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Article : Symptômes "psy" des maladies organiques

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Beatehors ligne
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Posté le: 22. Avr 2007, 14:34
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : shannon, Skinner, Sylviane91
Répondre en citant
Bonjour,

je viens de trouver un article très intéressant, qui explique les différentes affections somatiques qui peuvent prendre un "masque psychiatrique" ... et avec lesquelles certains patients peuvent se retrouver à l'hôpital psychiatrique, ou sous psychotropes divers, si personne ne pense à chercher "autre chose" ...

Ca traite de toute sorte de maladies, mais les dysfonctionnements thyroïdiens y ont une large place (et sont cités en tout premier) ... ça fait partie d'un cours de psychiatrie des DCEM3. C'est intéressant (et éffarant !) de voir tous les symptômes "psy" que certaines maladies peuvent provoquer ... encore heureux qu'on le sait maintenant, que ça fasse partie de l'enseignement etc, cela devrait permettre d'y penser plus souvent, devant un "délire" ou une "dépression" ...

http://www.kb.u-psud.fr/kb/niveau2/...../cours-psyd3/chap14a.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Citation:

INTRICATIONS MEDICO-PSYCHIATRIQUES
AFFECTIONS SOMATIQUES A MASQUE PSYCHIATRIQUE

Juliette GREMION

Si toutes les causes organiques de souffrance cérébrale peuvent donner lieu à des troubles neuro-psychiatriques, il est certaines affections somatiques plus particulièrement trompeuses : quand les manifestations psychiatriques représentent la forme de début ou dominent le tableau clinique à la phase d'état.

Un piège classique est représenté par l'existence d'antécédents psychiatriques connus. En aucun cas il ne dispense d'un examen somatique complet devant un syndrome psychiatrique aigu mais aussi devant toute modification progressive du comportement ou du caractère.

Certains syndromes neuro-psychiatriques orientent d'emblée vers une pathologie organique cérébrale : syndromes confusionnels, syndromes démentiels et syndrome de Korsakoff. Ils sont abordés dans le programme d'enseignement de Neurologie.

Mais il faut également penser à une affection somatique causale devant des troubles psychiques peu spécifiques, d'installation brutale ou progressive à type de :
- trouble de l'humeur : instabilité émotionnelle, anxiété, dépression.
- modification du caractère, irritabilité, indifférence, oppositionnisme.
- modification du comportement : apathie, fatigabilité ou plus rarement hyperactivité.
- manifestations délirantes et hallucinatoires.

En fait, les affections organiques peuvent mimer toutes sortes de maladies psychiatriques, telles la névrose d'angoisse, la dépression, la manie, voire la schizophrénie. Lorsque les symptômes s’installent progressivement, les patients peuvent être orientés, en première intention, en Psychiatrie.

Si aucun syndrome psychiatrique ne peut être considéré comme spécifique d'une atteinte cérébrale organique, certains symptômes en sont plus évocateurs et doivent être recherchés :

- La perturbation des manifestations émotionnelles dans le sens d'une diminution du contrôle de l'expression émotionnelle : sautes d'humeur, irritabilité.

- L'affaiblissement intellectuel : diminution de la vigilance, de l'attention, de la concentration, troubles de la mémoire et de l'orientation.

La présence d'hallucinations visuelles au cours d'un tableau confuso-délirant doit également faire rechercher prioritairement une étiologie organique.

En définitive, étant donné le peu de spécificité des troubles psychiatriques, le diagnostic des affections somatiques à masque psychiatrique repose sur les données de l'examen clinique et paraclinique, qui seuls peuvent apporter la preuve de l'étiologie organique :

- enquête anamnestique, en particulier à la recherche de modifications récentes ou inhabituelles du comportement et du caractère, menée auprès du patient et surtout de son entourage

- examen clinique : neurologique, cardio-vasculaire, respiratoire, hépatique, etc...
- bilan biologique orienté en fonction des données de l'examen clinique : ionogramme sanguin, glycémie, calcémie, urée, recherche de toxiques, gaz du sang, ponction lombaire,
- examen complémentaire si doute : examen du fond d'oeil, électroencéphalogramme, scanner cérébral.

Nous envisagerons brièvement les principaux problèmes somatiques qui peuvent se présenter sous forme de troubles psychiatriques.

Dans tous ces cas, le traitement principal est le traitement de la pathologie organique primitive ou l’arrêt d’un traitement iatrogène. Toutefois, il est parfois nécessaire d’y associer un traitement psychotrope à visée symptomatique (anxiolytique, antidépresseur voire neuroleptique)

I. LES ENDOCRINOPATHIES :

Les troubles psychiatriques font partie intégrante de leurs manifestations initiales et peuvent même, bien que rarement, constituer la seule expression de l'affection à son début.

Le traitement de l'affection endocrinienne permet habituellement la régression des troubles psychiques.

I.1. L'hyperthyroïdie :

Elle survient souvent chez la femme entre 30 et 50 ans.

I.1.1 La maladie de Basedow en est la variété la plus fréquente :

- Les troubles psychiques sont fréquents et se présentent sous la forme d'un état d'agitation anxieuse avec irritabilité et insomnie. L'humeur est souvent triste.

Sont alors évocateurs, non pas tant les tremblements, la tachycardie et l'hypersudation (symptômes communs à tous les états anxieux), mais l'amaigrissement récent malgré la polyphagie, la thermophobie, la constatation d'un goître et de signes oculaires (exophtalmie, oedème palpébral, retraction de la paupière supérieure) .

- Le diagnostic sera confirmé par les dosages hormonaux.

I.1.2 Les thyrotoxicoses factices :

Elles s'observent après absorption clandestine de hautes doses de produits hormonaux thyroïdiens, dans un but d'amaigrissement ou de stimulation psychique. Elles donnent un tableau de thyréotoxicose pure sans goitre ni signes oculaires. La fixation d'iode est effondrée, contrastant avec un iode hormonal élevé.

I.1.3 Les poussées aiguës d'hyperthyroïdie :

- Elle peuvent donner des accès d'obnubilation ou des épisodes d'excitation psycho-motrice qui peuvent en imposer pour un épisode aigu d'une psychose maniaco-dépressive.

Ailleurs, un véritable syndrome confuso-délirant peut s'installer, précédé d'une aggravation rapide des signes de thyréotoxicose.

- Le pronostic est sévère et dépend de la précocité du diagnostic et du traitement.

I.2. L'hypothyroïdie :

I.2.1 Le myxoedème idiopathique en est la cause la plus fréquente. Il touche le plus souvent la femme de 40 ans.

- Les troubles psychiques font habituellement partie du tableau clinique de la maladie :

Ils sont caractérisés par un ralentissement psychomoteur important avec une fatigabilité intellectuelle et motrice, s'accompagnant d'une indifférence affective ou d'un sentiment de tristesse.

Si la maladie évolue pendant une longue période sans traitement et chez le sujet âgé, les manifestations cliniques peuvent être d'allure démentielle, parfois incomplètement réversible après opothérapie.

Certaines formes cliniques sont appelées "psychoses myxoedémateuses". Elles réalisent soit des tableaux confusionnels, hallucinatoires ou oniriques, soit des tableaux de mélancolie stuporeuse.

- Il faut rechercher des signes physiques en faveur du myxoedème tels qu'une peau sèche rugueuse et froide, un oedème palpébral, une macroglossie, une frilosité, une hyposudation, une lenteur d'élocution. En revanche, l'asthénie d'effort, l'augmentation modérée du poids, la constipation sont peu spécifiques.

- Le diagnostic est confirmé par les dosages thyroïdiens.

I.2.2 Le myxoedème congénital doit être dépisté et traité rapidement avant la survenue du tableau classique de ralentissement psychomoteur évoluant rapidement vers une arriération mentale fixée.

I.3 L'hypercorticisme :

I.3.1 Le syndrome de Cushing se voit chez l'adulte des deux sexes.

- Les troubles psychiques y sont fréquents. Il s'agit le plus souvent de manifestations dépressives d'intensité modérée, parfois d'une euphorie, d'anxiété, d'insomnie ou d'irritabilité. Plus rarement se constitue un tableau d'allure psychotique : mélancolie délirante ou plus exceptionnellement état maniaque. Les tableaux schizophréniformes sont rares, plutôt sous forme d'épisodes hallucinatoires aigus.

- Le diagnostic est orienté par l'examen clinique : obésité modérée, répartition facio tronculaire des graisses, érythrose faciale, signes de catabolisme protidique, hypertension artérielle, troubles de la fonction gonadique, et confirmé par les explorations stéroïdiennes dynamiques.

I.3.2 Les traitements par les corticoïdes et l'ACTH :

- Les troubles psychiques surviennent souvent entre le 15ème et le 30ème jour d'un traitement à forte dose. Il s'agit souvent d'une excitation euphorique avec insomnie, parfois d'épisodes d'aspect dépressifs, plus rarement de psychoses confuso-délirantes avec éléments thymiques.

- Les accidents du sevrage sont soit des états dépressifs, soit des états de dépendance de nature toxicomaniaque.

I.4 - L'insuffisance surrénale
:

I.4.1 Au cours des insuffisances surrénales lentes (maladie d'Addison), les troubles psychiques sont fréquents à type d'anxiété, d'apathie, d'asthénie, parfois d'euphorie. Ils sont souvent au second plan par rapport au reste du tableau clinique : asthénie physique, psychique intense, douleurs à type d'arthralgies et myalgies, amaigrissement, hypotension et mélanodermie caractéristique.

L'asthénie, l'anxiété et l'apathie peuvent en imposer pour une authentique dépression. Rarement, on constate des aspects psychotiques, à type de mélancolie, de psychose aiguë d'allure paranoïde.

- Le bilan humoral et les dosages hormonaux confirment le diagnostic.

I.4.2 L'insuffisance surrénale aiguë met en jeu le pronostic vital.

Elle entraîne un collapsus qui s'accompagne de douleurs épigastriques, de vomissements et de diarrhées. Les troubles psychiques réalisent un état de prostration ou un tableau confuso-onirique.

Le bilan biologique permet le diagnostic.

I.5 L'hyperparathyroïdie :

Les troubles psychiatriques sont à type d'anxiété, d'instabilité, et d'hyperactivité ou à l'inverse d'apathie et de dépression. Ils s'associent habituellement aux troubles ostéo-articulaires (douleurs, fractures spontanées), rénaux (syndrome polyuro-polydipsique, lithiase rénale), digestifs et cardio-vasculaires. Cependant, les troubles psychiatriques peuvent précéder les autres signes de plusieurs années.

On décrit également des troubles aigus confusionnels ou confuso-délirants, liés généralement à des taux de calcémie élevés (les hypercalcémies d'origine paranéoplasique ou liées à une affection néoplasique du squelette entraînent des troubles psychiques comparables).

Le bilan biologique permet le diagnostic.

I.6 L'hypoparathyroïdie :

L'hypoparathyroïdie est une affection rare, le plus souvent post chirurgicale. L'augmentation de l'excitabilité neuro musculaire (signes de Chvostek et de Trousseau) provoque des manifestations tétaniques avec hyperventilation. Les troubles psychiques peuvent réaliser un tableau asthénique ou dépressif, plus ou moins confusionnel, d'affaiblissement intellectuel voire de démence.

Le diagnostic, orienté par l'électromyogramme, repose sur le bilan biologique.

I.7 Le diabète insipide idiopathique :

Le diabète insipide idiopathique peut être difficile à distinguer de la potomanie (exagération du besoin de boire). Mais dans ce dernier cas le syndrome polyuro-polydipsique est intermittent et la polydipsie nocturne manque .

I.8 Les autres endocrinopathies :

Des manifestations psychiatriques mineures sont fréquentes dans les autres endocrinopathies (insuffisance antéhypophysaire, acromégalie, hypercorticisme androgénique) mais elles ne sont pas habituellement révélatrices de l'affection.

II. LES PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES

II.1 La sclérose en plaques :

Les troubles psychiques au cours d'une sclérose en plaque varient selon le stade d'évolution de la maladie :

- A la phase initiale de la maladie, le tableau clinique fait de symptômes neurologiques de survenue brusque, changeants et rapidement régressifs peut faire évoquer à tort le diagnostic d'hystérie avec accident de conversion.

- A la phase active, les troubles thymiques (essentiellement la dépression) dominent la maladie. Des symptômes névrotiques (manifestations hystériques, plaintes hypochondriaques) s'ajoutent souvent aux symptômes neurologiques. Les épisodes confusionnels et/ou délirants sont rares. Citons pour mémoire l'"euphorie paradoxale", avec indifférence aux troubles, des descriptions classiques.

- A la phase tardive de la maladie une détérioration intellectuelle est possible.

II.2 Les pathologies dégénératives sous-corticales :


La maladie de Parkinson :

Les troubles psychiatriques sont fréquents au cours de cette maladie. Il peut s'agir :

- de troubles thymiques : états dépressifs ou confuso-dépressifs, voire mélancolie délirante Les manifestations dépressives peuvent inaugurer la maladie.
- d'états confusionnels : ils sont favorisés par les traitements anti-parkinsoniens et les complications somatiques (infection, déshydratation). Ils peuvent témoigner de l'évolution de la maladie vers la démence.
- d'états délirants : ils sont souvent en rapport avec les traitements, en particulier la L-Dopa, dont les posologies doivent être alors réduites.
- d'états démentiels : leur survenue est liée à la sévérité et à la durée d'évolution de la maladie.

La chorée de Huntington :

Les troubles psychiatriques sont inauguraux le plus souvent, vers 35 ou 40 ans. Ils se manifestent par des perturbations du caractère, des conduites antisociales, des tentatives de suicide, des troubles de l'humeur, dépressifs ou maniaques, voire des états délirants hallucinatoires. Ultérieurement apparaît le tableau neurologique caractéristique, fait de mouvements anormaux choréiques. L'évolution se fait vers une démence terminale.

II.3 Les pathologies infectieuses

Les maladies infectieuses à l'origine de troubles psychiatriques connaissent une recrudescence depuis l'épidémie d'infection par le VIH (cf chapitre suivant).

La méningo-encéphalite syphilitique tertiaire, ou paralysie générale, désormais fort rare, comporte des troubles du comportement et des conduites sociales (vols absurdes, exhibitionnisme). Ils s'inscrivent dans un tableau de moria frontale, avec euphorie béate et indifférence, idées délirantes mégalomaniaques, souvent à thème sexuel, dont la labilité signe l'origine organique. Des tableaux de mélancolie délirante, parfois sous forme d'un syndrome de Cotard, s'observent plus rarement. Les signes neurologiques et l'examen du LCR (test d'immobilisation du tréponème de Nelson) permettent de poser le diagnostic.

L’encéphalite herpétique : est une urgence médicale qui peut se manifester au premier plan par des troubles du comportement d’allure psychiatrique : fugue, errance, tentative de suicide. L’instabilité des symptômes orientent vers une cause organique.

II.4 Les séquelles psychiques des traumatismes crâniens :

II.4.1 L'hématome sous dural-chronique :

- Les troubles apparaissent dans les semaines ou les mois qui suivent un traumatisme crânien qui peut avoir été minime ou oublié (sujet sous anticoagulants, sujet alcoolique, vieillard ).

- Les manifestations peuvent être psychiatriques : céphalées, vertiges, troubles du caractère (irritabilité, agressivité inhabituelle), ralentissement psychique parfois tableau démentiel ou confuso-démentiel chez le vieillard.

II.4.2 Le syndrome subjectif des traumatisés du crâne :

- Le tableau associe des céphalées, des sensations vertigineuses, des troubles neurovégétatifs, des troubles psychiques : labilité émotionnelle, irritabilité, intolérance aux bruits et à la lumière, désintérêt, asthénie, troubles mnésiques, troubles du sommeil (insomnies d'endormissement, cauchemars) parfois syndrome dépressif franc. Ces plaintes subjectives ne s'accompagnent pas de signes objectifs.

- L'apparition et l'évolution de ces troubles ne dépend pas de la gravité du traumatisme mais de la personnalité antérieure du sujet et de ses conditions d'existence (niveau socio-culturel bas, insertion professionnelle et environnement familial défectueux, recherche d'indemnisation).

II.4.3 Les états déficitaires post-traumatiques :

Ils peuvent survenir au décours d'un traumatisme sévère avec coma prolongé.

- Les troubles associent une bradypsychie, des persévérations, une apathie, une indifférence, des troubles de l'attention et de la mémoire, des troubles du caractère à type d'irritabilité.

L'évolution vers un état démentiel constitué est rare.

- Le bilan neuroradiologique permet d'éliminer le diagnostic d'hématome sous-dural chronique ou d'hydrocéphalie à pression normale post-traumatique.

II.5 Les troubles psychiques des tumeurs cérébrales :

Ils sont fréquents. Ils peuvent être isolés et précéder l'apparition de signes neurologiques. Le bilan neuroradiologique s'impose au moindre doute. Il peut s'agir :
- de troubles de la conscience
- d'un affaiblissement intellectuel
- d'un état akinétique avec réduction de l'activité motrice et perte des initiatives.
- de modifications de la personnalité : labilité émotionnelle, indifférence affective, troubles caractériels
- de troubles de l'humeur : état dépressif ou excitation euphorique.
- de phénomènes paroxystiques tableau hallucinatoire aigu et altérations paroxystiques de la conscience, agitation, actes incohérents..

L'aspect des troubles psychiques dépend également de la localisation de la tumeur (tumeur primitive ou métastase d’un autre cancer):

...

II.6 Les troubles psychiques des accidents vasculaires cérébraux :

Des épisodes dépressifs sont fréquents au cours de leur évolution :

- Ces épisodes dépressifs risquent d'être méconnus du fait de l'existence de troubles neurologiques séquellaires (aphasie, anosognosie, pauvreté de l'expression émotionnelle).

- Il faut y penser si le malade ne coopère pas à la rééducation, si sa récupération est fluctuante malgré la stabilité des lésions neurologiques, si il présente des troubles du comportement (irritabilité, crises de colère, repli social, indifférence à l'entourage, négligence des soins corporels). Ils sont liés à l’atteinte organique et non pas uniquement réactionnels à la pathologie, d’où la nécessité de traitement en première intention par un traitement antidépresseur.

- Dans ce contexte, l'existence d'une insomnie et d'une anorexie sont des arguments essentiels du diagnostic.

Un état dépressif est particulièrement fréquent lors d'accidents vasculaires intéressant la région frontale de l'hémisphère dominant et la région pariétale de l'hémisphère mineur. Une excitation euphorique moriatique se rencontre surtout dans les atteintes frontales droites.

D'autres troubles psychiques (atteinte des fonctions supérieures, épisodes confusionnels, et/ou délirants) peuvent survenir en fonction de la localisation, de la répétition et de l'étendue des accidents vasculaires cérébraux.

II.7 Autres :

- trouble psychiatrique lié à une pathologie dégénérative. Nous rappellerons simplement pour mémoire les troubles de l'humeur qui accompagnent fréquemment les démences préséniles ou séniles à leur début. L'aspect expansif peut prédominer si les atteintes sont importantes dans les zones frontales, mais il s'agit le plus souvent d'états dépressifs. Ceux-ci semblent parfois se manifester de façon inaugurale. Des idées de préjudice sont possibles au cours de l'évolution.

L’hydrocéphalie à Pression Normale (HPN) : Classiquement l’apathie et le ralentissement psychomoteur de l’HPN peuvent passer pour un syndrome dépressif. La présence de trouble sphinctérien et de trouble de la marche oriente vers un diagnostic qui est confirmé par le scanner (dilatation du ventricule avec syndrome de résorption).

III - LES ENCEPHALOPATHIES

III.1 métaboliques :

Elles sont une cause fréquente de troubles neuropsychiatriques.

Ce diagnostic doit être envisagé devant toute modification récente et rapide du comportement, du fonctionnement intellectuel ou de l'état de conscience.

Les troubles de la mémoire et de l'orientation sont souvent précoces. Les troubles psychiques sont à type d'anxiété avec agitation et hyperactivité ou apathie.

III.1.1 Le diabète :

Les troubles psychiques sont habituels à type d’agitation, de stupeur, d’irritabilité, etc…. Ils peuvent être les seuls signes précédant :

- un coma acido-cétosique ou un coma hyperosmolaire (lors d'un diabète non traité ou aggravé brutalement par une infection, un stress, un traumatisme, une intervention chirurgicale),

- un coma hypoglycémique (lors d'un surdosage ou d'une erreur diététique).

III.1.2 L'hypoglycémie :

Quelle que soit son origine, elle peut entraîner des troubles du comportement importants à type d'agitation psycho-motrice et d'incohérence ou des signes plus discrets à type d'anxiété ou d'oppositionnisme.

Le syndrome prémonitoire qui associe des nausées, des sueurs, une tachycardie, une sensation de faim n'est pas constant.

L'évolution peut se faire rapidement vers un syndrome confusionnel avec convulsions puis coma en l'absence de traitement.

Le diagnostic est facile chez un diabétique connu. Mais il peut être longtemps ignoré lors d'hypoglycémies spontanées : adénome Langerhansien, insuffisance surrénale ou hypophysaire etc...

III.1.3 La porphyrie aiguë intermittente :

Maladie héréditaire autosomique dominante, plus fréquente chez la femme entre 20 et 40 ans.

Les symptômes surviennent par crises, lors des poussées déclenchées par une prise médicamenteuse (barbituriques, sulfamides, oestroprogestatifs, anti-inflammatoires), un épisode infectieux, une anesthésie...

L'accès peut être annoncé par une crise d'angoisse soudaine accompagnée de douleurs abdominales intenses, de paresthésies, d'une sensation de fatigue insurmontable, tableau qui peut évoquer une réaction de conversion hystérique ou une attaque d'angoisse.

Le diagnostic :

Il est orienté :
- par la triade clinique : signes psychiatriques, syndrome abdominal aigu et syndrome neurologique périphérique,
- et par l'émission d'urines rouges.

Il sera confirmé par les stigmates biologiques de l'affection (uroporphyrine III et porphobilinogène dans les urines).

III.1.4 La maladie de Wilson :

Il s'agit d'une dégénérescence hépatolenticulaire, liée à un trouble du métabolisme du cuivre, d'origine génétique, plus fréquente chez l'homme, les troubles débutant à l'adolescence.

- Les troubles psychiatriques sont souvent précoces : troubles du caractère, modifications de l'humeur, régression intellectuelle posant des problèmes diagnostiques au début avant que ne s'installent les autres éléments du tableau clinique : atteinte neurologique extrapyramidale, atteinte hépatique, anneau vert cornéen de Kayser-Fleisher (signe pathognomonique).

- Le diagnostic est confirmé par la biologie.

III.2 par avitaminose :

Rappelons les problèmes diagnostiques que peut poser la maladie de Biermer (carence en vitamines B12), ou syndrome neuro-psycho-anémique :

- Plus fréquente chez la femme entre 40 et 60 ans.
- Les syndromes psychiatriques sont fréquents et peuvent précéder le syndrome neuro anémique.

Il s'agit en général d'une apathie ou d'une dépression, trouble du caractère, plus rarement d'un délire ou d'hallucinations, ou d'un état maniaque.

Mais cette maladie peut se présenter sous la forme d'une démence.

Le problème diagnostique peut être rendu particulièrement difficile quand un traitement intempestif par la vitamine B12, prescrite sans diagnostic et à doses insuffisantes, a normalisé la formule sanguine.

III.3 AUTRES : respiratoires, pancréatiques, hépatiques :

Les encéphalopathies s'accompagnent également de troubles psychiques mais l'atteinte somatique responsable de ces encéphalopathies est en règle suffisamment sévère pour qu'en pratique le problème diagnostique ne se pose guère avec une affection psychiatrique pure.

IV LE SIDA

On distingue deux périodes où le patient peut présenter des troubles psychiatriques liés à une atteinte organique.

- Le phénomène de séropositivité (T4g200). Lors de cette période, le patient présente des troubles psychologiques liés au retentissement de la maladie (anxiété, dépression, alcoolisme, reprise de la toxicomanie). Il présente aussi des troubles organiques à manifestations psychiatriques :
- les accès maniaques :
Bien décrits dans la littérature, ils pourraient être prédictifs d'une atteinte encéphalitique précoce. Ils doivent être traités comme n'importe quel accès maniaque par une équipe psychiatrique.
- Trouble neuro-cognitif mineur (Mild neurocognitive disorders : MND) :
Le virus du SIDA a un tropisme cérébral élevé. Il infiltre dès le début de la contamination la microglie et les macrophages.
...

- Le SIDA déclaré :

Le contrôle des maladies opportunistes grâce aux traitements préventifs, les progrès en matière de traitements antiviraux ont permis un allongement de la phase asymptomatique. Le sujet parvient de plus en plus fréquemment en "bout de course immunitaire"(0 T4) en bon état général et va entrer dans la maladie SIDA par une pathologie neurologique qu'il importe de reconnaître car il existe des traitements efficaces pour certaines d'entres elles.

.....

V Les troubles psychiques induits par les médicaments :

Certains médicaments peuvent entraîner des troubles psychiques plus ou moins sévères dans le déclenchement desquels peuvent intervenir la posologie trop élevée et la susceptibilité particulière du sujet : sujet âgé, sujet présentant des antécédents psychiatriques.

On peut observer :
- une confusion mentale,
- des troubles de l'humeur : dépression ou manie,
- des états délirants.

La disparition des troubles à l'arrêt du produit est un bon argument en faveur de l'étiologie iatrogène.

Les médicaments le plus souvent en cause sont :

- les corticoïdes dont les effets ont été décrits précédemment.

- les antituberculeux (isoniazide, éthionamide) peuvent induire des épisodes dépressifs et des épisodes confuso-délirants ou confuso-maniaques.

- Les anti-hypertenseurs d'action centrale et les ß-bloquants liposolubles ainsi que les antagonistes calciques peuvent entraîner des épisodes dépressifs. Les ß-bloquants peuvent provoquer des cauchemars et des hallucinations visuelles nocturnes.

- La digitaline : l'apparition de signes neuropsychiques : céphalées, troubles du sommeil, vision colorée (auréole jaune ou verte autour des objets, encore appelée dyschromatopsie) doit faire évoquer un surdosage. Des troubles de vigilance, un délire hallucinatoire peuvent être les premiers signes d'une intoxication.

- Les anti-cholinergiques peuvent entraîner des psychoses atropiniques iatrogènes : agitation incohérente, délire hallucinatoire surtout zoopsique, confusion mentale avec ataxie surtout chez le sujet parkinsonien âgé si les doses sont élevées. Le risque de tel effet secondaire existerait même avec les collyres anti-cholinergiques. En milieu psychiatrique, l'utilisation de ces anti-parkinsoniens comme correcteurs des effets extra-pyramidaux des neuroleptiques peut induire des accidents toxiques qui seront méconnus car rapportés à tort à l'affection psychiatrique en cours.

- Les neuroleptiques sont réputés dépressogènes à long terme. Ces tableaux dépressifs doivent être distingués de leurs effets inducteurs d'un syndrome akinéto-hypertonique et d'indifférence.

- La L-dopa peut entraîner chez le sujet parkinsonien : des bouffées anxieuses, une agitation, des troubles confusionnels et/ou délirants, un état dépressif et plus rarement une hypomanie. Ces troubles apparaissent en général après plusieurs mois de traitement et surtout chez des sujets détériorés ou présentant des antécédents psychiatriques.

- Les hypoglycémiants peuvent entraîner des troubles psychiques : troubles des fonctions intellectuelles, manifestations dysphoriques. Il faut alors penser à un surdosage.

- Les contraceptifs oraux sont souvent incriminés dans la survenue de troubles psychiques mineurs : irritabilité, manifestations dépressives, surtout dans le cas de produits fortement dosés en progestatifs.

- Les traitements anti-paludiens (en particulier la MEFLOQUINE, LARIAM) : insomnie anxiété voire dépression, épisode délirant aigu . Ces traitements peuvent favoriser l’apparition d’un épisode dépressif chez des patients traités pour une maladie maniaco-dépressive.

VI- DIVERS :

VI.1 Les Collagénoses
:

Citons le lupus érythémateux disséminé. Cette affection, plus fréquente chez la femme entre 20 et 40 ans, peut donner toute une gamme de symptômes psychiatriques : syndromes confusionnels le plus souvent mais également, troubles thymiques (syndromes anxio-dépressifs d'allure névrotique), tableau déficitaire, voir syndrome schizophréniforme.

VI.2. Pathologie cardiaque :

Certaines douleurs coronariennes sont associées à un état d’anxiété si intense qu’il peut masquer le trouble cardiologique. De même, les poussées d’HTA sont associées à des crises d’angoisse. Le phéodromocytome peut alors être pris pour des crises d’attaque de panique récidivantes.

Certaines syncopes secondaires à une hyperréflexie sinocarotidienne ou à une maladie de l’oreillette ressemblent à des syncopes " hystériques " et peuvent passer pour des conversions.

VI.3. Cancer, Insuffisance rénale :

D'autres pathologies somatiques peuvent s'accompagner de troubles psychiatriques, plus rarement révélateurs. Parmi elles, on peut citer l'existence de troubles dépressifs dans l'insuffisance rénale chronique, les cancers (en particulier les cancers profonds asymptomatiques pendant longtemps), où la dépression peut être inaugurale.

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Bonsoir beate,
merci pour cet article fort intéressant et trés complet!
gros bisous
florence

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Répondre en citant
kikoo

Uh moi j'aipas encore tout lu.

Je l'ai mis en favoris et j'y reviendrais car c'est vrai qu'il peut d'ailleurs être très utile par la suite.

Mais ce que j'en ai lu ca ne m'tonne pas trop des erreurs qui sont faites. Certains médecin préfèrent aller au plus simple, et envoyer une personne chez un psy c'est bien plus simple que de se creuser la tête pour trouver une maladie possible.
Une chose que beaucoup d'entre-nous connaissent bien malheureusement.

Bisous
kiss

_________________
Cordialement Very Happy

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c'est assez affolant quand même...

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crichine décédé
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Bonjour,
comme quoi psychisme et organisme sont bien liés. On ne peut pas être bien dans sa tête quand son corps est malade.

Je me dépêche, je pars tout à l'heure jusqu'à la fin de la semaine.
Beate, as-tu reçu la traduction de l'article en anglais ?
A bientôt
Gros bisous

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Crichine
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Beatehors ligne
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Coucou Crichine,

OUI, un énorme MERCI ! Je n'ai pas encore eu le temps de le relire, mais dès que c'est fait, je mettrai la traduction à la suite de l'article sur le "traitement de substitution idéal, un rêve impossible ?" !

Gros bisou !

Beate

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Merci crichine! Very Happy Freunde Blume
gros bisous kiss
florence( j'espere que tu vas bien?!)

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crichine décédé
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Coucou,

Je suis de retour ! Super les vacances ! On a fait du bateau sur la Charente. Comme il a fait beau c'était très agréable. Je suis devenue une pro du lancer de cordages Laughing Pour ceux qui n'en ont jamais fait, il y a des écluses et là il faut attacher le bateau, donc lancer les cordages aux courageux acrobates qui ont sauté sur les quais pour les attraper et manoeuvrer les écluses.

Maintenant, il faut que je me mette à jour. C'est pas croyable le nombre de messages qui s'accumulent en 5 jours. Et le boulot urgent à reprendre...

Coucou Flo, oui, je vais bien. Je craignais un peu avant de partir, je n'étais pas très en forme, mais tout s'est bien passé et je me suis vidé la tête (déjà qu'elle n'est pas bien pleine !!!!) Je suis bronzée.
Gros bisous à tous

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Crichine
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louloute
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Merci Crichine pour la traduc' et bon retour.
bisous

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Le bonheur n'est pas une destination mais une façon de voyager. Blume
Margaret Lee Runbeck

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Résumé d'un exposé fait lors du du congrès de la "European Society for Paediatric Endocrinology", juin/juillet 2006, trouvé par hasard sur un site médical et que je trouve TRES intéressant :

Citation:
Maladies endocriniennes ou maladies psychiatriques

d'après la communication :
Psychiatric signs of endocrine illnesses during adolescence (8 cases)
Marc de Kerdanet et al. (Rennes)

Les auteurs ont rapporté les cas de 8 enfants âgés de 12 à 16 ans dont les manifestations initiales avaient orienté à tort vers une maladie primitivement psychiatrique. Il s’agissait d’une tentative d’étranglement, de 2 intoxications médicamenteuses volontaires, de 2 épisodes d’agressivité, d’une anorexie mentale, de manifestations d’anxiété, et de difficultés comportementales mises sur le compte d’une séparation des parents. En réalité, les diagnostics endocriniens correspondants étaient 3 cas d’hyperthyroïdie (2 maladies de Basedow, une hashitoxicose), une encéphalite de Hashimoto, 2 cas de diabète de type 1, et un adénome parathyroïdien.
Les auteurs rappellent ainsi que certaines maladies endocriniennes peuvent avoir une présentation psychiatrique, ou accentuer des problèmes psychologiques préexistants. C’est en particulier le cas chez des adolescents, où un diagnostic « psychologique » est souvent uniquement évoqué devant des troubles du comportement. Un travail coordonné entre somaticiens et psychiatres permet d'éviter les errements diagnostiques.

Comme quoi, avant d'estampiller un problème comme "uniquement psy", il est toujours utile de chercher plus loin (je sais que l'AFMT propose depuis des années qu'on fasse une simple analyse de la TSH chez tous les adolescents faisant une tentative de suicide, car c'est vrai que notamment l'hyperthyroidie prépose facilement à ce genre de "passage à l'acte" ...)

Beate

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gat
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Bonjour Béate
le lien que vous donnez ne fonctionne apparemment plus et il y a d'autres articles sur ce site qui m'auraient intéressée, en particulier pour la rédaction de mon TFE (je suis étudiante infirmière et mon travail de fin d'étude porte sur la psychiatrie, domaine dans lequel je souhaite me spécialiser). Savez vous comment y accéder ?

merci beaucoup si quelqu'un peut m'aider

GaT

imprimer le message de: Invité lien de l'article que vous citez (HS)
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merci beaucoup Béate;
une pensée pour les pauvres gens du début de siècle qui étaient internés et abandonnés dans des hospices psychiatriques-mouroirs parce qu ils souffraient d un dérèglement hormonal....(par ex.)et que c était alors inconnu.......

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Bonjour Gat,

merci de me le signaler ! Tu as raison, ce lien (et la plupart des autres liens pointant vers le même site) ne fonctionne PLUS, ce qui est fort dommage !

OUF, j'ai bien fait de recopier l'essentiel ... ainsi, au moins, on peut le lire ici !

Je viens de lancer des recherches sur le nom de l'auteur, Juliette Gremion, et sur une partie du titre.

Je suis notamment tombée sur ce site, qui contient une très longue liste d'articles qui semblent très intéressants : http://www.psy-desir.com/biblio/spip.php?article12Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Ca s'appèle "Bibliothèque psy" et contient toute une liste : "Cours Psychiatrie : Faculté de Médecine Paris Sud XI" ... mais apparemment, il faudrait maintenant une inscription et un mot de passe pour y accéder ?

Un autre site "psy" qui liste beaucoup d'articles, entre autres ceux de Juliette Gremion : http://psychopratik.free.fr/psychiatrie.htmLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Mais là aussi, le lien est obsolète ...

On peut aller directement sur le site de la faculté, l'ancien lien http://www.kb.u-psud.frLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre renvoit maintenant automatiquement sur http://www.medecine.u-psud.fr, qui contient plein de liens intéressants, entre autres une bibliothèque et des "cours en ligne" ...
http://www.u-psud.fr/fr/biblio/bu/b.....ligne/cours_en_ligne.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre ... mais pour l'instant, je n'ai pas trouvé trace de ces articles-là ...

Ce que je viens de faire, c'est d'écrire aux webmestres des deux sites, http://psychopratik.free.frLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre et www.psy-desir.com , qui listent ces articles, en leur signalant que les liens sont obsolètes et en leur demandant comment on peut les trouver ... on verra bien ! Si toi, de ton côté, pendant tes recherches, tu trouves d'autres liens sur le même sujet, merci de nous en faire part !

Un autre article intéressant : Esculape : Etiologie organique des troubles psychiatriques

A bientôt, et bonne continuation !

Beate

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Pour compléter la collection d'articles sur les symptômes "psy" des maladies organiques, en voici un autre (de 2003), trouvé par Jocya, "Endocrinologie et psychiatrie" :

http://psychologie-m-fouchey.psyblo.....hiatrie__37-640-A-10_.pdfLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Assez technique ... mais intéressant ! Encore que ... à mon avis (qui ne suis pas spécialiste, bien sûr !), si j'ai bien lu, il parle p.ex. de certains "non-répondeurs aux psychotropes" qui deviendraient "répondeurs" si on y ajoute des hormones thyroïdiennes ... ce qui, traduit en langage plus simple, veut dire que les antidépresseurs n'agissent pas sur certaines personnes, qui ne sortent de leur dépression que si on y ajoute du Levothyrox ... or, si on continue la réflexion, cela ne veut-il pas tout simplement dire que ces patients-là n'étaient PAS vraiment déprimés, seulement en hypothyroïdie, et que ce qui fait qu'ils vont mieux, ce n'est pas les AD (dont ils n'avaient pas besoin), mais le Levo ?

Ils disent bien que ces cas là étaient "hors contexte d'une hypothyroïdie avérée ou subclinique", reste à savoir à partir de quels taux ils considèrent quelqu'un comme "en hypo" (nous connaissons tous, sur le forum, un certain nombre de gens qui étaient déjà nettement en hypo avant que leur TSH ne dépasse la norme ... et l'article date de 2003, où la norme pour la TSH était encore bien plus haute ...)

En tout cas, c'est très intéressant !

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crichine décédé
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coucou
Citation:
en aucun cas la biologie
ne peut se substituer à la clinique, et elle ne peut avoir de sens que
restituée dans le contexte clinique

Même sortie de son contexte, cette phrase reste une donnée clé dont beaucoup de praticiens devraient s'inspirer. D'autant que je j'ai entendu l'équivalent dans d'autres cas.

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