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ARTICLE Cancer de la thyroïde, espoir des thérapies ciblées
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Cancer
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Posté le: 31. Aoû 2016, 18:48
Lien vers un article que je viens de trouver, une interview du Pr Schlumberger, membre du conseil scientifique du forum, sur les cancers avancés de la thyroïde et les thérapies ciblées, dans Paris Match en avril 2016 :
http://www.parismatch.com/Actu/Sant.....ne-therapie-ciblee-943343
http://www.parismatch.com/Actu/Sant.....ne-therapie-ciblee-943343
Citation: |
Cancer de la thyroïde: espoir d'une thérapie ciblée
Paris Match | Publié le 13/04/2016 à 03h00 Sabine de La Brosse Le Pr Martin Schlumberger* explique le mode d’action d’un traitement pour les tumeurs résistantes à l’iode. Paris Match. Rappelez-nous le rôle de la thyroïde. Pr Martin Schlumberger. Cette glande, pesant 15 à 20 grammes, localisée au niveau du cou, devant la trachée, sécrète des hormones (T3 et T4) indispensables au fonctionnement des cellules. Ces hormones sont produites à partir de l’iode, un élément naturel apporté par l’alimentation, que la thyroïde capte dans le sang. Une élévation trop importante du taux d’hormones (hyperthyroïdie) provoque des troubles tels insomnie, tachycardie, diarrhées, sueurs… A l’inverse, une production insuffisante (hypothyroïdie) d’hormones induit ralentissement du cœur, léthargie, frilosité… Les cancers de la thyroïde sont-ils fréquents et de différentes formes ? On recense environ 8 500 cas chaque année en France, de deux catégories. 1. 50 % sont des microcancers, découverts en général fortuitement à l’échographie : 85 % vont rester stables durant une dizaine d’années. 2. Les autres sont appelés “cliniques”. Comment soupçonner un cancer de la thyroïde ? Généralement il évolue silencieusement. C’est en palpant une masse anormale au niveau de la glande que l’on soupçonne l’existence d’une tumeur, bénigne ou maligne. Quels examens permettent d’obtenir un diagnostic fiable ? L’échographie montre une tumeur solide ou liquide. Quand elle est solide et mesure plus de 1 centimètre, on pratique une cytoponction afin d’en connaître la nature exacte. Environ 5 % des tumeurs sont cancéreuses. Y a-t-il des sujets prédisposés à ce cancer ? Il est deux à trois fois plus fréquent chez les femmes, souvent jeunes : 50 % sont atteintes avant 45 ans. Une forme – le cancer médullaire – peut être héréditaire (moins de 3 % des tumeurs). L’irradiation de la thyroïde pendant l’enfance favorise le développement d’un cancer des années plus tard. Comment traite-t-on actuellement le cancer de la thyroïde ? 1. En cas de microcancers, on peut se contenter d’une surveillance échographique annuelle et les retirer chirurgicalement s’ils évoluent. Les résultats sont excellents. 2. Pour les cancers cliniques, on pratique l’ablation chirurgicale de la thyroïde et des ganglions, si ces derniers sont envahis. Selon le risque de rechute, on complète par l’administration d’iode radioactif 131 qui irradie les cellules cancéreuses résiduelles et les détruit. Ensuite, tous les patients sont traités avec de la thyroxine et surveillés. Un traitement qui attaque les cellules cancéreuses et les vaisseaux qui les nourrissent Pour les cancers cliniques, quels résultats obtient-on avec le protocole conventionnel ? Ils sont bons dans la grande majorité des cas, mais 5 à 15 % des cancers sont plus agressifs et rechutent. Le traitement consiste alors en une combinaison de chirurgie et d’administration d’iode 131. Mais certains cancers métastasés sont réfractaires à l’iode radioactif et, jusqu’à présent, nous n’avions aucun traitement efficace à proposer. Pour ces malades résistants à l’iode, en quoi consiste la dernière thérapie porteuse d’espoir ? Il s’agit du lenvatinib, un traitement ciblé (par voie orale) à action antiangiogénique qui attaque les cellules cancéreuses et les vaisseaux qui les nourrissent. Des études ont-elles montré l’efficacité de cette molécule ? Une vaste étude comparative internationale a été conduite en Europe, aux Etats-Unis et au Japon sur 392 malades des deux sexes, dont j’ai été le principal investigateur. Tous étaient atteints d’un cancer métastasé de la thyroïde réfractaire à l’iode radioactif et rapidement progressif. Après dix-huit mois, la maladie était contrôlée chez 51 % des patients traités par lenvatinib contre 4 % pour le groupe placebo, et une diminution importante des masses tumorales a été observée chez 65 % des malades traités. Cette étude a ainsi permis de montrer l’efficacité remarquable de cette nouvelle thérapie ciblée. Ces résultats ont-ils mentionné des effets secondaires ? De l’hypertension, de la fatigue, de la diarrhée, mais tous ces troubles sont contrôlables. Peut-on déjà bénéficier de cette nouvelle thérapie ? Le lenvatinib est disponible à l’hôpital et sur le point d’être commercialisé. * Chef du service de médecine nucléaire et de cancérologie endocrinienne à l’Institut Gustave-Roussy et professeur à l’université Paris-Saclay. |
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Posté le: 02. Sep 2016, 06:52
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