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ICE : "Hyperthyroïdie et grossesse"
[/url].dans le forum:
Grossesse
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Posté le: 06. Sep 2004, 17:10
Bonjour,
voici un résumé d'un exposé sur l'hyperthyroïdie et la grossesse, lors de la conférence internationale d'endocrinologie de Lisbonne, septembre 2004. Rien de foncièrement nouveau : l'important est de dépister l'hyperthyroïdie le plus rapidement possible - et si on la traite à temps, tout devrait bien se passer ! Et, comme nous le disions déjà dans le forum, lorsqu'un traitement aux antithyroïdiens est nécessaire, le PTU est plus indiqué que le Néomercazole.
Beate
voici un résumé d'un exposé sur l'hyperthyroïdie et la grossesse, lors de la conférence internationale d'endocrinologie de Lisbonne, septembre 2004. Rien de foncièrement nouveau : l'important est de dépister l'hyperthyroïdie le plus rapidement possible - et si on la traite à temps, tout devrait bien se passer ! Et, comme nous le disions déjà dans le forum, lorsqu'un traitement aux antithyroïdiens est nécessaire, le PTU est plus indiqué que le Néomercazole.
Beate
Citation: |
Hyperthyroïdie et grossesse Rapporté par Philippe Caron (Toulouse) d'après la communication : Hyperthyroidism in pregnancy Weetman A (United Kingdom) ICE 2004 - 12e congrès international d'endocrinologie - Lisbonne, 31 août - 4 septembre 2004 Une thyréotoxicose au cours de la grossesse pose les problèmes suivants : - Un hyperemesis graviderium présent dans un à trois % des grossesses, surtout chez les asiatiques; marqué par des vomissements incoercibles et des signes cliniques d'hypermétabolisme modéré. Le plus souvent le volume thyroïdien est normal et le diagnostic repose sur une TSH basse alors que la T4 libre n'est augmentée que dans 60% des cas et que la T3 est le plus souvent normale. Le traitement repose sur une réhydratation et les bêta-bloquants alors que les antithyroïdiens de synthèse sont rarement nécessaires. - Une maladie de Basedow rencontrée dans 0,1 à 0,4% des grossesses. Si le diagnostic est facile chez la patiente ayant des antécédents thyroïdiens, il peut être difficile s'il n'existe pas de goitre vasculaire ou d'exophtalmie. La maladie de Basedow au cours de la grossesse expose au complication foetale (retard de croissance intra-uterin (RCIU) prématurité, craniosténose) et maternelle (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, prééclampsie). Cependant le contrôle rapide de la thyréotoxicose prévient ces complications. Le traitement repose sur les anti-hyperthyroïdiens de synthèse qui doivent maintenir la concentration de T4 libre à la limite supérieure de la normale. Le plus souvent ce traitement pourra être arrêté au cours du 2ème trimestre de la grossesse. On utilisera le propylthiro-uracile afin de prévenir l'apparition des malformations néonatales. Une surveillance du taux d'anticorps antirécepteurs de la TSH sera pratiquée à la fin du 2ème trimestre de grossesse afin de dépister une thyréotoxicose néonatale. L'allaitement maternel n'est pas contre-indiqué lorsque la dose minimale de PTU est prescrite pour contrôler la thyréotoxicose post-gravidique. Une surveillance néo-natale est importante pour dépister une hypothyroïdie centrale néo-natale secondaire à la thyréotoxicose gravidique et qui n'est pas dépistée par le dosage de TSH en période néo-natale. |
Inscrit le: 26.07.04 | Messages: 7 | Maladie de Basedow | Lyon | | 50+
Posté le: 09. Sep 2004, 16:22
Bonjour,
Je suis à la fois très interessée et très triste en lisant cette citation.
Intéressée parce que je comprends mieux les risques encourus en particulier par le BB lors d'hyperthyroïdie en cours de grossesse: ils ne sont effectivement pas anodins; ces explications me permettent de comprendre UN PEU MIEUX le point de vu de mon endocrino qui me conseille vivement une thyroïdectomie avant d'envisager une nouvelle grossesse = elle n'a surement pas envie de s'embêter à risquer une rechute de Basedow, difficile à traiter même si le PTU est moins nocif que le Néomercazole.
Par contre, je suis super triste en lisant la fin du texte: ainsi il est dit dans un congres international d'endocrino que l'allaitement n'est pas contre indiqué lors de Basedow si le traitement est réalisé, sous certaines conditions, avec le PTU. En effet, j'ai du stopper brutalement l'allaitement de mon BB à la suite du diagnostic de Basedow car l'endocrino précédemment citée n'a jamais voulu prendre en considération à la fois mon envie de continuer d'allaiter et les données scientifiques que je lui avais apportées. En particulier, elle n'a jamais voulu me donner du PTU, sans m'expliquer pourquoi, alors que des publications indiquaient déjà que ce produit pouvait être compatible .
J'ai eu vraiment du mal à accepter celà et je crois que je l'ai encore en travers de la gorge (!). Du coup, j'ai beaucoup de mal à continuer à lui faire confiance, en particulier sur l'opération : j'ai l'impression qu'elle me conseille de me faire opérer pour qu'ELLE soit tranquille et n'ai pas de problème avec moi lors d'une nouvelle grossesse que nous souhaitons rapidement.
Serait-il possible d'avoir accès à la publication complète de l'article cité dans le message de Beate ? J'aimerai le lui faire parvenir, même si elle doit encore "monter sur ses grands chevaux" en disant que je remets en cause systématiquement SA compétence !!!!! ça pourra peut-être servir pour d'autre maman dans le meme cas
Finalement, je vais peut-être finir par changer d'endocrino
Merci encore pour toutes ces infos, même si ça remue un peu le couteau dans la plaie .
Marie-Pierre
Je suis à la fois très interessée et très triste en lisant cette citation.
Intéressée parce que je comprends mieux les risques encourus en particulier par le BB lors d'hyperthyroïdie en cours de grossesse: ils ne sont effectivement pas anodins; ces explications me permettent de comprendre UN PEU MIEUX le point de vu de mon endocrino qui me conseille vivement une thyroïdectomie avant d'envisager une nouvelle grossesse = elle n'a surement pas envie de s'embêter à risquer une rechute de Basedow, difficile à traiter même si le PTU est moins nocif que le Néomercazole.
Par contre, je suis super triste en lisant la fin du texte: ainsi il est dit dans un congres international d'endocrino que l'allaitement n'est pas contre indiqué lors de Basedow si le traitement est réalisé, sous certaines conditions, avec le PTU. En effet, j'ai du stopper brutalement l'allaitement de mon BB à la suite du diagnostic de Basedow car l'endocrino précédemment citée n'a jamais voulu prendre en considération à la fois mon envie de continuer d'allaiter et les données scientifiques que je lui avais apportées. En particulier, elle n'a jamais voulu me donner du PTU, sans m'expliquer pourquoi, alors que des publications indiquaient déjà que ce produit pouvait être compatible .
J'ai eu vraiment du mal à accepter celà et je crois que je l'ai encore en travers de la gorge (!). Du coup, j'ai beaucoup de mal à continuer à lui faire confiance, en particulier sur l'opération : j'ai l'impression qu'elle me conseille de me faire opérer pour qu'ELLE soit tranquille et n'ai pas de problème avec moi lors d'une nouvelle grossesse que nous souhaitons rapidement.
Serait-il possible d'avoir accès à la publication complète de l'article cité dans le message de Beate ? J'aimerai le lui faire parvenir, même si elle doit encore "monter sur ses grands chevaux" en disant que je remets en cause systématiquement SA compétence !!!!! ça pourra peut-être servir pour d'autre maman dans le meme cas
Finalement, je vais peut-être finir par changer d'endocrino
Merci encore pour toutes ces infos, même si ça remue un peu le couteau dans la plaie .
Marie-Pierre
_________________
MPCC
Posté le: 09. Sep 2004, 21:32
Bonjour Marie-Pierre !
Je comprends bien que tu sois outrée ! C'est vraiment dommage d'avoir dû arrêter brutalement l'allaitement, et d'apprendre après coup que cela aurait pu être évité ! Je comprends que tu en veuilles à ton endocrino ! Mais elle n'est pas la seule à ne pas connaitre les dernièrs résultats des recherches : sur l'excellent site Thyroïde info, par exemple, le Dr. Sallée dit la même chose ("L'allaitement est déconseillé, en règle générale, si vous prenez des anti-thyroïdiens de synthèse, sauf pour de petites doses.") ! (je vais peut-être lui écrire un mail avec une copie de l'article de l'ICE ?) Sur le site de la faculté de médecine de Strasbourg, on dit pareil : "- Les ATS sont secrétés dans le lait (le PTU moins que le NMZ), mais à faibles doses, l'allaitement est possible sans dommage. Son autorisation doit être soumise à un avis spécialisé."
Je ne sais pas comment se procurer la totalité de l'article - déjà pour les résumés périodiques, j'ai un peu "triché", je me suis inscrite sur le site endocrino.net comme si j'étais médecin, "au culot", et apparemment, personne n'a rien trouvé à redire (par ailleurs, je pense que c'est très utile pour le forum, donc je n'ai absolument pas mauvaise conscience !)
Sur ce site, on ne trouve QUE la version abregée - résumé apparemment rédigé par Philippe Caron, que je connais, c'est le patron du service endocrinologie du CHU de Toulouse ! Il est un peu "spécial" dans ses rapports avec les patients, donc je crains qu'il ne réagira pas à une demande de ta part (il est aussi très occupé) - avec un peu de chance, je le croiserai à Istanbul dans 10 jours, lors du congrès de l'ETA (il était bien à celui d'Edinburgh, l'année dernière, mais semblait plutôt énervé quand je lui ai gentimment dit "Bonjour, je suis une de vos patientes", alors qu'il ne s'attendait pas à rencontrer des patients lors d'un congrès destiné aux médecins ...)
Je pense qu'il vaudra mieux essayer de contacter le docteur qui a vraiment réalisé cette étude : "A. Wheetman" est vraisemblablement Anthony P. Wheetman, professeur d'endocrinologie à Sheffield, UK. Quand je serai à Istanbul, je partagerai ma chambre avec la présidente de la fondation britannique de la thyroïde, qui le connait peut-être (à moins qu'il n'assiste carrément à la conférence (pas en tant que conférencier, son nom n'est pas sur la liste, mais peut-être dans le public) ?
Je te tiendrai au courant !
Et n'aie pas TROP de regrets, ils ne serviront plus à rien maintenant - dis-toi plutôt que c'est déjà bien que tu aies pu allaiter ton enfant, au moins au tout début (période la plus importante) ! Ca aurait pu être pire, si on t'avait découvert p.ex. une hyperthyroïdie pendant la grossesse, t'avait mis sous antithyroïdiens d'emblée et t'avait carrément interdit tout allaitement ! Ton bébé en a certainement profité, et a bien compris que tu le sevrais à contre-coeur !
Concernant la question de l'opération pour "garantir" une nouvelle grossesse contre toute rechute, c'est vrai que la question peut se poser - certaines filles du forum l'ont fait, de manière préventive, et sur leur propre demande. C'est vrai qu'on ne peut malheureusement pas SAVOIR si on va rechuter ou pas - beaucoup de gens sont guéris et ne rechutent plus jamais, mais quand ça arrive, c'est quand-même bien embêtant ! Donc, pas facile de te conseiller !
Gros bisou et à bientôt !
Beate
Je comprends bien que tu sois outrée ! C'est vraiment dommage d'avoir dû arrêter brutalement l'allaitement, et d'apprendre après coup que cela aurait pu être évité ! Je comprends que tu en veuilles à ton endocrino ! Mais elle n'est pas la seule à ne pas connaitre les dernièrs résultats des recherches : sur l'excellent site Thyroïde info, par exemple, le Dr. Sallée dit la même chose ("L'allaitement est déconseillé, en règle générale, si vous prenez des anti-thyroïdiens de synthèse, sauf pour de petites doses.") ! (je vais peut-être lui écrire un mail avec une copie de l'article de l'ICE ?) Sur le site de la faculté de médecine de Strasbourg, on dit pareil : "- Les ATS sont secrétés dans le lait (le PTU moins que le NMZ), mais à faibles doses, l'allaitement est possible sans dommage. Son autorisation doit être soumise à un avis spécialisé."
Je ne sais pas comment se procurer la totalité de l'article - déjà pour les résumés périodiques, j'ai un peu "triché", je me suis inscrite sur le site endocrino.net comme si j'étais médecin, "au culot", et apparemment, personne n'a rien trouvé à redire (par ailleurs, je pense que c'est très utile pour le forum, donc je n'ai absolument pas mauvaise conscience !)
Sur ce site, on ne trouve QUE la version abregée - résumé apparemment rédigé par Philippe Caron, que je connais, c'est le patron du service endocrinologie du CHU de Toulouse ! Il est un peu "spécial" dans ses rapports avec les patients, donc je crains qu'il ne réagira pas à une demande de ta part (il est aussi très occupé) - avec un peu de chance, je le croiserai à Istanbul dans 10 jours, lors du congrès de l'ETA (il était bien à celui d'Edinburgh, l'année dernière, mais semblait plutôt énervé quand je lui ai gentimment dit "Bonjour, je suis une de vos patientes", alors qu'il ne s'attendait pas à rencontrer des patients lors d'un congrès destiné aux médecins ...)
Je pense qu'il vaudra mieux essayer de contacter le docteur qui a vraiment réalisé cette étude : "A. Wheetman" est vraisemblablement Anthony P. Wheetman, professeur d'endocrinologie à Sheffield, UK. Quand je serai à Istanbul, je partagerai ma chambre avec la présidente de la fondation britannique de la thyroïde, qui le connait peut-être (à moins qu'il n'assiste carrément à la conférence (pas en tant que conférencier, son nom n'est pas sur la liste, mais peut-être dans le public) ?
Je te tiendrai au courant !
Et n'aie pas TROP de regrets, ils ne serviront plus à rien maintenant - dis-toi plutôt que c'est déjà bien que tu aies pu allaiter ton enfant, au moins au tout début (période la plus importante) ! Ca aurait pu être pire, si on t'avait découvert p.ex. une hyperthyroïdie pendant la grossesse, t'avait mis sous antithyroïdiens d'emblée et t'avait carrément interdit tout allaitement ! Ton bébé en a certainement profité, et a bien compris que tu le sevrais à contre-coeur !
Concernant la question de l'opération pour "garantir" une nouvelle grossesse contre toute rechute, c'est vrai que la question peut se poser - certaines filles du forum l'ont fait, de manière préventive, et sur leur propre demande. C'est vrai qu'on ne peut malheureusement pas SAVOIR si on va rechuter ou pas - beaucoup de gens sont guéris et ne rechutent plus jamais, mais quand ça arrive, c'est quand-même bien embêtant ! Donc, pas facile de te conseiller !
Gros bisou et à bientôt !
Beate
Inscrit le: 26.07.04 | Messages: 7 | Maladie de Basedow | Lyon | | 50+
Posté le: 10. Sep 2004, 10:44
Bonjour,
Grand merci pour votre réponse. C'est super bien de pouvoir écouter les conférences les plus récentes, pour nous faire part des dernières infos !!!
Ce que vous racontez sur la réaction de grands professeurs lorsqu'on cherche à en savoir plus, renforce ma première impression: tous ces endocrino sont quand même très susceptibles ... je ne sais pas si ça tient à la spécialité ? !!!!!!
Je crois que je vais quand même essayer de chercher quelqu'un de plus "compréhensif" ou avec qui je m'entendrais mieux sur Lyon, parce que je me vois mal continuer avec la même endocrino si je n'ai plus confiance.
Merci pour tt.
A bientot
MP
Grand merci pour votre réponse. C'est super bien de pouvoir écouter les conférences les plus récentes, pour nous faire part des dernières infos !!!
Ce que vous racontez sur la réaction de grands professeurs lorsqu'on cherche à en savoir plus, renforce ma première impression: tous ces endocrino sont quand même très susceptibles ... je ne sais pas si ça tient à la spécialité ? !!!!!!
Je crois que je vais quand même essayer de chercher quelqu'un de plus "compréhensif" ou avec qui je m'entendrais mieux sur Lyon, parce que je me vois mal continuer avec la même endocrino si je n'ai plus confiance.
Merci pour tt.
A bientot
MP
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