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FAQ : Précautions à prendre après un traitement par Iode 131
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Cancer
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Posté le: 01. Mar 2001, 02:00
FAQ : Précautions à prendre après un traitement par iode radioactif
Voici les réponses que Jeanne a recues de la part de la SFBMN (Société Française de Biophysique et Médecine Nucléaire) :
Deux cas de figure se posent :
1) l'irradiation (le fait de recevoir un rayonnement)
2) la contamination (le fait dêtre au contact intime avec le produit radioactif).
Commençons par parler de l'irradiation.
A l'issue d'un traitement, par exemple par Iode 131 en chambre radioprotégée, il est préférable d'éviter le séjour prolongé à l'immédiate proximité de sujets jeunes pendant les 48 heures qui suivent la sortie. On entend habituellement un séjour prolongé comme supérieur à 1 heure par jour. La proximité immédiate est définie par un rayon de 2 mètres environ.
Quelques exemples pour illustrer ces points :
Une mère (un père) doit éviter de s'occuper longuement de ses enfants, en revanche il ne lui est pas interdit de les embrasser, de les servir à table, de les baigner, et d'une manière générale de prendre soin d'eux si elle (il)respecte les principes précédents. Par analogie avec d'autres situations plus connues, nous ne sommes même pas dans le cas d'une personne atteinte d'une maladie infectieuse, comme la grippe ou les oreillons !
Les femmes enceintes sont assimilées aux jeunes enfants. Les mêmes principes leur sont applicables. La période la plus "sensible" se situe entre la 3ème semaine et le 3ème mois de la grossesse. Ensuite, le risque pour le foetus décroît à mesure qu'augmente l'âge de la grossesse.
Pour les autres adultes, les durées peuvent être multipliées par 4 ou 5. Plus ils sont âgés, plus cette durée peut être allongée.
Retenons qu'il n'y a pas de danger appréciable (c'est à dire qui donne des effets observables) du fait de l'irradiation reçue par l'entourage à proximité et de façon permanente. Il s'agit de mesures de précaution et d'hygiène générale, de la même façon qu'il ne viendrait à l'idée de personne de séjourner dans une atmosphère polluée s'il peut faire autrement. La période d'hospitalisation est justement là pour ramener le niveau d'irradiation en dessous de ce qui entrainerait d'éventuelles conséquences pour l'environnement. Des mesures dosimétriques sont pratiquées pendant le séjour du patient afin d'en contrôler le niveau.
Plus délicate est la situation de la personne qui dort dans le même lit que le patient revenu chez lui. La proximité et la durée sortent des limites définies précédemment. Il est donc souhaitable, mais pas toujours réalisable et en tout cas PAS indispensable, de recommander une ou au maximum deux nuits en lits séparés. Là encore, ceci est plus important pour de jeunes adultes que pour des vieillards.
Parlons maintenant de la contamination :
Elle se fait essentiellement à partir des traces de radioactivité encore présente dans les urines du sujet. Une hygiène rigoureuse, là encore comparable à celle en vigueur en cas d'infection, est la réponse adéquate dans ce cas : Tirer la chasse d'eau, ne pas laisser trainer de linge souillé, se laver les mains après chaque soin intime sont des actions de base largement suffisantes pour éviter tout risque.
Les autres sources possibles de contamination : fèces, sueur, sang, ne sont pas un problème pour la période de retour du patient à son domicile.
Voici les "consignes" de base, elles doivent être adaptées à chaque cas, en fonction de la situation familiale et/ou psychologique.
Il est sans conteste plus grave pour un jeune enfant d'avoir l'impression que sa mère le repousse que d'être légèrement irradié pendant quelques minutes (irradiation qui serait de toute façon inférieure à celle reçue s'il passait une radio).
J'espère avoir répondu à votre attente. La SFBMN reste à votre disposition pour toute précision complémentaire.
Avec mes salutations les meilleures.
Pr. Jean-Yves Devaux
Secretaire SFBMN
Centre A. Beclere
45 rue des Saints Peres
75006 PARIS FRANCE
----------------------------------------------------------------
Tel : +33 (0)1.42.86.03.77
Fax : +33 (0)1.42.86.02.78
Site de la SFBMN
------------------------------------------------------------------
Voir aussi : Précautions recommandées aux patients après iode 131, du Groupe de travail de la section radioprotection du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (fin 2006)
Quelques règles pour le retour à la maison (CHUM Montréal)
Pendant combien de temps reste-t-on radioactif ?
Voici les réponses que Jeanne a recues de la part de la SFBMN (Société Française de Biophysique et Médecine Nucléaire) :
Deux cas de figure se posent :
1) l'irradiation (le fait de recevoir un rayonnement)
2) la contamination (le fait dêtre au contact intime avec le produit radioactif).
Commençons par parler de l'irradiation.
A l'issue d'un traitement, par exemple par Iode 131 en chambre radioprotégée, il est préférable d'éviter le séjour prolongé à l'immédiate proximité de sujets jeunes pendant les 48 heures qui suivent la sortie. On entend habituellement un séjour prolongé comme supérieur à 1 heure par jour. La proximité immédiate est définie par un rayon de 2 mètres environ.
Quelques exemples pour illustrer ces points :
Une mère (un père) doit éviter de s'occuper longuement de ses enfants, en revanche il ne lui est pas interdit de les embrasser, de les servir à table, de les baigner, et d'une manière générale de prendre soin d'eux si elle (il)respecte les principes précédents. Par analogie avec d'autres situations plus connues, nous ne sommes même pas dans le cas d'une personne atteinte d'une maladie infectieuse, comme la grippe ou les oreillons !
Les femmes enceintes sont assimilées aux jeunes enfants. Les mêmes principes leur sont applicables. La période la plus "sensible" se situe entre la 3ème semaine et le 3ème mois de la grossesse. Ensuite, le risque pour le foetus décroît à mesure qu'augmente l'âge de la grossesse.
Pour les autres adultes, les durées peuvent être multipliées par 4 ou 5. Plus ils sont âgés, plus cette durée peut être allongée.
Retenons qu'il n'y a pas de danger appréciable (c'est à dire qui donne des effets observables) du fait de l'irradiation reçue par l'entourage à proximité et de façon permanente. Il s'agit de mesures de précaution et d'hygiène générale, de la même façon qu'il ne viendrait à l'idée de personne de séjourner dans une atmosphère polluée s'il peut faire autrement. La période d'hospitalisation est justement là pour ramener le niveau d'irradiation en dessous de ce qui entrainerait d'éventuelles conséquences pour l'environnement. Des mesures dosimétriques sont pratiquées pendant le séjour du patient afin d'en contrôler le niveau.
Plus délicate est la situation de la personne qui dort dans le même lit que le patient revenu chez lui. La proximité et la durée sortent des limites définies précédemment. Il est donc souhaitable, mais pas toujours réalisable et en tout cas PAS indispensable, de recommander une ou au maximum deux nuits en lits séparés. Là encore, ceci est plus important pour de jeunes adultes que pour des vieillards.
Parlons maintenant de la contamination :
Elle se fait essentiellement à partir des traces de radioactivité encore présente dans les urines du sujet. Une hygiène rigoureuse, là encore comparable à celle en vigueur en cas d'infection, est la réponse adéquate dans ce cas : Tirer la chasse d'eau, ne pas laisser trainer de linge souillé, se laver les mains après chaque soin intime sont des actions de base largement suffisantes pour éviter tout risque.
Les autres sources possibles de contamination : fèces, sueur, sang, ne sont pas un problème pour la période de retour du patient à son domicile.
Voici les "consignes" de base, elles doivent être adaptées à chaque cas, en fonction de la situation familiale et/ou psychologique.
Il est sans conteste plus grave pour un jeune enfant d'avoir l'impression que sa mère le repousse que d'être légèrement irradié pendant quelques minutes (irradiation qui serait de toute façon inférieure à celle reçue s'il passait une radio).
J'espère avoir répondu à votre attente. La SFBMN reste à votre disposition pour toute précision complémentaire.
Avec mes salutations les meilleures.
Pr. Jean-Yves Devaux
Secretaire SFBMN
Centre A. Beclere
45 rue des Saints Peres
75006 PARIS FRANCE
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Tel : +33 (0)1.42.86.03.77
Fax : +33 (0)1.42.86.02.78
Site de la SFBMN
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Voir aussi : Précautions recommandées aux patients après iode 131, du Groupe de travail de la section radioprotection du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (fin 2006)
Quelques règles pour le retour à la maison (CHUM Montréal)
Pendant combien de temps reste-t-on radioactif ?
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