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Thyroïde et ménopause : témoignages ?
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Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 20. Juil 2018, 07:24
Bonjour,
Je fais une sorte de sondage.
Je m'adresse uniquement à celles qui ont subi une ablation de la thyroïde ou bien ont une thyroïde qui ne marche plus du tout (pas aux personnes qui prennent juste un apport et ont une thyroïde qui fonctionne encore un peu).
J'ai deux questions :
1) Comment vivez-vous votre ménopause en général ?
2) Pour celles qui prennent un traitement hormonal adjacent ménopause, avez-vous remarqué que cela a une incidence sur l'absorption de votre traitement thyroïde ?
Mon but est d'essayer de savoir, si les changements hormonaux importants chez la femme, qui ont lieu à une période de leur vie ont un impact direct - ou non - sur l'absorption des T3/T4 et, si oui, de quelle manière.
Et également de savoir si le fait de ne pas avoir de thyroïde a aussi une importance sur les manifestations de la ménopause.
Voir aussi la discussion Pas une maladie : la ménopause, mais besoin d'infos
Je fais une sorte de sondage.
Je m'adresse uniquement à celles qui ont subi une ablation de la thyroïde ou bien ont une thyroïde qui ne marche plus du tout (pas aux personnes qui prennent juste un apport et ont une thyroïde qui fonctionne encore un peu).
J'ai deux questions :
1) Comment vivez-vous votre ménopause en général ?
2) Pour celles qui prennent un traitement hormonal adjacent ménopause, avez-vous remarqué que cela a une incidence sur l'absorption de votre traitement thyroïde ?
Mon but est d'essayer de savoir, si les changements hormonaux importants chez la femme, qui ont lieu à une période de leur vie ont un impact direct - ou non - sur l'absorption des T3/T4 et, si oui, de quelle manière.
Et également de savoir si le fait de ne pas avoir de thyroïde a aussi une importance sur les manifestations de la ménopause.
Voir aussi la discussion Pas une maladie : la ménopause, mais besoin d'infos
Dernière édition par Sylviane91 le 23. Juil 2018, 10:13; édité 1 fois
Inscrit le: 07.04.13 | Messages: 498 | Hashimoto détectée e... | Seine Maritime |
Posté le: 23. Juil 2018, 08:34
Bonjour Sylviane,
Pour répondre a ta question: Ma ménopause je la vis pas très bien dans le sens ou je suis souvent fatiguée, avec des troubles de l'humeur ( pas de troubles de l'humeur avant...) anxieuse, irritable, moral qui fait le yoyo, il parait que lorsque ces troubles sont présents à la ménopause cela induit un trouble dépressif, et pourtant j'ai un traitement.
Je n'ai plus de bouffées depuis que je suis sous traitement c'est dèjà ça.
Il parait que sous traitement hormonal il faut augmenter les hormones thyroidiennes ( à voir avec la prise de sang).
Je ne sais pas si thyroide et ménopause ont un lien.
Ce que je peux te dire, c'est que depuis que l'on découvert mes ennuis de thyroide et instauré un traitement je n'ai jamais retrouvé ma forme et mon énergie d'antan. La ménopause n'a rien arrangé, pour ma part en tout cas.
Pour répondre a ta question: Ma ménopause je la vis pas très bien dans le sens ou je suis souvent fatiguée, avec des troubles de l'humeur ( pas de troubles de l'humeur avant...) anxieuse, irritable, moral qui fait le yoyo, il parait que lorsque ces troubles sont présents à la ménopause cela induit un trouble dépressif, et pourtant j'ai un traitement.
Je n'ai plus de bouffées depuis que je suis sous traitement c'est dèjà ça.
Il parait que sous traitement hormonal il faut augmenter les hormones thyroidiennes ( à voir avec la prise de sang).
Je ne sais pas si thyroide et ménopause ont un lien.
Ce que je peux te dire, c'est que depuis que l'on découvert mes ennuis de thyroide et instauré un traitement je n'ai jamais retrouvé ma forme et mon énergie d'antan. La ménopause n'a rien arrangé, pour ma part en tout cas.
Posté le: 23. Juil 2018, 09:48
Bonjour Sylviane,
mets plutôt "vos témoignages ?" que "questionnaire" dans ton titre, je pense que cela incitera davantage de gens à ouvrir ton message et à te repondre (même s'ils n'ont pas forcément envie de remplir un "questionnaire", or tu poses juste deux questions, et demandes de témoigner ...)
Personnellement, j'ai sans doute de la chance, je n'ai jamais eu le moindre souci avec la ménopause (il est vrai que je m'écoute peu, de manière générale - mais je n'ai vraiment pas eu de soucis !)
J'avais déjà les règles qui commençaient à s'espacer au moment où j'ai été opérée de la thyroïde (à 44 ans) - après l'opération et la cure d'iode, elles se sont espacées encore, puis se sont arrêtées dans l'année qui a suivi, si mes souvenirs sont exacts (ça fait 18 ans !)
Et je n'ai jamais eu les soucis si souvent rapportés, notamment les fameuses bouffées de chaleur.
Et mes périodes de fatigue etc de cette époque étaient sans doute beaucoup plus liées à l'absence de thyroïde (et à la recherche du bon dosage du Levothyrox, et surtout au temps nécessaire pour sortir de l'hypo après mes 3 défrénations successives) qu'à la ménopause.
Globalement, je dirais que je n'ai vraiment pas à me plaindre, ni de l'absence de thyroïde ni de la ménopause (quel soulagement de ne plus avoir mes règles, ça a vraiment été une délivrance !), et comparé à des femmes de mon âge qui ont encore leur thyroïde (ou même des femmes plus jeunes, collègues de travail etc), j'ai l'impression que je vais BIEN (et même mieux que certaines ...)
Je pense qu'on ne peut pas faire de généralités, chez certains l'absence de thyroïde compliquent sérieusement la vie (même si c'est certainement souvent plus un problème de dosage pas encore vraiment totalement au point - certains sont sensibles à quelques microgrammes près, d'autres ont besoin d'un peu de T3, d'autres iront mieux en prenant leurs hormones le soir, etc - que lié à l'absence de thyroïde à elle seule ?)
Concernant l'interaction, nous avons pas mal de témoignages sur le forum qui semblent montrer que la prise d'hormones féminines (pilule, THS) peut augmenter les besoins en hormones thyroïdiennes, donc en cas de début (ou d'arrêt) de ce genre de traitement, c'est à surveiller de près pour pouvoir ajuster le traitement en cas de besoin.
Voilà !
Bises, à bientôt !
Beate
mets plutôt "vos témoignages ?" que "questionnaire" dans ton titre, je pense que cela incitera davantage de gens à ouvrir ton message et à te repondre (même s'ils n'ont pas forcément envie de remplir un "questionnaire", or tu poses juste deux questions, et demandes de témoigner ...)
Personnellement, j'ai sans doute de la chance, je n'ai jamais eu le moindre souci avec la ménopause (il est vrai que je m'écoute peu, de manière générale - mais je n'ai vraiment pas eu de soucis !)
J'avais déjà les règles qui commençaient à s'espacer au moment où j'ai été opérée de la thyroïde (à 44 ans) - après l'opération et la cure d'iode, elles se sont espacées encore, puis se sont arrêtées dans l'année qui a suivi, si mes souvenirs sont exacts (ça fait 18 ans !)
Et je n'ai jamais eu les soucis si souvent rapportés, notamment les fameuses bouffées de chaleur.
Et mes périodes de fatigue etc de cette époque étaient sans doute beaucoup plus liées à l'absence de thyroïde (et à la recherche du bon dosage du Levothyrox, et surtout au temps nécessaire pour sortir de l'hypo après mes 3 défrénations successives) qu'à la ménopause.
Globalement, je dirais que je n'ai vraiment pas à me plaindre, ni de l'absence de thyroïde ni de la ménopause (quel soulagement de ne plus avoir mes règles, ça a vraiment été une délivrance !), et comparé à des femmes de mon âge qui ont encore leur thyroïde (ou même des femmes plus jeunes, collègues de travail etc), j'ai l'impression que je vais BIEN (et même mieux que certaines ...)
Je pense qu'on ne peut pas faire de généralités, chez certains l'absence de thyroïde compliquent sérieusement la vie (même si c'est certainement souvent plus un problème de dosage pas encore vraiment totalement au point - certains sont sensibles à quelques microgrammes près, d'autres ont besoin d'un peu de T3, d'autres iront mieux en prenant leurs hormones le soir, etc - que lié à l'absence de thyroïde à elle seule ?)
Concernant l'interaction, nous avons pas mal de témoignages sur le forum qui semblent montrer que la prise d'hormones féminines (pilule, THS) peut augmenter les besoins en hormones thyroïdiennes, donc en cas de début (ou d'arrêt) de ce genre de traitement, c'est à surveiller de près pour pouvoir ajuster le traitement en cas de besoin.
Voilà !
Bises, à bientôt !
Beate
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 23. Juil 2018, 10:21
Inscrit le: 03.05.04 | Messages: 4021 | OP TT 2012 Tirosint ... | près Lausanne, Suisse | | 70+
Posté le: 23. Juil 2018, 10:41
Bonjour Sylviane91,
Je n'ai pas bien compris si ce sondage concerne les ménopauses avec ou sans Thyro.
Perso cela ressemble un peu au récit de Beate.
Le Gynéco avait dit "léger déficit hormonal, pas grave", ensuite ménopause (à 46 ans) sans histoire donc sans traitement. J'ai juste constaté que l'endurance physique avait baissé d'un cran, bon on vieilli quand même. Mais pas de bouffées de chaleurs etc.
Opération TT à l'âge de 63 ans.
Bon sondage,
Fanny CH
Je n'ai pas bien compris si ce sondage concerne les ménopauses avec ou sans Thyro.
Perso cela ressemble un peu au récit de Beate.
Le Gynéco avait dit "léger déficit hormonal, pas grave", ensuite ménopause (à 46 ans) sans histoire donc sans traitement. J'ai juste constaté que l'endurance physique avait baissé d'un cran, bon on vieilli quand même. Mais pas de bouffées de chaleurs etc.
Opération TT à l'âge de 63 ans.
Bon sondage,
Fanny CH
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 23. Juil 2018, 18:20
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 23. Juil 2018, 18:57
Bonjour à toutes,
C'est intéressant car pour l'instant nous avons toutes des témoignages très différents !
En ce qui me concerne, les règles n'ont jamais été une "corvée" ou une punition car j'avais la chance qu'elles soient hyper régulières, pas ou très rarement douloureuses, et en fait, je ne l'ai jamais mal vécu.
Et-ce pour ça, je ne sais, mais je n'ai pas considéré la ménopause comme une "délivrance".
Contrairement à vous, moi elle est venue d'un coup, c'est à dire que, jusqu'à l'âge de 51 ans, j'ai continué à avoir mes règles régulièrement (même si peut-être en moindre quantité) - et en ce qui me concerne on m'a retiré la thyroïde vers l'âge de 43 ans -.
Donc l'année de mes 52 ans (j'en ai 53), mes règles ont disparu pour ne plus revenir.
Je ne l'ai pas très bien vécu psychologiquement sur le coup. Je n'ai pas connu de crise de la quarantaine, mais de la cinquantaine, oui ! Je pense que dans ma tête, ne plus avoir ses règles c'était associé au fait d'être "une vieille femme", et moi je l'étais devenu du jour au lendemain (dans ma tête), puisque mes règles ont cessé d'un coup.
Comme Mounia, j'avais deux symptômes : des bouffées de chaleur en veux-tu en voilà (une fois je les ai comptées et cela pouvait aller jusqu'à 25 par jour !).
Et même si je n'avais pas voulu m'écouter, c'était impossible de ne pas les ressentir chez moi car non seulement je rougis et j'ai chaud (passe encore) mais mon visage se met à être perlé de sueur, et la sueur me dégouline tout le long du dos...mes cheveux commencent à être mouillés, bref, c'est les grandes eaux ! Heureusement cela n'entame pas mon sommeil, mais parfois je me réveillais avec l'oreiller trempé. Et puis c'est fatiguant.
Par contre, je ne connais pas les ennuis sexuels qu'on attribue à la ménopause.
Mais, comme Mounia, j'avais des moments de "spleen" et une humeur hyper sensible.
Quand je prend un traitement hormonal, les bouffées de chaleur se réduisent à deux bouffées maximum par jour, voire pas du tout certains jours, (ce qui est vivable là par contre), et je suis beaucoup moins hyper sensible.
M'étant aperçu que, finalement, j'en connaissais peu, sur ce phénomène universel, qui arrive à toute femme qui en atteint l'âge, je me suis beaucoup documenté, j'ai beaucoup lu.
Et je me suis aperçu que la ménopause avait plusieurs volets : un biologique bien sûr, mais aussi un culturel, un psychologique et même un spirituel et que notre société occidentale était terriblement appauvrie sur ce sujet, se bornant au volet biologique.
En ce qui concerne la biologie, j'ai appris plein de choses, par exemple le fait que la ménopause dure en moyenne 3 ans et demi, mais ce que chiffre serait peut-être sous-évalué, qu'elle dure 5 ans chez les asiatiques , et 10 ans chez les femmes noires. Que le fait de perdre du poids, quand on est en surpoids, tendait à réduire le nombre de bouffées de chaleur....encore que je en sais pas jusqu'à quel point c'est vrai car j'ai une amie qui n'est pas en surpoids et qui connait de nombreuses bouffées de chaleur.
Moi, j'ai remarqué, dans la période où je ne prenais pas de traitement hormonal que les bouffées de chaleur tendaient à se réduire, si je prenais mon temps, c'est à dire si je vivais à mon rythme, également si je cultivais un état d'esprit positif.
J'ai lu aussi que les femmes avec des formes prononcées ( seins, hanches) avaient plus de risques d'avoir une ménopause marquée parce qu'en fait, ces formes ultra féminines leur sont données par un apport important d'oeustrogènes...aussi quand il n'y en n'a plus, leur corps (et leur psychisme) sont plus en manques que les femmes avec des formes féminines moins prononcées et qui vivent, depuis toujours, avec moins d'oeutsrogènes qu'elles. Donc elles mettent du temps à s'habituer.
Je laisse chacun vérifier si ce postulat est vrai et leur parle.
J'ai lu également que plus on accueillait mal psychiquement la ménopause, plus celle-çi risquait de mal se passer (je laisse là aussi chacun vérifier si ce postulat est vrai).
Ce sujet m'intéresse beaucoup car il y a actuellement, en France, plus d'une femme sur deux (chiffre énorme) qui a plus de 50 ans, et donc un nombre non négligeable de femmes en ménopause.
Et pourtant c'est le black out total sur ce sujet...étonnant, non ?
Aux Etats-Unis, il y a une femme, commissaire de police, qui avait beaucoup de femme sous ces ordres, et, constatant que beaucoup étaient en ménopause, elle avait fait installer des fontaines d'eau dans les couloirs (pour que ces femems puissent se rafraîchir le visage) et même une salle pour pleurer ! Elle avait été un peu attaquée par des féministes qui l'accusaient de faire du "genrisme" et pourtant je pense qu'elle a profondément raison, mais que les gens ont peur. Je m'explique : comme nous vivons des temps un peu difficiles, les femmes ne veulent pas s'entendre dire qu'à partir de la ménopause, il faut qu'elles lèvent un peu le pied, ou aient un rythme moins trépidant : elles ont peur de perdre leur boulot si ça se sait !
Et pourtant, c'est un fait, c'est la nature. A côté de cela, la femme bénéficie aussi à cet âge, d'un très grand recul sur la vie et d'une forme de sagesse qui peuvent être très utiles à la société...mais c'est vrai, elles sont moins toniques, moins rapides (ce qui est le cas du processus de vieillissement en général).
Je pense que les hormones féminines sont une sorte de "matelas émotionnel" qui amortissent beaucoup les chocs psychologiques de la vie pour le genre féminin. Par conséquent, quand ce matelas émotionnel s'en va, certaines d'entre elles peuvent être perturbées, voire très perturbées.
Et c'est là que le spirituel prend le relais, car il me semble qu'à cet âge, de "lunaire" la femme devient "solaire", c'est à dire qu'elle ne doit plus fonctionner sur le même registre, elle doit s'écouter plus, être plus dans sa vérité et c'est un autre mode tout aussi intéressant, mais qui peut-être peut demander du temps à s'installer.
En ce qui concerne le fait de prendre un traitement hormonal (léger) la seule question que je me pose est : n'est-ce pas reculer pour mieux sauter ? Si, par exemple, une femme le prend pendant 5 ans, pendant 7 ans, et qu'ensuite elle arrête, ne risque t-elle pas d'être confrontée aux mêmes phénomènes (bouffées de chaleur, humeurs etc...) mais juste plus âgée et donc en étant plus vulnérable ? Je vais poser la question à ma gynécologue pour savoir. Cependant, aider par un traitement hormonal, une femme qui plusieurs bouffées de chaleur par jour et par nuit, me semble le minimum d'humanité qu'on puisse mettre en place.
Vaste sujet.
Quant au questionnement sur le subtitutif thyroïdien, c'était aussi parce que je me disais que ce sublime système que sont les hormones dans le corps humain, était un tout et que peut-être l'un avait une influence sur l'autre et vice-versa.
Merci pour vos réponses qui m'enrichissent. Que d'autres n'hésitent pas à joindre leurs témoignages !
C'est intéressant car pour l'instant nous avons toutes des témoignages très différents !
En ce qui me concerne, les règles n'ont jamais été une "corvée" ou une punition car j'avais la chance qu'elles soient hyper régulières, pas ou très rarement douloureuses, et en fait, je ne l'ai jamais mal vécu.
Et-ce pour ça, je ne sais, mais je n'ai pas considéré la ménopause comme une "délivrance".
Contrairement à vous, moi elle est venue d'un coup, c'est à dire que, jusqu'à l'âge de 51 ans, j'ai continué à avoir mes règles régulièrement (même si peut-être en moindre quantité) - et en ce qui me concerne on m'a retiré la thyroïde vers l'âge de 43 ans -.
Donc l'année de mes 52 ans (j'en ai 53), mes règles ont disparu pour ne plus revenir.
Je ne l'ai pas très bien vécu psychologiquement sur le coup. Je n'ai pas connu de crise de la quarantaine, mais de la cinquantaine, oui ! Je pense que dans ma tête, ne plus avoir ses règles c'était associé au fait d'être "une vieille femme", et moi je l'étais devenu du jour au lendemain (dans ma tête), puisque mes règles ont cessé d'un coup.
Comme Mounia, j'avais deux symptômes : des bouffées de chaleur en veux-tu en voilà (une fois je les ai comptées et cela pouvait aller jusqu'à 25 par jour !).
Et même si je n'avais pas voulu m'écouter, c'était impossible de ne pas les ressentir chez moi car non seulement je rougis et j'ai chaud (passe encore) mais mon visage se met à être perlé de sueur, et la sueur me dégouline tout le long du dos...mes cheveux commencent à être mouillés, bref, c'est les grandes eaux ! Heureusement cela n'entame pas mon sommeil, mais parfois je me réveillais avec l'oreiller trempé. Et puis c'est fatiguant.
Par contre, je ne connais pas les ennuis sexuels qu'on attribue à la ménopause.
Mais, comme Mounia, j'avais des moments de "spleen" et une humeur hyper sensible.
Quand je prend un traitement hormonal, les bouffées de chaleur se réduisent à deux bouffées maximum par jour, voire pas du tout certains jours, (ce qui est vivable là par contre), et je suis beaucoup moins hyper sensible.
M'étant aperçu que, finalement, j'en connaissais peu, sur ce phénomène universel, qui arrive à toute femme qui en atteint l'âge, je me suis beaucoup documenté, j'ai beaucoup lu.
Et je me suis aperçu que la ménopause avait plusieurs volets : un biologique bien sûr, mais aussi un culturel, un psychologique et même un spirituel et que notre société occidentale était terriblement appauvrie sur ce sujet, se bornant au volet biologique.
En ce qui concerne la biologie, j'ai appris plein de choses, par exemple le fait que la ménopause dure en moyenne 3 ans et demi, mais ce que chiffre serait peut-être sous-évalué, qu'elle dure 5 ans chez les asiatiques , et 10 ans chez les femmes noires. Que le fait de perdre du poids, quand on est en surpoids, tendait à réduire le nombre de bouffées de chaleur....encore que je en sais pas jusqu'à quel point c'est vrai car j'ai une amie qui n'est pas en surpoids et qui connait de nombreuses bouffées de chaleur.
Moi, j'ai remarqué, dans la période où je ne prenais pas de traitement hormonal que les bouffées de chaleur tendaient à se réduire, si je prenais mon temps, c'est à dire si je vivais à mon rythme, également si je cultivais un état d'esprit positif.
J'ai lu aussi que les femmes avec des formes prononcées ( seins, hanches) avaient plus de risques d'avoir une ménopause marquée parce qu'en fait, ces formes ultra féminines leur sont données par un apport important d'oeustrogènes...aussi quand il n'y en n'a plus, leur corps (et leur psychisme) sont plus en manques que les femmes avec des formes féminines moins prononcées et qui vivent, depuis toujours, avec moins d'oeutsrogènes qu'elles. Donc elles mettent du temps à s'habituer.
Je laisse chacun vérifier si ce postulat est vrai et leur parle.
J'ai lu également que plus on accueillait mal psychiquement la ménopause, plus celle-çi risquait de mal se passer (je laisse là aussi chacun vérifier si ce postulat est vrai).
Ce sujet m'intéresse beaucoup car il y a actuellement, en France, plus d'une femme sur deux (chiffre énorme) qui a plus de 50 ans, et donc un nombre non négligeable de femmes en ménopause.
Et pourtant c'est le black out total sur ce sujet...étonnant, non ?
Aux Etats-Unis, il y a une femme, commissaire de police, qui avait beaucoup de femme sous ces ordres, et, constatant que beaucoup étaient en ménopause, elle avait fait installer des fontaines d'eau dans les couloirs (pour que ces femems puissent se rafraîchir le visage) et même une salle pour pleurer ! Elle avait été un peu attaquée par des féministes qui l'accusaient de faire du "genrisme" et pourtant je pense qu'elle a profondément raison, mais que les gens ont peur. Je m'explique : comme nous vivons des temps un peu difficiles, les femmes ne veulent pas s'entendre dire qu'à partir de la ménopause, il faut qu'elles lèvent un peu le pied, ou aient un rythme moins trépidant : elles ont peur de perdre leur boulot si ça se sait !
Et pourtant, c'est un fait, c'est la nature. A côté de cela, la femme bénéficie aussi à cet âge, d'un très grand recul sur la vie et d'une forme de sagesse qui peuvent être très utiles à la société...mais c'est vrai, elles sont moins toniques, moins rapides (ce qui est le cas du processus de vieillissement en général).
Je pense que les hormones féminines sont une sorte de "matelas émotionnel" qui amortissent beaucoup les chocs psychologiques de la vie pour le genre féminin. Par conséquent, quand ce matelas émotionnel s'en va, certaines d'entre elles peuvent être perturbées, voire très perturbées.
Et c'est là que le spirituel prend le relais, car il me semble qu'à cet âge, de "lunaire" la femme devient "solaire", c'est à dire qu'elle ne doit plus fonctionner sur le même registre, elle doit s'écouter plus, être plus dans sa vérité et c'est un autre mode tout aussi intéressant, mais qui peut-être peut demander du temps à s'installer.
En ce qui concerne le fait de prendre un traitement hormonal (léger) la seule question que je me pose est : n'est-ce pas reculer pour mieux sauter ? Si, par exemple, une femme le prend pendant 5 ans, pendant 7 ans, et qu'ensuite elle arrête, ne risque t-elle pas d'être confrontée aux mêmes phénomènes (bouffées de chaleur, humeurs etc...) mais juste plus âgée et donc en étant plus vulnérable ? Je vais poser la question à ma gynécologue pour savoir. Cependant, aider par un traitement hormonal, une femme qui plusieurs bouffées de chaleur par jour et par nuit, me semble le minimum d'humanité qu'on puisse mettre en place.
Vaste sujet.
Quant au questionnement sur le subtitutif thyroïdien, c'était aussi parce que je me disais que ce sublime système que sont les hormones dans le corps humain, était un tout et que peut-être l'un avait une influence sur l'autre et vice-versa.
Merci pour vos réponses qui m'enrichissent. Que d'autres n'hésitent pas à joindre leurs témoignages !
Dernière édition par Sylviane91 le 23. Juil 2018, 21:05; édité 2 fois
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 23. Juil 2018, 19:19
Petite parenthèse ludique au passage (mais pas si éloigné du sujet que ça...) :
Les amitiés féminines vues par Jane Fonda et Lily Tomlin (sous-titres en français) : enjoy it
https://www.youtube.com/watch?v=HSercnrqeN4&feature=share
Les amitiés féminines vues par Jane Fonda et Lily Tomlin (sous-titres en français) : enjoy it
https://www.youtube.com/watch?v=HSercnrqeN4&feature=share
Inscrit le: 07.04.13 | Messages: 498 | Hashimoto détectée e... | Seine Maritime |
Posté le: 24. Juil 2018, 07:16
Bonjour,
Comme Sylviane un peu le même parcours, mes règles se sont arrêtées brutalement et ne sont revenues qu'une seule fois 6 mois après ...et plus rien à 52 ans.( j'en ai 57 ). Chez beaucoup elles deviennent irrégulières, avec le sang bien moindre en quantité à chaque cycle, ce qui pourrait expliquer que cela laisse le temps à l'organisme de s'habituer à cet état. Le fait que cela s'arrête plus brutalement chez certaines peut expliquer que les symptômes soient plus violents.
Pareil, les règles n'ont jamais été une corvée pour moi, et leur arrêt m'a embété plus qu'il ne m'a délivré.
Chez certaines cela passe tout seul, mais chez d'autres c'est plus pénible car chaque personne est différente et cela dépend ce que l'on accorde au terme '' ménopause '', certaines femmes sont plus sensible aux variations hormonales .
Pour ce qui est des formes et de la morphologie, je suis grande et mince, et la ménopause m'a fait fondre énormément, et les symptômes sont bien marqués chez moi.
Et puis notre société ne valorise pas les femmes de la cinquantaine, et cela n'aide sans doute pas à vivre cette période.
La ménopause est un révélateur en fait, le terme matelas émotionnel est tout à fait vrai. Comme dit ma gynécologue chez certaines, la ménopause est le déclic qui déglingue ...
C'est une période charnière, comme la puberté, comme les grossesses.
Comme Sylviane un peu le même parcours, mes règles se sont arrêtées brutalement et ne sont revenues qu'une seule fois 6 mois après ...et plus rien à 52 ans.( j'en ai 57 ). Chez beaucoup elles deviennent irrégulières, avec le sang bien moindre en quantité à chaque cycle, ce qui pourrait expliquer que cela laisse le temps à l'organisme de s'habituer à cet état. Le fait que cela s'arrête plus brutalement chez certaines peut expliquer que les symptômes soient plus violents.
Pareil, les règles n'ont jamais été une corvée pour moi, et leur arrêt m'a embété plus qu'il ne m'a délivré.
Chez certaines cela passe tout seul, mais chez d'autres c'est plus pénible car chaque personne est différente et cela dépend ce que l'on accorde au terme '' ménopause '', certaines femmes sont plus sensible aux variations hormonales .
Pour ce qui est des formes et de la morphologie, je suis grande et mince, et la ménopause m'a fait fondre énormément, et les symptômes sont bien marqués chez moi.
Et puis notre société ne valorise pas les femmes de la cinquantaine, et cela n'aide sans doute pas à vivre cette période.
La ménopause est un révélateur en fait, le terme matelas émotionnel est tout à fait vrai. Comme dit ma gynécologue chez certaines, la ménopause est le déclic qui déglingue ...
C'est une période charnière, comme la puberté, comme les grossesses.
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 24. Juil 2018, 08:57
Bonjour Mounia,
Ce que tu dis sur le culturel est très juste, je trouve.
Lu ici aussi :
(Source : https://www.erudit.org/fr/revues/ref/2003-v9-n1-ref880/010864ar/ )
Ou bien :
(Source : http://rqasf.qc.ca/files/1.3mythes_meno_0.pdf )
Ce que tu dis sur le culturel est très juste, je trouve.
Lu ici aussi :
Citation: |
Même constat dans la recherche effectuée par Lock (1994), où une comparaison entre les représentations de la ménopause au Japon et aux États-Unis illustre clairement que plus l’image de la femme ménopausée est socialement valorisée, moins les femmes font état de symptômes physiques ou psychologiques. Dans certaines cultures, en effet, accéder à la ménopause, c’est gagner en statut pour les femmes. |
Ou bien :
Citation: |
Dans certains pays africains et asiatiques, les
femmes âgées sont respectées et reconnues comme des sages tandis que dans les sociétés et les cultures occidentales les femmes de cinquante ans ne sont guère valorisées. De nombreux préjugés négatifs persistent à l’égard du vieillissement en général et des femmes vieillissantes en particulier, les attributs de la jeunesse étant encore fortement valorisés. |
(Source : http://rqasf.qc.ca/files/1.3mythes_meno_0.pdf )
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 24. Juil 2018, 09:23
Citation: |
Quelques chiffres clé :
Chiffres clefs de la population En France en 2009 : 11,5 millions de femmes sont ménopausées1 430 000 nouvelles femmes par an en France1 Age moyen de la ménopause 50 à 51 ans1 Age moyen de la ménopause en Afrique : 53 ans1 l’âge de la ménopause est à 63% génétique et à 37% environnemental1 7% des femmes de 40 – 44 ans sont ménopausées2 83% des femmes de 50 – 54 sont ménopausées2 Espérance de vie des femmes : 83 ans en 20101 50% de la population féminine sera concernée dans 20 ans1 En 2025 il y aura dans le monde 1,1 milliard de femmes en postménopause3 Chiffres clefs des traitements en France En 2012 : 650 000 femmes sont sous Traitement Hormonal de la Ménopause (THM)1 En 2014 : environ 1 million de femmes sous THM1 Pas de données reconnues sur les traitements alternatifs comme les phyto oestrogènes car « les études portant sur l’effet des phyto-estrogènes sur l’immunité n’apparaissent pas très concluantes4″ Chiffres clefs des symptômes 40 à 70% des femmes souffrent de bouffées de chaleur, pourcentage variable suivant les ethnies1 Les bouffées de chaleur durent de 6 mois à 5 ans en moyenne (moyenne de 2 ans) parfois beaucoup plus longtemps (environ 10% des femmes de 70 ans en souffrent encore)1 les symptômes de la ménopause peuvent durer plus de 10 ans1 NDLR : la durée moyenne des bouffées de chaleur est de 7, 4 ans la ménopause est responsable de : – ostéoporose chez 23% des européennes1 – accidents cardiovasculaires : première cause de mortalité de la femme de plus de 65 ans1 |
Source : http://lamenopause.fr/chiffres-clefs-de-menopause/
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Posté le: 24. Juil 2018, 10:57
Concernant le questionnement initial, j'ai trouvé ceci dans un rapport de pharmacovigilance :
(source : file:///C:/Users/ST201089/Downloads.....Levothyrox-PV-oct-2017%20(1).pdf )
Et qui , donc, comme le dit Béate, prévient du fait qu'un traitement hormonal ménopause peut freiner un peu l'absorption du subtitutif thyroïdien (et donc nécessité de réévaluer la quantité) -----
> implique de toutes façons de vérifier sa TSH au moment du début de la prise de traitement ménopause.
Citation: |
1.1.3 Facteurs influençant l’efficacité de la Lévothyroxine et la valeur de la TSH
L’observance du traitement par LT4 est évidemment primordiale pour la bonne efficacité de ce traitement chronique avec prise régulière du traitement chaque jour à la même heure. Des situations cliniques et/ou pathologiques, comme la grossesse, le début d’un traitement hormonal substitutif chez la femme ménopausée ou une hospitalisation peuvent faire augmenter les valeurs de TSH. Des interactions médicamenteuses ou avec l’alimentation sont connues pour entraîner une augmentation de la TSH, comme par exemple les sels de fer et de calcium, les anti-acides, les anti-convulsivants inducteurs enzymatiques, les compléments en soja. |
Et qui , donc, comme le dit Béate, prévient du fait qu'un traitement hormonal ménopause peut freiner un peu l'absorption du subtitutif thyroïdien (et donc nécessité de réévaluer la quantité) -----
> implique de toutes façons de vérifier sa TSH au moment du début de la prise de traitement ménopause.
Inscrit le: 17.10.12 | Messages: 127 | Nodules sur tyroide | Paris | | 60+
Posté le: 30. Juil 2018, 16:58
Bonjour,
Je suis sans thyroide depuis Bientôt 5 ans.
Et j'ai un traitement pour éviter le retour de kystes rebelles depuis 10 ans.
(ostrodose et lutenyl).
Donc à l'age de 48 ans, je n'ai plus eu mes règles, mais pas de problème pour moi, car elles étaient longues et douloureuses.
Quand j'ai été opéré, mon endocrino me disait de cesser le traitement hormonal et le chirurgien (grand professeur à la salpétrière) me disait de continuer.
J'ai continué, et j'ai pu réglé le lévothyrox sans trop de problème.
Mon gynéco me conseille de continuer ce traitement car je n'ai j'amais eu de bouffées de chaleur, et je n'ai pas pris de poids.
Des études anciennes disaient que ce traitement pouvaient favoriser le cancer du sein, mais une nouvelle étude montrerait qu'il n'y a pas de corrélation.
Aujourdhui je suis certainement ménoposée, mais je continue le traitement car je me sens assez bien avec.
Je n'ai vraiment pas de problème avec le fait de ne plus avoir mes règles, et cela ne m'a pas posé de problème.
On reste une femme, même sans ses règles qui souvent sont plus une corvée qu'un plaisir.
N'ayant pas eu d'enfants pour cause de stérilité, j'avais une amie qui étant dans le même cas que moi, m'a dit un jour :
" Nous, les femmes inachevées "
Je ne me suis jamais sentie "inachevée" par ça, et pas plus que par la ménopause.
Ma libido a peut être pris un coup, mais je ne suis pas sure que cela vienne de la ménopause, beaucoup d'autres facteurs rentrent en ligne !!!
Bonne soirée
Je suis sans thyroide depuis Bientôt 5 ans.
Et j'ai un traitement pour éviter le retour de kystes rebelles depuis 10 ans.
(ostrodose et lutenyl).
Donc à l'age de 48 ans, je n'ai plus eu mes règles, mais pas de problème pour moi, car elles étaient longues et douloureuses.
Quand j'ai été opéré, mon endocrino me disait de cesser le traitement hormonal et le chirurgien (grand professeur à la salpétrière) me disait de continuer.
J'ai continué, et j'ai pu réglé le lévothyrox sans trop de problème.
Mon gynéco me conseille de continuer ce traitement car je n'ai j'amais eu de bouffées de chaleur, et je n'ai pas pris de poids.
Des études anciennes disaient que ce traitement pouvaient favoriser le cancer du sein, mais une nouvelle étude montrerait qu'il n'y a pas de corrélation.
Aujourdhui je suis certainement ménoposée, mais je continue le traitement car je me sens assez bien avec.
Je n'ai vraiment pas de problème avec le fait de ne plus avoir mes règles, et cela ne m'a pas posé de problème.
On reste une femme, même sans ses règles qui souvent sont plus une corvée qu'un plaisir.
N'ayant pas eu d'enfants pour cause de stérilité, j'avais une amie qui étant dans le même cas que moi, m'a dit un jour :
" Nous, les femmes inachevées "
Je ne me suis jamais sentie "inachevée" par ça, et pas plus que par la ménopause.
Ma libido a peut être pris un coup, mais je ne suis pas sure que cela vienne de la ménopause, beaucoup d'autres facteurs rentrent en ligne !!!
Bonne soirée
Inscrit le: 04.09.17 | Messages: 2718 | Ablation thyroïde ca... |
Posté le: 31. Juil 2018, 19:10
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Posté le: 15. Fév 2024, 11:22
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