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Posté le: 08. Mai 2020, 07:41
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : VANILLE222, shannon
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‌‌Bien le Bonjour,

Une citation pour commencer cette journée :

"L'Esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit, le Coeur s'enrichit de ce qu'il donne."

Victor Hugo.

Et une interview d'un Homme qui, selon moi, est l'un de nos meilleurs acteurs à l'heure actuelle, si ce n'est le Meilleur. Il est également réalisateur et scénariste et a été récompensé par le prix d'interprétation au Festival de Cannes 2015 et par le César du meilleur acteur en 2016 pour son rôle dans le film La Loi du marché (Wikipedia). Un Grand Monsieur et il le prouve une nouvelle fois au travers de cette interview. Des paroles simples mais pas moins VRAIES et audibles par tout un chacun. Merci LM pour le partage. Smile Wink

Je cite la source :

"Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…»
6 mai 2020 Par Fabrice Arfi

Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.

Spécialiste en rien, intéressé par tout », comme il se définit lui-même, Vincent Lindon cultive une parole publique rare que la crise insensée que nous vivons a libérée. Radicalement absent des réseaux sociaux – il n'est ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni Instagram, ni nulle part de ce genre –, le comédien a décidé de confier à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne).

Ce n’est pas un comédien qui s’exprime ici, et encore moins un artiste coincé dans son écosystème, celui de la culture ; le mot est d’ailleurs absent de son texte. Non pas que le sujet ne lui soit pas d’une importance cruciale – il l’est, vu le péril qui guette (voir nos articles ici, ici, ou là) –, mais c’est au-delà de cet horizon que regarde le comédien.

Vincent Lindon parle à hauteur de citoyen. Un citoyen qui, d’où il est – et qui sait d’où il vient et où il est –, regarde la cité tétanisée par une crise sanitaire agissant au fil des semaines comme le puissant bain révélateur d’autres crises (sociale, politique et morale) qui sourdent dans le pays depuis si longtemps.

L’homme qui, probablement comme peu d’acteurs avant lui, a su incarner les voix indignées et les corps fourbus que le néolibéralisme détruit le temps d’une vie, livre ici un texte puissamment politique, au plus beau sens du terme. Il y est évidemment question de la crise de l’hôpital, mais aussi des institutions de la Ve République, du présidentialisme, de répression policière, de justice fiscale ou de corruption. En creux, de cette « décence commune » chère à Orwell qui semble tant manquer à notre époque.

Pour écrire son texte, Vincent Lindon s’est fait un peu journaliste – il a interrogé des spécialistes de médecine ou d’économie avant de prendre la plume. Il est aussi un peu politique – il ne fait pas que s’indigner, il propose.

C’est, en d'autres termes, un citoyen total, qui veut apprendre pour comprendre, comprendre pour juger, juger pour proposer, avec un objectif : ne pas en rester là. Afin que le monde d’après ne soit pas celui des idées d’avant qui ont concouru à cette perte que la pandémie fait ressentir à chacun de nous, bien sûr à des degrés divers, jusque dans son intimité confinée.

https://m.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=EdZBZUN2t-4Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Ci-dessous la retranscription du texte de Vincent Lindon."


Citation:
Comment ce pays si riche…

Traversé par le flot incessant des commentaires, désorienté par l’addition d’analyses souvent contradictoires, j’ai tenté de réfléchir à la question la plus banale : mais comment avons-nous pu en arriver là ? À cette situation inédite, littéralement stupéfiante.

Spécialiste en rien, intéressé par tout, il m’a paru pourtant utile de contribuer en faisant entendre une voix simplement citoyenne. Suis-je légitime pour interpeller nos dirigeants, tous professionnels de la chose publique, tous diplômés des meilleures écoles ? Pas plus qu’un autre sans doute, mais pas moins non plus, ayant pris soin de consulter nombre d’avis autorisés, notamment dans le domaine de la santé, où André Grimaldi [professeur émérite de diabétologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière – ndlr] m’a apporté son éclairage.

Comment ce pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il pu désosser ses hôpitaux jusqu’à devoir, pour éviter l’engorgement des services de réanimation, se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile certes, mais moyenâgeuse, le confinement ? Nous qui, au début des années 2000 encore, pouvions nous enorgueillir d’avoir le meilleur système de santé du monde.

C’était avant.

Avant que s’impose la folle idée que la santé devait être rentable, puisque tout désormais devait être marchandise, jusqu’à la vie des hommes.

Un espoir s’était pourtant levé avec le nouveau chef de l’État Emmanuel Macron, et son programme promettant un « investissement massif dans le système de santé ». Hélas, l’élection acquise, il préféra poursuivre l’action de ses prédécesseurs. S’il n’est donc que le dernier avatar d’une même politique, il porte pourtant une responsabilité particulière, pour avoir ignoré tous les signaux d’alerte.

Douze mois de grève des urgences ? Les patients patienteront.

1 200 chefs de service démissionnent de leurs fonctions administratives ? Moins de paperasse.

Présence massive des soignants dans toutes les manifestations ? Sortez les LBD et les grenades de désencerclement…

Au-delà de la santé, c’est l’ensemble du secteur public qui subit depuis des décennies les coups de boutoir des présidents qui se succèdent avec toujours la même obsession : réduire la place de l’État dans l’économie. La recette est simple : privations pour ce qui coûte (l’éducation, la justice, la police, l’armée, la santé…) et privatisations pour ce qui rapporte.

Tandis que les budgets des ministères régaliens sont comprimés et les salaires de leurs fonctionnaires bloqués, la grande braderie est ouverte. Villepin solde les autoroutes, Nicolas Sarkozy fait absorber Gaz de France par un groupe privé, Suez, et enfin François Hollande, sous la férule de Macron, démembre Alstom pour le plus grand profit de l’américain General Electric.

Avec l’arrivée d’Emmanuel Macron, la fête continue. Deux entreprises publiques, la Française des jeux (FDJ) et Aéroports de Paris (AdP), sont très rentables ? Vendez-les !

Pour comprendre l’attachement aveugle de notre président à cette ligne idéologique, il est nécessaire de revenir sur trois années d’exercice de son pouvoir, que notre Constitution a voulu absolu.

Qu’en retenir ?

Dès les premiers jours, une évidence : le goût du nouveau président pour la pompe et les rites de la monarchie, se mettant régulièrement en scène dans les décors de la royauté ; ainsi a-t-il choisi le palais du Louvre pour son intronisation, marchant seul devant la pyramide, le château de Versailles pour recevoir Vladimir Poutine, l’empereur du Japon ou 150 millionnaires high-tech et, enfin, celui de Chambord pour célébrer son 40e anniversaire.

Une prédilection annoncée par des déclarations antérieures – en 2015, il affirmait déjà : « Dans la politique française, l’absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » – et confirmée jusque dans son programme, qui prévoyait de rétablir les chasses présidentielles. Ce qui n’a rien d’un détail.

L’ego comblé, le jeune homme allait pouvoir s’attaquer à son grand œuvre : bâtir cette « start-up nation » où les « premiers de cordée » allaient tirer vers les cimes ces « Gaulois réfractaires ». Au pas de charge : suppression de l’ISF et allègement de l’impôt sur les profits financiers pour les uns, réformes restrictives du droit du travail ou des allocations chômage et baisse des APL pour les autres. Cinq euros en moins sur les APL ! Mais qu’est-ce qui peut bien passer par la tête d’un dirigeant pour accoucher d’une aussi mauvaise idée ? La brume des sommets obscurcit-elle le jugement au point de lui faire oublier le poids des symboles ? C’était donc ça le « en même temps » macronien, des offrandes pour ceux qui n’ont besoin de rien, des sacrifices pour ceux qui ont besoin de tout ?

Mais c’est le premier été du quinquennat, et tout semble encore permis au conquérant de l’Élysée. Malgré quelques protestations, le nouveau monde impose ses lois grâce au soutien de sa majorité obéissante et reconnaissante.

Premier grain de sable à l’été 2018, l’affaire Benalla et son traitement rocambolesque, qui jette une lumière crue sur la conception et les pratiques du pouvoir.

Avec l’automne, un vent se lève, une révolte inattendue et pourtant évidente : des femmes et des hommes en jaune envahissent les ronds-points et les Champs-Élysées, naturellement accompagnés par une très faible minorité qui prétexte le port de la chasuble pour casser plutôt que pour revendiquer, une revendication légitime qui emporte l’adhésion de l’opinion, contraignant le gouvernement à un repli tactique : 10 milliards jetés à la hâte pour tenter d’éteindre la colère sociale.

Trop tard. Les sacrifiés de la mondialisation ultralibérale veulent plus. Plus de moyens, certes, mais aussi plus de pouvoirs, notamment celui de contrôler ceux dont la mission est de les représenter.

Après la carotte, vient le temps du bâton. Une répression brutale, policière, avec mains arrachées et manifestants éborgnés, mais aussi judiciaire, avec une distribution massive de condamnations fermes. Pendant que les pouvoirs exécutif et judiciaire répriment, les législateurs ferraillent pour imposer une réforme des retraites dont une majorité des Français ne veut pas.

Occupés à bâtir leur nouveau monde, les responsables n’accordent qu’une attention distraite à un virus agressif qui, parti de Chine, va très vite ravager la planète et envahir la totalité de l’espace politique, donnant à nos gouvernants l’occasion de montrer l’étendue de leur compétence.

Dans les hôpitaux, la situation est dramatique. On manque de tout, de masques, de gel, de tests, de respirateurs, de lits et de personnels en réanimation. Le 29 février, après que le Covid-19 a fait ses premières victimes en France, Édouard Philippe convoque un conseil des ministres extraordinaire consacré au virus. Une grande décision en ressort : utiliser le 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites !

Alors que l’épidémie progresse, se faisant pandémie, le pouvoir s’affole, s’agite comme un poulet sans tête. Sur quoi s’interroge l’exécutif aux premiers jours de mars ? Mais sur le maintien des municipales, bien sûr ! La veille du premier tour, le premier ministre joue les contorsionnistes, invitant les Français à rester chez eux, mais, en même temps, à aller voter. Chapeau l’artiste !

Pendant que nos voisins allemands se mettent en ordre de bataille, le gouvernement français peaufine sa communication.

Une seule stratégie, mentir.

Relayant le discours présidentiel, l’équipe gouvernementale multiplie les déclarations absurdes et contradictoires. Ainsi affirme-t-on successivement qu’il ne s’agit que d’une « grippette », que l’épidémie, comme le nuage de Tchernobyl, ne touchera pas la France – alors même qu’à notre frontière sud, l’Italie est frappée –, puis qu’elle est « sous contrôle », avant de devoir avouer la gravité de la situation.

Sur la question cruciale des masques de protection, la parole officielle est schizophrène : aux premiers temps, leur utilité est affirmée. D’ailleurs, il y en a des millions en stock, prêts à être distribués à la population en cas de besoin. La menace virale se précisant, les masques sont soudain déclarés inutiles, voire dangereux puisqu’on ne sait pas s’en servir. Ce qui est fort opportun, puisque les stocks se sont volatilisés.

Pschitt…

Plus de masques.

Pas même de quoi équiper tous les soignants qui doivent monter au front armés de leur seul courage. Bon, d’accord, pas de masques, mais ils arrivent. Quand ? Mais demain, bien sûr ! Hélas, les jours et les semaines passent, la pénurie persiste. Ignorés, méprisés et matraqués quelques semaines plus tôt, les soignants sont désormais portés aux nues.

Pour le commun des Français, le confinement est la règle, chômage technique pour les uns, télétravail pour les autres. Tous les Français ? Non. Pour les caissières, les livreurs, les éboueurs, les policiers ou les pompiers, l’activité doit se poursuivre, quels que soient les périls. Eux qui formaient le gros des bataillons en gilet jaune, naguère vilipendés, sont désormais officiellement essentiels. Exit les premiers de cordée, place aux premiers de corvée.

Le 23 avril, dans une adresse solennelle à la nation, le président Macron annonce enfin le déconfinement pour le 11 mai. Pourquoi le 11 plutôt que le 5 ? Pourquoi mai plutôt que juin ? Parce que.

Deux semaines plus tard, le premier ministre en dévoile les conditions. Acte 1 : réouverture des crèches et des écoles primaires. Curieux puisqu’elles avaient été les premières à être fermées, avant même le début du confinement, au motif qu’elles étaient un lieu hautement favorable à la propagation du virus… Évidemment économique – il s’agit bien sûr de libérer les parents de l’obligation de garder leurs jeunes enfants, pour leur permettre de reprendre le travail –, la véritable raison de ce choix sera passée sous silence, voire niée, alors même qu’elle est audible : vouloir éviter l’effondrement total de l’activité et son cortège de drames est après tout une motivation hautement respectable.

Empêtré dans ses mensonges et ses omissions, le pourvoir tergiverse. Très vite, le discours s’infléchit : l’obligation de retourner en classe ne s’appliquera pas systématiquement. Les maires, les préfets pourront décider, ou non, de s’y conformer.

Mieux, les parents seront libres de garder leurs enfants à la maison. Dans les milieux favorisés, on n’hésitera guère. Mais dans les milieux plus modestes, le dilemme est cornélien. Alors que le chômage enfle, dois-je exposer mon enfant au risque de tomber malade, ou accepter l’éventualité de perdre mon emploi ? Et si les parents sont d’avis contraires, le couple pourra-t-il résister, notamment si les choses tournent mal ? Questions sans réponses…

Une bonne nouvelle, pourtant : les masques arrivent. Des masques en tissu, lavables et réutilisables. Efficaces ? « Oui, dit le Pr Grimaldi, contre la transmission du virus. Mais comme ils n’empêchent pas le porteur d’être infecté lui-même, la mesure ne vaut que si elle s’impose à tous, dans l’espace public au moins. » Prisonnier de son discours récent, le gouvernement ne peut se résoudre à rendre obligatoires partout ces masques qu’hier encore il déclarait inutiles. « Pourtant, ajoute le Pr Grimaldi, on a le droit de se tromper, mais le devoir de reconnaître ses erreurs. »

Au rythme où s’enchaînent les événements, ce droit à l’erreur pourrait bien m’être utile, mes propos risquant de devenir rapidement caducs, tant les stratégies gouvernementales oscillent, sinon à la vitesse de la lumière, au moins à celle où se propage le virus.

En termes de gestion et de communication de crise, je ne sais pas qui aurait pu faire mieux, mais je ne vois pas qui aurait pu faire pire.

En mettant au jour ses insuffisances, cette crise pourrait-elle être l’occasion d’une refonte radicale de notre démocratie ? Dans un discours célèbre, Churchill affirmait que c’était là « le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres ». Mais, ajoutait-il aussitôt, « la démocratie n’est pas un lieu où on obtient un mandat déterminé sur des promesses, puis où on en fait ce qu’on veut ».

Si l’on s’accorde pour ne pas changer de système, alors il faut changer LE système.

Mais l’urgence est ailleurs. Déjà insupportables, les inégalités ont explosé avec la pandémie. Confinés dans des logements exigus ou contraints d’affronter les périls, les plus fragiles vivent des jours terriblement difficiles. Et leurs lendemains ne chantent pas. Après la crise sanitaire, ils seront sûrement les premières victimes de l’inévitable catastrophe économique et sociale.

Que faire ?

L’État ne pouvant pas tout, il me paraît impératif d’innover. Comment ? En demandant aux plus grosses fortunes une solidarité envers les plus démunis. Cette idée, juste et légitime, pourrait prendre la forme d’une contribution exceptionnelle, baptisée « Jean Valjean », conçue comme une forme d’assistance à personnes en danger, financée par les patrimoines français de plus de 10 millions d’euros, sans acrobaties, à travers une taxe progressive de 1 % à 5 %, avec une franchise pour les premiers 10 millions d’euros.

À période exceptionnelle, contribution exceptionnelle. Même si j’applaudirais évidemment tout amendement visant à pérenniser cet effort de réduction des inégalités. Après tout, une fois peut devenir coutume.

D’après les économistes que j’ai pris soin de consulter, cette contribution devrait représenter environ 36 à 37 milliards d’euros, qui seront distribués aux quelque 21,4 millions de foyers trop pauvres pour être assujettis à l’impôt sur le revenu.

Compte tenu de l’urgence, l’État assurerait la trésorerie et abonderait marginalement la collecte, leur distribuant sans délai et sans prélèvement, la somme de 2 000 €, à charge pour lui de recouvrer ultérieurement le produit de la contribution « Jean Valjean ».

Même si je ne doute pas un instant que les plus riches de nos concitoyens se réjouiront de l’occasion ainsi offerte de montrer leur patriotisme et leur générosité, il me paraît prudent que les législateurs mettent en place des sanctions suffisamment dissuasives pour décourager les improbables mauvaises volontés. Je pense ici, surtout, à nos compatriotes domiciliés fiscalement à l’étranger, évidemment conviés à manifester leur solidarité.

Mon rôle n’est évidemment pas d’entrer dans le détail de ces sanctions. Je voudrais néanmoins en proposer une, essentiellement symbolique – car je crois, moi, à la force du symbole : alléger les réfractaires de leurs pesantes décorations (Ordre du mérite ou Légion d’honneur, par exemple) pour leur permettre de gambader librement dans les couloirs des hôpitaux étrangers, voire français, où ils seraient évidemment les bienvenus après avoir refusé de financer notre système de santé national et plus généralement notre service public. En un mot, leur pays.

Bien sûr, je sais que ces précautions seront sans nul doute inutiles, tous ces privilégiés étant bien conscients de ce qu’ils doivent au pays qui les a formés et souvent enrichis. Mais la confiance n’excluant pas la prudence, de telles dispositions ne sauraient nuire.

Après cette mesure d’urgence, il sera temps de nous pencher sur les moyens de réparer notre démocratie. Comment ? On pourra s’étonner que je me pose la question et plus encore que j’essaie d’y répondre. Alors, sans prétendre détenir des solutions – j’ai gardé le sens du ridicule –, je me risque à évoquer quelques pistes de réflexion.

Instituer des contre-pouvoirs. La Constitution de la Ve République avait été taillée sur mesure pour le général de Gaulle. Un costume bien trop grand pour ses récents successeurs. D’autant que, depuis l’instauration du quinquennat, le président dispose toujours, et pendant toute la durée de son mandat, d’une franche majorité au Parlement. Élue en même temps que lui, grâce à lui et sur son programme, l’Assemblée nationale a logiquement la même couleur que l’Élysée et le législatif n’a donc pas vocation à s’opposer à l’exécutif.

Quant au pouvoir judiciaire, son indépendance n’est que théorique, tant il est simple de le contrôler par le jeu des nominations et des promotions. Depuis Montesquieu, qui a théorisé la séparation des pouvoirs (il n’en connaissait que trois, lui), un quatrième s’est imposé : la presse. Problème : neuf milliardaires en possèdent l’immense majorité, on ne s’étonnera donc pas que l’intérêt des puissants soit ménagé dans le traitement de l’information. Impuissante politiquement, la contestation s’exprime là où elle le peut encore, dans la rue et dans les sondages d’opinion.

Responsabiliser les élus. Les élus devront être comptables de leur action devant le peuple dont ils ont obtenu la confiance. Une élection, c’est quoi ? C’est l’histoire d’un mec qui arrive et qui dit : « Faites-moi confiance, voilà ce que je vais faire », et qui, une fois élu, ne le fait pas. À la place, il fait autre chose ou rien. Eh bien non, ça ne peut plus marcher comme ça. En cas de défaillance, il est nécessaire qu’ils puissent être démis de leur fonctions, démocratiquement, c’est-à-dire si une fraction de citoyens le propose et si une majorité d’électeurs l’exige.

Insistons : cette mesure doit s’appliquer à tous les élus, jusqu’au président de la République, qui, en France, ne peut être démis par personne en cours de mandat, ni même être jugé depuis la scandaleuse décision du Conseil constitutionnel sous la présidence du douteux Roland Dumas.

Sanctionner sévèrement les dérives, pour interdire l’alliance mortifère entre les copains et les coquins. Depuis des décennies, aucun élu, même le plus corrompu, ne craint les rigueurs de la loi. Il y a à cela une excellente raison : la prison, c’est pour les autres. Eux pourront toujours solliciter les meilleurs avocats et multiplier les procédures des décennies durant, jusqu’au moment où les juger n’aura plus aucun sens.

D’où une proposition en trois points :

Rendre passible de longues années de prison ferme tout acte de corruption avérée d’un élu. Parce qu’elle menace dangereusement la démocratie, en décourageant le vote notamment, la corruption politique me paraît un crime plus grave qu’un braquage de banque. Excessif ? Je ne pense pas. Enfant, je me souviens que, sur les billets de banque, il était inscrit que « la fabrication de fausse monnaie [était] passible des travaux forcés à perpétuité ». Pas une goutte de sang versée, pourtant, mais une atteinte criminelle au bien commun.

Définir des couloirs judiciaires dédiés, pour éviter qu’on ne juge que des cadavres. L’ensemble des procédures, appel et cassation compris, devra être bouclé dans les 12 mois suivant l’ouverture de l’instruction.

Augmenter fortement la rémunération des hommes et des femmes qui choisiront de servir la collectivité avec compétence, zèle et intégrité. Pourquoi ? Pour avoir les meilleurs. Pour leur éviter la tentation. Et pour rendre inexcusable qu’ils y cèdent.

Constitutionnelles, électorales ou judiciaires, ces propositions de réforme peuvent apparaître éloignées des préoccupations immédiates, en ces temps troublés surtout.

Je les crois pourtant essentielles. Même si elles ne résolvent pas l’ensemble des problèmes auxquels notre époque est confrontée, elles m’apparaissent nécessaires pour rétablir l’indispensable confiance du peuple en ses représentants, enfin comptables de leurs promesses comme de leur action, et responsables de leurs erreurs.



Portez-Vous bien.

Conciliabule Kleeblatt

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Jean-Joseph Lattuada

Voir le profil de l'utilisateur Ecrire un message dans le livre d'or Merci, ce message m'a été utile. imprimer le message de: Conciliabule Un GRAND Monsieur !
VANILLE222hors ligne
Inscrit le: 07.05.19 |  Messages: 183
Posté le: 09. Mai 2020, 07:27
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Conciliabule
Répondre en citant
Bjr Conciliable

tout à fait OK avec toi nous vivons dans une société du paraitre standardisée rien ne vaut la vérité l authencite la véritable parole libre.

Fraternellement

VANILLE222

Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ecrire un message dans le livre d'or Merci, ce message m'a été utile. imprimer le message de: VANILLE222 Re: infos
Posté le: 26. Juin 2020, 02:36
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : dilette
Répondre en citant
"Nuits de Juin

L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel."


28 septembre 1837.
Victor HUGO.

Pensées particulières pour Celles qui sont dans la peine. Kleeblatt Kleeblatt Kleeblatt

Portez-Vous bien. Kleeblatt

Conciliabule Kleeblatt

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Jean-Joseph Lattuada

Voir le profil de l'utilisateur Ecrire un message dans le livre d'or Merci, ce message m'a été utile. imprimer le message de: Conciliabule Poème
Autre Hommage... flower


"Juste quelques notes pour une réponse,
Juste quelques mots pour une question..." Question

Une écoute qui, selon moi, vaut vraiment quelques instants de notre attention ! =>

https://m.youtube.com/watch?v=M7Hy5f-PMJI.Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Conciliabule Kleeblatt

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Voir le profil de l'utilisateur Ecrire un message dans le livre d'or Merci, ce message m'a été utile. imprimer le message de: Conciliabule "Nos espoirs glacés sur la rive"
Posté le: 09. Juil 2020, 08:59
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : shannon
Répondre en citant
Bonjour à Tous,

Au hasard de mes lectures de bon matin sur Facebook, je suis tombée sur 2 posts que je souhaite relayer.

Le 1er post concerne la citation suivante :

"Les personnes les plus formidables
sont celles qui ont connu l'échec,
la souffrance, le combat intérieur, la perte
et qui ont su surmonter la détresse.
Ces personnes là ont une sensibilité,
une compréhension de la vie qui les remplit
de compassion, de douceur et d'amour.
La bonté ne vient jamais de nulle part."

Deux noms me viennent de suite à l'esprit lorsque je prends connaissance de ces quelques lignes...

Quant au 2ème post, on ne s'écarte guère du 1er, il est question de gentillesse, d'altruisme qui, selon des études, rendrait plus fort et permettrait de vivre plus longtemps.

https://french.mercola.com/sites/ar.....us4v8GsXGEXIlwiAo20b1yFtsLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Bonne journée !

Conciliabule Kleeblatt

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Été,
Isabelle Callis-Sabot


"Un ciel insignifiant, sans forme ni couleur,
S’étale chaudement sur les toits de la ville ;
Je sens se dégager de ses vapeurs fébriles
Un charme artificiel et des rêves trompeurs.

J’étouffe sous le poids des tourments de l’été,
Je m’ennuie au milieu de la foule bruyante,
Je maudis le soleil, la lumière aveuglante,
L’agitation, le monde et les festivités.

Je ne supporte plus ce jour de canicule
Et tandis que s’amorce un banal crépuscule
Mélancoliquement je pense et je revois

Le sentier sinueux qui, à travers les ronces,
S’aventure se perd et doucement s’enfonce
Dans la pénombre humide et fraîche des sous-bois."


C. Kleeblatt

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Jean-Joseph Lattuada

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Posté le: 15. Juil 2020, 02:49
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Conciliabule
Répondre en citant
oh j'adore ce poème Conciliabule,me sens moins seule

l'été,
soleil pleins phares,
ciel bleu sans nuance, obligatoire,
impossible d'y échapper

ah vivement la timide fraicheur du bois
après un crépuscule époustouflant
où là je veux bien me noyer
en attendant la trève d'"entre chien et loup"

_________________
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Posté le: 24. Juil 2020, 22:33
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : shannon
Répondre en citant
" La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle verse la poésie et la beauté à tous les êtres, à toutes les plantes, qu'on laisse s'y développer à souhait. Elle possède le secret du bonheur, et nul n'a su le lui ravir."

George SAND "La mare au diable"

Conciliabule Kleeblatt

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Posté le: 26. Juil 2020, 13:46
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Conciliabule
Répondre en citant
tu vois,c'est vers le pays de G.Sand
ou celui d'Alain Fournier ( le grand Meaulnes)
que je voulais aller me réfugier.....

leurs livres=des amis éternels

_________________
Vivre avec des-espoirs

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Le désir de partager ces deux lectures de textes :

1/ "Je demande solennellement à tous les gens qui ont peur de mourrir ou de faire mourrir autrui de rester sagement chez eux afin d’éviter tout risque de contamination et laisser ainsi ceux qui souhaitent vivre un peu avant de partir, profiter librement du temps qu’ils ont sur cette terre, voyager, s’aimer, s’engueuler, se toucher, se blesser, s’embrasser, se sourire, se parler de près ou de loin sans masque, ni vaccin ni traçage d’aucune sorte."

2/ "Il y a les complotistes et les moutons.
Il y a les réveillés et les endormis.
Il y a les inconscients et les soucieux des autres.
Il y a les rebelles et les dociles.
Il y a les confiants et les insécures.
Il y a ceux qui savent toute et ceux qui ne savent rien.
Il y a ceux qui mettent un masque et qui se sentent sécurisés.
Il y a ceux qui mettent un masque et qui se sentent brimés dans leur Liberté.
Il y a ceux qui écoutent le gouvernement et qui se sentent rassurés.
Il y a ceux qui écoutent le gouvernement et qui se sentent contrôlés.
Il y a les anti-vaccins et les pro-vaccins.
Il y a ceux qui priorisent la médecine naturelle et ceux qui priorisent la médecine traditionnelle.
....
Mais derrière chacune de ces étiquettes extrêmistes, nous sommes en train d'oublier quelque chose de fondamentale...

🌟🌟Derrière ces étiquettes, il y a d’abord et avant tout un Humain.
Un Humain qui mérite d’être respecté dans ses valeurs, ses convictions et ses croyances respectives et ce peu importe ce qu’elles sont pour nous.
C'est ce qu'est la Liberté d'Être!
Sommes-nous en train de l’oublier?...
🌟Est-ce que derrière l’une ou l’autre de ces étiquettes se trouvent une personne pire ou mieux que l’autre?
Croyez-vous que selon nos croyances personnelles, nous sommes bonne ou moins bonne personne?

🌟Actuellement, la ''guerre'' se trouve dans ce jugement destructeur d’empathie et d’ouverture face à notre prochain.
Elle se trouve dans cette division entre nous.
Cette division contre ceux qui ne vont pas dans le même sens que nous.
Que faisons-nous des différences de chacun-e?
Soudainement, nous sommes tous pareils?
Soudainement, nous avons tous les mêmes peurs?
Nous avons oublié...
Oublié que notre prochain pouvait avoir des peurs différentes des nôtres… et qu’en plus…IL EN AVAIT LE DROIT!

Moi j’ai peur des petits espaces clos, mais pas des ponts.
Mais toi peut-être que tu n’as pas peur des petits espaces clos, mais que tu as peur des ponts.
Moi j’ai peur des hauteurs, mais pas de l’eau.
Mais toi peut-être que tu as peur de l’eau, mais pas des hauteurs.
Moi j’ai peur de prendre l’avion, peut-être que toi non.
….
🌟🌟Dans l'instant, dans le ici/maintenant de ma vie, moi j’ai peur de me faire dire quoi faire, mais pas d’attraper un virus quelconque.

Mais toi, peut-être que tu as peur d’attraper un virus quelconque, mais que tu n’as pas peur de te faire dire quoi faire.
...
🌟🌟Dans l'instant, dans le ici/maintenant de ma vie, moi je ne me sens pas plus en sécurité avec masque, mais peut-être que toi oui.
Et je pourrais continuer ainsi encore longtemps.

🌟🌟C’est ça la LIBERTÉ D’ÊTRE!
C’est cette idée d’uniformité qui me dérange le plus dans tout ça.
Dans le moment, je me sens comme si on me disait:
"Moi j’ai peur des ponts donc toi aussi tu dois avoir peur des ponts"
Pour MOI, ça ne fait pas sens...
Cette Vérité n’est pas la mienne, alors pourquoi je devrais la prendre?
Et ça va dans les deux sens.
Ma Vérité n'est peut-être pas tienne.
Si cela ne résonne pas pour TOI, ça ne t'appartient pas!
C’est tout!
Je ne veux pas faire mienne une vérité qui ne l’est pas POUR MOI.
Mais si elle l’est pour toi, c’est okay.
Je respecte.
Vivre et laisser vivre est une de mes citations préférées...
Ça te donne une idée!
Victory
Ce que je trouve difficile avec le contexte actuel, c’est comme si soudainement, on devrait être tous pareils et oublier que nous avons tous et toutes des vécus et des histoires de vie différentes.
Comme on a entendu avec le début de cette crise
"On est tous dans la même tempête, mais pas dans le même bâteau"
Personne ne vit les choses de la même façon.
Personne!
Et tous les points de vue se valent.
Personne de mieux que personne.
Nous avons tous et toutes des chemins différents et des façons d'Être, de Vivre différentes, et ce, depuis toujours.
Moi je viens d’un endroit où il y a eu très tôt de la conformité et cela m'a brimée dans mon Être, alors aujourd'hui la Liberté d’Être est devenue MA priorité.
Mais peut-être que toi, tu viens d’un endroit où tu as perdu des proches de la maladie ou autres et que la santé est devenue TA priorité.
Tu te dois de t’écouter dans ce que tu juges bon pour toi et je me dois de faire la même chose de mon côté.
C’est ce qu’on appelle le Respect de Soi et le Respect de l’Autre.
Mais
Ce qui me dérange dans le moment, c’est que si je fais le choix de ne pas porter le masque, je suis étiquetée comme "me foutant des autres, de leur santé…comme une inconsciente…irresponsable..etc"
...
Est-ce ''normal''? ...
(Et de toute façon qu'est-ce que la normalité?)
C’est là que moi je suis dérangée.
C’est là que moi je me sens brimée dans ma Liberté d’Être.
Lorsque qu'il n’y a plus aucune place à la différence...
Et ça pour moi ça rentre dans l’inacceptable...
Vous savez, nos valeurs nous définissent et teintent nos pensées et actions.
Comme une ligne directrice pour vivre SA vie.
Ma valeur ne vaut pas mieux que la tienne.
La tienne ne vaut pas mieux que la mienne.
Tu Es. 🌺
Je Suis. 🌻
Aujourd’hui, on assiste a des conflits de valeurs de masse! A des jugements réciproques.
De partout l’on se heurte…pensant à tort que notre valeur vaut plus que celle de l’autre...
Cela nous divise.
Écrase notre Humanité.
C'est juste triste.
Je crois qu'il est temps de se Souvenir de ce droit à la Différence par l'indifférence et de l'entourer d'Amour"

Laurent Lelay

Conciliabule Kleeblatt

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"Dans l'ignorance, on conserve ses certitudes" Exclamation

Jean-Joseph Lattuada

Voir le profil de l'utilisateur Ecrire un message dans le livre d'or Merci, ce message m'a été utile. imprimer le message de: Conciliabule Droit à la différence = Tolérance
Posté le: 01. Aoû 2020, 15:22
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : Valériane, wynnie
Répondre en citant
Laurent,

le respect de la Différence,la Tolérance,la liberté d'Etre
tout ça on connaît
et on le vit depuis un bail
vaille que vaille

c'est le port ou non d'un masque qui a déclenché chez toi une telle ferveur lyrique?

respect pour tes pensées,quelles qu'elles soient.


Simplement,de façon beaucoup + pragmatique,je voudrais te ramener aux années 80 et à la catastrophe VIH
des millions de personnes sont mortes alors dans des souffrances physiques et morales indicibles.
des personnes pour la plupart très axées sur le respect de la tolérance,de la différence,de la liberté

Aujourdhui,accepterais-tu qu'au nom de ces valeurs généralistes , quelques-uns,positifs ou négatifs à ce virus, refusent le port du préservatif et contaminent éventuellement l'un de tes enfants?
ce risque est il acceptable pour toi?
certaines situations,où le comportement de chacun peut déterminer la liberté de vivre ou non de l'Autre,ne valent-elles pas l'exception à l'idéologie communément admise?

moi je porte un masque,non par décret,non par choix.
je le porte naturellement
parce que nous sommes tous en danger
tous
et mon côté assurément rebelle ne se dirige pas aujourdhui contre un accessoire ou un diktat
mais contre un virus
POUR LA LIBERTé de VIVRE de chacun,quelqu'il soit.

ce n'est pas un masque,même obligatoire,qui empêche de penser de dire ou de se battre
ce n'est pas un masque qui gomme ma différence ou aliène ma liberté.

_________________
Vivre avec des-espoirs

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LE MASQUE ET LA VIE

Par Michel Rosenzweig (philosophe et psychanalyste)

"Vivre masqué en permanence dans les espaces clos et à l'extérieur alors que ce virus circule à bas bruit est un non sens total. Et quoi qu'en pensent les adhérents au masque obligatoire qui n'y voient toujours rien d'autre qu'une simple mesure d'hygiène envers les autres, ce qui reste encore à démontrer, c'est toute la vie quotidienne qui est affectée et durablement. Car tout est à présent soumis au règne du masque obligatoire, les moindres gestes, la moindre action, les moindres déplacements, les visites, les rendez-vous, c'est toute notre vie quotidienne qui est à présent régie et rythmée par ce régime du masque : sortir, faire ses courses, aller chez le coiffeur, au restaurant, dans un bar, un musée, au cinéma, faire du sport, de la danse, etc etc.

Et si ce régime est imposée aujourd'hui dans des conditions sanitaires saines, qu'en sera-t-il lorsque les autres coronavirus mutants et les influenza reviendront bientôt?
Au moindre rhume, aux moindres symptômes grippaux, que fera t-on ?
Si ces contraintes limitantes drastiques sont imposées alors qu'elles ne se justifient pas aujourd'hui, à quelles mesures aurons-nous droit à la saison des grippes ?

Dans ces conditions, il est clair que ce régime sera maintenu sans aucune limite de temps. C'est un peu comme si on avait érigé un immense barrage face à une hypothétique vague démesurée, un tsunami dont la survenue est loin d'être certaine. C'est un peu aussi comme le désert des Tartares avec sa forteresse érigée contre un ennemi qui ne venait jamais.

Nous avons basculé dans un univers de précaution absolue visant l'asepsie et le risque zéro pour préserver la vie et nous sommes en réalité entrain de perdre la vie. Car la vie n'est pas la survie.
Lorsque vous marchez dans une rue commerçante de votre quartier et qu'un inconnu masqué vous fonce dessus pour vous prévenir que la police vient de verbaliser deux personnes pour non port du masque alors que rien n'indique qu'il est obligatoire dans ce secteur, vous réalisez qu'il se passe quelque chose qui n'a strictement rien à voir avec la santé.

Lorsque vous prenez les transports en commun et que des patrouilles de police sanitaire arpentent la plateforme en dévisageant les passagers, vous comprenez que ce monde est devenu invivable. Lorsque vous entrez dans votre bistrot familier et qu'on exige de vous de mettre votre masque pour faire 2m50, et qu'en vous installant, la serveuse masquée vous présente un carnet dans lequel vous êtes invité à indiquer votre nom et votre numéro de téléphone pour être autorisé à manger, vous comprenez que rien ne sera jamais plus comme avant et que la joie, le plaisir de sortir, la convivialité, les échanges et les partages dans ces conditions, c'est terminé.

Je suis désolé pour toutes les personnes qui approuvent ce régime de dictature sanitaire, sincèrement, car je pense qu'elles ont perdu leur sens commun, leur bon sens, leur faculté de juger et de discriminer. Et je le pense sincèrement.
Ces personnes qui en insultent d'autres sont en réalité atteintes d'un autre virus bien plus toxique, celui de l'intoxication médiatique et du formatage des cerveaux alimenté et entretenu par la propagande médicale et politique anxiogène et contre lequel il n'y a aucun remède ni aucun vaccin.
Ce masque qu'ils exigent parfois avec violence au nom de leur santé en masque en réalité un autre, celui qui voile leur conscience et surtout leur liberté de conscience, de penser, d'apprécier et d'évaluer correctement la situation, celui qui voile la raison au profit du fantasme de la maladie mortelle qui rode à chaque coin de rue, celui de la peur panique d'être contaminé par la peste.

D'abord il y a eu un virus. Ensuite des malades, puis des morts. Comme chaque année à la même saison, cette année l'aire des morts aura juste été plus concentrée sur une plus courte période. Mais au total, comparé aux pics épidémiques annuels et saisonniers ? Prenez la peine honnêtement de regarder un graphique de santé publique étalé sur les dernières années.

C'est la visibilité de cette épidémie qui a choqué les consciences et construit une image, une représentation erronée de la réalité, une discordance, ce sont les discours et les messages changeants, les injonctions contradictoires et paradoxales, les conflits d'intérêts de toute catégorie, l'instrumentalisation, la récupération et l'exploitation politiques de l'épidémie qui ont brouillé la lisibilité correcte et rationnelle de cet épisode.

Oui il y a eu une épidémie due à un coronavirus dont l'origine demeure mystérieuse pour moi et pour d'autres.
Oui les plus fragiles et les plus âgés en ont été victimes. Soit. Et alors ? Est-ce une raison suffisante pour imposer ce régime de dictature sanitaire totalement disproportionné au moment où nous avons besoin de légèreté et d'air ?
Est-ce une raison pour enfermer et astreindre toute une population au moment où rien ne le justifie lorsqu'on regarde les courbes des hospitalisations et des décès ?
Et après ?
Le contrôle électronique et numérique des contaminés ?
Des codes de couleurs ?
Un bracelet électronique pour les pestiférés ?

Et puis pourquoi faire croire que ce régime prendra fin avec un vaccin alors que l'on sait parfaitement bien qu'aucun vaccin contre un coronavirus n'a jamais vraiment fonctionné? Si les vaccins contre la grippe saisonnière fonctionnaient massivement, on le saurait me semble t-il. A t-on éradiqué la grippe avec un seul vaccin?

Alors j'avoue, oui, j'avoue et je reconnais volontiers que je suis atteint d'un syndrome très connu: celui du canari dans la mine. Vous savez, cet oiseau que les mineurs emportaient pour les prévenir du gaz méthane qui s'échappait du charbon, un gaz incolore inodore et indétectable.
Lorsque que le canari s'endormait, ou mourait,
il était temps de sortir.?"

Prenez soin de Vous.

Conciliabule Kleeblatt

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Jean-Joseph Lattuada

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wynniehors ligne
Membre du CA
Inscrit le: 26.11.07 |  Messages: 31026  | Hypo / thyroide atro...  | Carte l'isle d'abeau  | féminin  | 60+
Posté le: 13. Aoû 2020, 08:28
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Valériane
Répondre en citant
Bonjour
On a bien compris que tu es anti tout et forcément anti masque mais ça suffit de prendre le forum pour une tribune... ce ne sont plus des citations mais de pleines pages de textes...
Donc en tant que modératrice du forum je dis stop
Trouve ailleurs un autre endroit plus adapté pour tes polémiques
Merci de ta compréhension

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Wynnie

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VANILLE222hors ligne
Inscrit le: 07.05.19 |  Messages: 183
Posté le: 13. Aoû 2020, 08:38
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Conciliabule
Répondre en citant
OK avec toi Conciliabule
EN un mot quand on a compris que la santé est UNE MARCHANDIDE CO tée au CAC 40 tout est dit.
Nos hôpitaux se meurent......

FRATERNELLEMENT

VANILLE22Z

Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ecrire un message dans le livre d'or Merci, ce message m'a été utile. imprimer le message de: VANILLE222 Infos  VANILLE 222
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"

RABELAIS

"A force de tout voir on finit par tout supporter...
A force de tout supporter on finit par tout tolérer...
A force de tout tolérer on finit par tout accepter...
A force de tout accepter on finit par tout approuver."

Augustin D'HIPPONE

"Que chacun raisonne en son âme et conscience, qu'il se fasse une idée fondée sur ses propres lectures et non d'après les racontars des autres."

Albert EINSTEIN

Conciliabule Kleeblatt

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Jean-Joseph Lattuada

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