POEME : Le Rocher (Sandy)

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"Le Rocher" : poème pour ceux qui ont parfois des "vagues" à l'âme


Rédigé par Sandy le 25. Juillet 2003 22:48:11:
Bonsoir!

Ce soir, j'ai eu besoin d'exprimer la petite musique que j'avais dans le coeur... et je vous la donne à écouter... Cela m'a fait du bien de l'écrire, et je vous l'offre...


LE ROCHER


Il y a des jours, il y a des soirs,
Où l'on broie un peu du noir,
On a une "vague" à l'âme...

Laissez-moi vous décrire, le temps de ce poème,
Les vagues qui m'assaillent, certains jours,
Comme la mer en colère
Qui recouvre tout de son écume,
Comme ces petites gouttes d'eau minuscules
Qui grignotent, et rognent peu à peu ce Rocher,
Qui se croyait pourtant solide et fait pour résister!

Il a un peu changé, le Rocher,
Il n'est plus tout à fait le même :

Il ne peut plus, autant qu'avant,
Par beau soleil ou temps de pluie,
Plein d'enthousiasme et d'énergie,
Montrer le cap, fier, dans le vent!

Il ne peut plus, autant qu'avant,
Etre le phare, la lumière qui éclaire,
Le pourvoyeur, le protecteur, le repère!

Il a connu quelques éboulements!
Petits changements dans son apparence,
Suivant l'humeur du temps,
Petits ébranlements dans son assurance,
Quand souffle trop fort le vent!

MAIS il s'est redressé, et a tenu bon,
Malgré les vagues qui le malmènent
Et qui sapent ses fondements, insidieusement,
Ces mêmes vagues, gouttes d'eau innombrables,
Qui le modèlent, le sculptent, le transforment...
Ce n'est plus le même qu'avant!

OUI, je sais! La mer est changeante,
Après la tempête, viendra le beau temps...

Et alors, même s'il a changé d'aspect,
Il aura toujours sa place, le Rocher,
A miroiter, sous le soleil, surplomblant la mer,
Un peu déformé peut-être, un peu chancelant, un peu voûté,

Mais il veillera toujours, ce Témoin,
Il sera là, toujours debout, et bientôt,
De ces années de lutte avec le vent et l'eau,
Il sortira grandi, embelli et plus serein.

Et même si son phare, de temps en temps, sera éteint,
Même si d'autres prendront parfois le relais, pour qu'il se repose, enfin!
Il contemplera toujours les bateaux, sous le soleil,
Heureux d'être là, quelle merveille!

Et il montrera aux gens de l'horizon,
Qu'on peut vaincre ce qu'on ne peut éviter,
Et qu'il faut sans relâche lutter
Pour rester debout,
Malgré tout.

ALORS il pense à Etretat, sa jolie soeur normande,
Falaises douces, façonnées par la mer...
Falaises tendres, nées des vagues rageuses...
Elle est restée debout,
Malgré tout!

Et ça le rassure, car il n'est plus seul,
Et il se sent bien, vivement demain!


SANDY