14h: Je n' étais pas fière! lol! J'arrive a l ' étage, aprés avoir fais mon admission.
La je suis accueillie par une infirmière qui me montre ma chambre, j'ai une chambre pour moi toute seule et pas tres loin du bureau des soignants! ouf! comme ça si j ai un souci elles sont à côté!
On me demande si j ai fait une prise de sang avant de venir; NON!
YOUPI CADEAU DE BIENVENUE ! on me fait une prise de sang! Ca commence bien! puis vient l electrocardiograme et la radio des poumons!

Ensuite on me laisse tranquille, je vais me promener avec mon chéri! Il essaie de me rassurer! Il était présent du début à la fin des visites!

Le soir on vient me voir et on m explique comment ça va se passer demain, que je dois me laver 2 fois avec leur produit rose ce soir(cheveux compris) et qu ils me reveilleront a 5h30 6h le lendemain pour reprendre une douche et un calmant!

20h Mon chéri me quitte ,on en a gros sur le coeur! afin d ' éviter de craquer je vais directement prendre ma douche.

Le soir il me telephone et j essaie de dormir! PFFFFF IMPOSSIBLE! J ai dormi a peu pres 3 h! lol

Lundi: 5h50! Debout mademoiselle , c est l 'heure! bizarement je me sens zen, j ai affronter cette épreuve sereinement, je me suis surprise moi même!
8h: c' est l heure!!!! ALLEZ HOP SOUS LES DRAPS ON Y VA!

En bas il y a plusieurs personnes qui comme moi, attendent! il fait tres froid, on me met un tuyau chauffant sous mon drap!
l'infirmière anesthesiste vient me poser quelques questions, puis 15 min apres on m emmene!
IMPRESSIONNANT! TOUT LE MONDE S ACTIVE! J ENTEND PARLER D INTUBATION ... MON CHIRURGIEN ME DIT UN PETIT MOT GENTIL ET C PARTI!
ON M INSTALLE PLEIN D AUTOCOLLANT POUR CONTROLLER... bref tout c c 'est du chinois pour moi lol!
On m installe la perfusion, même pas mal! lol
Puis on me dit de respirer dans le masque a oxygène.... "BIEN TRES BIEN MADEMOISELLE CONTINUEZ COMME CA"

Puis j entend: "MADEMOISELLE REVEILLEZ VOUS! on me demande si je suis capable de repasser dans mon lit, je dis non je suis dans les vaps, je sens qu on me glisse...

11h30 J ouvre les yeux il est 11h30 j ai tres mal! Pas trop à la thyroide , surtout à la nuque! On roule un drap et on me le place dessous!

On me demande l intensité de ma douleur: moyen, on me met de la morphine

Vous avez tout a fait raison! j ai mal à la gorge c 'est comme une angine, c'est tres génant!

13h Je remonte dans ma chambre, mon cheri et ma famille arrive, je verse quelques larmes, contente de le voir!

Ensuite j ai tres bien été surveillée et OH SURPRISE PAS DE DRAIN! OUFFFF!


lE PLUS DUR A été QUAND ON M A RETIRé LE PANSEMENT? La j ai eu un choc!

Je suis rentrée aujourd hui a 14h je suis heureuse mais je ne peux pas bouger la tete! j ai super mal!

J ai des strip et des fils qui vont s enlever tout seuls au bout de dix jours CELA M INTRIGUE!

QUELQU UN POURRAIT M EN DIRE PLUS?

Désolée pour le roman il fallait que ça sorte! lol

GROS BISOUUUUUUUUUUUUUS D UNE EMILIE QUI EST HEUREUSE D AVOIR ENLEVE CE FOUTU NODULE


Dernière édition par emy31 le 12. Fév 2007, 22:43; édité 1 fois

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Popeyehors ligne
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Que ce message vous permette d'aborder l'opération plus sereinement...

Entrée en clinique le dimanche après-midi vers 16h45 : je suis accompagnée par ma mère et mon homme. Je ne suis pas très fière à l'intérieur mais j'arrive à le cacher un peu.
Installation, visite de l'anesthésiste (un petit trait d'humour sur l'achat d'un collier de perles double rang siouplé). Ensuite on me fait un électrocardiogramme. Enfin visite éclair du chirurgien qui m'annonce que je passerai à 8h.
Viens le plateau repas : soupe + purée + jambon blanc + pain + compote. La compote me suffit amplement, mon homme se charge du jambon et du pain, lol.
Mon chéri s'en va et nous ne prolongeons pas les effusions : nous n'aimons pas les au revoir, encore plus ce jour là.
Visite du cardiologue avec mon électro : il m'examine. Ras.
Visite de l'infirmière de nuit qui m'apporte l'arrêt maladie et un petit cachet pour m'aider à dormir.
Je prends le cachet vers 22h30 et ne m'endors que vers 11h30 jusqu'à ....2h30. Là commence la longue attente en même temps réapparaît une grosse boule dans mon estomac (et une faim d'ogre).

LUNDI
A 6h, nouveau petit cachet à prendre à 7h. Je prends ma douche conscienscieusement et m'habille pour le bloc.
A 7h30, un gentil infirmier vient me chercher. Il tente de me rassurer, j'apprécie son attention mais n'arrive pas à me détendre.
Arrivée au bloc, je suis surprise de me trouver plutôt sereine ou bien devrais-je dire "d'attaque". Comme les jours qui précédaient, je retrouve mon envie de régler son compte à ce fichu nodule. Les assistantes du bloc son super pros et rassurantes. Le chirurgien est là et observe la mise en place. "Ça va ?" dit-il. "Oui et vous, en forme ?". Rires du personnel.
Le cateter est en place (rien senti), on me fait repirer de l'oxygène."Vous allez avoir la tête qui tourne, madame", je confirme que je me sens comme "bourrée". Sur ce beau mot, je m'endors, lol.

"Madame, ça y est c'est terminé". Une infirmière s'adresse à une patiente non loin de moi. Je bouge un peu les mains. J'ai l'impression d'avoir dormi comme un gros bébé. Je suis détendue et je n'ai pas trop envie d'émerger, un peu comme lorsqu'on sait que ce matin on peut faire la grasse matinée. Je déglutis, ça fait vraiment comme une angine. Donc c'est bien vrai, je suis en salle de réveil. Je n'en reviens pas. Une infirmière me demande régulièrement si ça va et me donne un peu de morphine. A 10h45, je suis tout à fait réveillée, sans nausées et vraiment fraîche comme une rose (sans vouloir m'envoyer des fleurs, lol).

On me remonte dans ma chambre à 11h10, ma mère arrive juste après, puis mon homme. Elle est agréablement surprise, je suis bien réveillée, ma voix est juste un peu embrumée. Mes proches téléphonent et je peux leur parler.
Quel soulagement ! C'est fait ! Je n'ai pas très mal.
Dans l'après-midi, après quelques petits sommes, j'ai même la bougeotte. Le soir venu, je demande à me lever, je me sens super bien. Les infirmières me l'interdisent. Je n'insiste pas, je me suis déjà un peu assise dans le lit et ça tournait un peu.
Les visites se succèdent et la soupe du soir arrive enfin. Je l'apprécie et enchaîne avec la compote. Puis dodo non stop jusqu'au lendemain.

MARDI
A 6h, on viens me changer la perfusion.Le choc quand j'ai vu la cicatrice ! Elle est entourée de gros fils noirs et fait environ 5 cm. Elle est quand même bien fine. La journée se déroule sans problème. Je me lève après le petit-dèj et je me douche toute seule comme une grande. J'enchaîne les repas : je n'avais aucune difficultés pour déglutir. Il faut juste que je garde la tête un peu baissée pour que ça tire moins sur la cicatrice.

MERCREDI
A 6h, on m'apporte les antalgiques dans un verre (2 efferalgan). De même que la veille, je me sens bien. Je ne dors pas du tout dans la journée que je passe presque entièrement hors du lit.
Le matin, l'infirmière m'enlève le redon. Quelle sensation!!! Pour ceux ou celle qui ne connaissent , je peux vous assurer que cela ne fait pas mal mais que c'est super bizarre. A tendance désagréable bien sûr. Mais quel bonheur ensuite de ne plus trimballer ce drain. L'après-midi, on m'enlève le catéter. Ça sent la sortie !!!!

JEUDI
Tout baigne, je sors à 14h. Je passe chez mon endo qui me donne ma première ordonnance de Lévo.
Retour à l'appart, dans les bras de mon homme.

Bref, le plus dur aura été toutes les craintes avant l'opération. Elles sont toutes à fait normales mais pas insurmontables. Bises.

Popeye

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nellyhors ligne  |  Votre adresse d'émail n'est pas correcte
Inscrit le: 12.10.04 |  Messages: 15  | Thyroïdectomie  | neuvilly  | féminin  | 40+
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Bonjour!!

Tut d'abord je me présente, je m'appelle nelly et j'ai 27 ans, mariée et une puce de 19 mois.

Voici également le récit demon hospitalisation pour une abaltion totale de la thyroïde...Cela faisait 4 ans que je trainais des nodules, dont qui ne plaisait pas du tout à mon endocrino...

J'ai tout d'abord embrasser trés fort ma puce qui avait 15 mois, ça a été dur de la laisser!!!! Je suis rentrée à l'hopital ste marie de cambrai le 13.06.2004, passage obligée à l'accueil, j'ai pris au cas où le téléphone et pour la télé...ils n'avaient plus de télécomande!!!! snif!!!!!
Le 14.06.2004, jour J, angoisse de l'anesthésie!!!! l'infirmière vient tot au matin me faire avaler un produit qui me calmera, plus tard, le brancardier vient me chercher, j'arrive dans une salle...on me plante là...sans voir personne, j'angoisse encore plus et me met à pleurer....je me sens seul...et puis bien 20 minutes aprés une infirmière m'mmène en salle d'opération, et là re pleure!!! l'anesthésiste pas charmant pour un sousdit, ah ben non!!! allez hop on l'endort de suite!!! pas un mot pour me réconforter!!!! réveil, on me ramène dans ma chambre...je dors, je dors encore et mon mari arrive, il a fini son boulot...qu'est ce que je lui en ai voulu de ne pas être resté, et de préférer aller bosser!!!!!
bon...aprés pas trop de souvenir...le lendemain, ça allé...j'avais juste mal en déglutissant...et il me tardais de rentrer chez moi retrouver ma puce!!!!
Le rste du séjour s'est bien passé, le mercredi 16, on m'enlève les rodons, le 17, une aide soignante adorable me voit m'ennuyer dans le ccouloir et me propose de me laver les cheveux...super!!! je me sentais tellement sale!!! et le 18, je sors enfin de l'hopital avec les cheveux tout propre!!!!!!!!
voilà, une opération qui s'est bien passé et un séjour facile à vivre avec une équipe d'infirmière et d'aide soignant gébiaux!!!! Quelle chance!!!
Aujourd'hui, ça va pas trop mal, je prend du lévo 150 aprés quelques mois de galère, car trés fatiguée, évidemment!!! ma 1ère prise de sang 1 mois aprés l'opération donné une tsh à 93!!!!!du coup, mon endocrino m'a rapidement augmenté la dose!!!
Maintenant, j'attend que mon taux soit stable pour pouvoir faire un autre joli bébé!!!!!
Voila...ça fé du bien de pouvoir écrire ce que l'on a ressenti!!
bon courage aux futur opérés et ne stressaient pas trop!!!!
Je me permet de faire un gros bisous à toutes et à tous!!!!
nelly

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JacquesDhors ligne
Inscrit le: 05.11.04 |  Messages: 12  | Thyroïdectomie totale  | masculin
Posté le: 09. Déc 2004, 11:34
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Zullie
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Voici comment s'est passée la thyroïdectomie totale que j'ai subie récemment.

La cause de l’opération est un goitre multinodulaire, avec un volumineux ensemble nodulaire de plus de 8 cm de long, entraînant un refoulement trachéal (très visible sur la radio des poumons). Mon bilan thyroidien est en revanche normal.

Pour le spécialiste comme pour le chirurgien, il y a indication opératoire formelle, ne serait-ce que pour ne pas courir certains risques tels que celui d’une hémorragie interne.

LUNDI

Admission à 16h à l’Hopital, papiers, prise de sang (pour calcium, phosphore, groupe sanguin, plaquettes), puis électrocardiogramme. Pas de radio du poumon vu que j’ai emmené une radio à moi vieille de deux mois.

Une fois dans la chambre, les infirmières arrivent pour me prendre le pouls, la température (voie sublinguale), la tension, le poids, le rythme cardiaque (avec une espèce de pince dans laquelle on met l’index : rythme 70 pour moi) et remplissent avec moi un questionnaire médical pour connaître mes antécédents.

Elles me donnent une solution moussante antiseptique HibiScrub (à la chlorhexidine) pour la douche du soir et celle du matin, puis une espèce de tablier à enfiler, qui tiendra lieu de pyjama et qui sera changé chaque jour (impossible à boutonner ce machin !).

J’apprends que l’opération aura lieu à 8h le lendemain et durera 3 heures - je ne pensais pas que c’était si long ! Lever prévu vers 6h.

Le docteur me téléphone pour me demander le n° de téléphone d’une personne à prévenir après l’opération (vers 11h, 11h30 demain) pour signaler que tout se sera bien passé (enfin j’espère !).

L’anesthésiste passe me voir à 20h30 pour voir s’il n’y a rien de spécial depuis la prévisite de l’autre jour.

Le médecin de garde passe à 21h et m’ausculte quelques minutes.

Puis l’infirmière de garde, qui me réveillera demain matin à l’aube, et me « prémédiquera » (préparation à l’opération avec notamment rasage des poils sous le cou suivie de douche) me donne les dernières consignes et me laisse un demi-comprimé de Lexomil à prendre avant d’aller dormir. A partir de minuit il faut être totalement à jeun (même pas le droit de boire).

MARDI

Lever à 6h, prise d’un demi Lexomil, l’infirmière rase quelques poils sous le cou, douche à l’HibiScrub, puis badigeonnage avec un produit rouge sur le haut du thorax. Une couleur rouge qui restera quelques jours.

Vers 7h30, montée au bloc opératoire. On quitte les femmes en blanc pour aller voir les hommes en vert. On stationne un peu devant le bloc, avec d’autres chariots. Passage sur la table d’opération. Vous n’êtes pas trop angoissé, demande un homme en vert. Non ! C’est comme quand on prend l’avion : il ne sert à rien de s’inquiéter, de toute façon on ne peut pas descendre en marche…

On entre dans le bloc. Il y a deux énormes projecteurs au plafond. Le chirurgien et l’anesthésiste sont là, assistés d'une infirmière. On installe la perfusion. On me glisse les bras dans des manchons, on m’accroche quelque chose au pied droit (pour mesurer le rythme cardiaque je suppose), on approche le masque à oxygène (non, ce n’est pas lui qui endort, le procédé d’anesthésie est l’intraveineuse). Quel est votre âge, me demande l’anesthésiste ? Puis tout tourne, on se sent partir irrésistiblement dans les bras de Morphée.

Vers 11h30 transport dans la salle de réveil. Pas de douleur, mais des vomissements qui vont durer tout l’après-midi. Le docteur téléphone à mon épouse pour dire que tout va bien et que les analyses de tissus ne montrent aucun cancer.

On me remonte dans la chambre. Avec la perfusion et le drain cela fait plein de fils dans tous les sens qui vont beaucoup me gêner pour dormir et trouver une bonne position. Le drain est un système constitué de deux redons : des fils placés un peu en dessous de l’incision et qui aspirent les sérosités dans deux flacons plats en plastique (marque Drainobag).

Pas de douleur, sauf pour bouger la tête, qui me paraît très lourde, impossible à soulever. Pas de problème pour parler, si ce n’est que la voix est dolente. Pas de problème pour déglutir non plus.

Plusieurs fois dans l’après-midi, prise de sang, mesure de la tension, du rythme cardiaque, de la température… J’essaye de boire de l’eau, ce qui n’aboutit qu’à me faire vomir. Les cuvettes "haricot" (ainsi appelées d'après leur forme) vont beaucoup servir... L’urinal à portée de main (bien commode pour nous les hommes !) me sert une seule fois. L’anesthésiste puis le docteur passent me voir. Est-ce dû à la perfusion ? J’ai des fourmillements dans les membres.

Le soir on débranche enfin la perfusion. Coup de téléphone de mon épouse qui a appelé plusieurs fois dans la journée les infirmières d’étage pour suivre l’évolution. Prise de 2 gélules de Diantalvic et dodo. A 2h du matin, remesure de la tension et du rythme cardiaque.

MERCREDI

Et remesure le lendemain, à 7h du matin. J’arrive à peu près à m’asseoir, puis à manger un fromage blanc, bien que la tête soit encore lourde. Le petit déjeuner arrive. Prise de sang, encore du diantalvic. Les infirmières m’aident à me lever. Avec une épingle à nourrice on accroche les redons au vêtement, ce qui évite de devoir les trimballer à la main. Les redons sont à moitié pleins de sang, seul le docteur pourra décider de les changer ou de les enlever. Je me sens en meilleure forme qu’hier.

Le repas de midi, dosé par la diététicienne de l’hôpital, est léger. Puis encore du diantalvic. Sur ce, l’anesthésiste et le chirurgien viennent me rendre visite. Le chirurgien décide que les redons seront enlevés aujourd’hui même et que je pourrai partir demain ! Arrêt maladie de 15 jours prévu. Les glandes parathyroïdes n’ont pas été touchées dans l’opération, mais une prise de sang est prévue pour contrôler la calcémie. Le pansement pourra être enlevé dans 8 jours.

A 15h30, retrait des 2 redons: ça ne fait pas mal ! Petit pansement à la place. J’apprends que le contenu des redons sera analysé. Il m'en restera quelque temps deux trous un peu en-dessous de l’incision. Je pourrai à présent me doucher normalement.

A 17h, nouvelle prise de sang, pour le calcium. J’aurai bien subi 4 ou 5 prises de sang en tout durant le séjour !

A 21h, dernier passage de l’anesthésiste qui me souhaite une bonne convalescence.

A 22h, encore 2 gélules de Diantalvic et dodo.

Comme le précise la note d’information remise par le docteur, l’incision est fermée par un surjet intradermique résorbable, il n’y a donc pas de fil ni d'agrafe à retirer.

JEUDI

A 8h passage du docteur qui m’explique la suite, me prescrit du Levothyrox (1/2 comprimé pour commencer pendant 1 semaine, puis 1 comprimé), et du calcium (mon taux de calcium a baissé un peu chaque jour depuis mon admission) et me fait un arrêt de travail de 2 semaines. Le pansement qui recouvre l’incision pourra être enlevé dans 1 semaine.

Encore du Diantalvic et petit déjeuner très léger avant départ vers 10h.

Et voilà !
A présent il va falloir apprendre à vivre avec des mots nouveaux : T4, TSH, Levothyrox… Il fallait le faire de toute façon, et tarder n'arrange rien.

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